L E S
MOSAÏQUES BYZANTINES DE LA SICILE'
(fin)
IV
I.A CATHÉDRALE DE MONREALE 2
A quelques kilomètres de Palerme, au-dessus de cette
admirable plaine à qui sa fertilité a valu le nom de Conca
d’Oro, s'élève une hauteur de trois à quatre cents mètres,
où jadis les rois normands possédaient un de leurs parcs de
chasse favoris et qui a pris pour cette raison le nom de
Monreale (le mont royal). La légende raconte que le roi
Guillaume II, s’y étant un jour endormi, vit en songe la
Vierge lui apparaître, et la Madone, exhortant le pieux sou-
verain à travailler à la gloire de la religion, lui révéla un
endroit où il trouverait un trésor autrefois caché par son
père, et lui fit promettre en échange de consacrer la somme
à l’avancement du règne de Dieu. A son réveil, le prince fit
creuser à l’endroit indiqué, et y ayant découvert un trésor considérable, il l’employa à construire
l’abbaye bénédictine et l’église de Monreale. Quoi qu’il en soit de la légende, l’édifice, commencé
en 1174, était fort avancé en 1182; à cette date, en effet, le roi lui témoignait sa bienveillance
1. Voir l’Art, 16“ année, tome I", pages 69 et 101.
2. Cf. Serra di Falco, Il Duomo di Monreale.
Tome XLVIII. 16
Chapiteau du cloître de Monreale.
(XIIe SIÈCLE.)
Dessin de Mlle Marie Weber.
MOSAÏQUES BYZANTINES DE LA SICILE'
(fin)
IV
I.A CATHÉDRALE DE MONREALE 2
A quelques kilomètres de Palerme, au-dessus de cette
admirable plaine à qui sa fertilité a valu le nom de Conca
d’Oro, s'élève une hauteur de trois à quatre cents mètres,
où jadis les rois normands possédaient un de leurs parcs de
chasse favoris et qui a pris pour cette raison le nom de
Monreale (le mont royal). La légende raconte que le roi
Guillaume II, s’y étant un jour endormi, vit en songe la
Vierge lui apparaître, et la Madone, exhortant le pieux sou-
verain à travailler à la gloire de la religion, lui révéla un
endroit où il trouverait un trésor autrefois caché par son
père, et lui fit promettre en échange de consacrer la somme
à l’avancement du règne de Dieu. A son réveil, le prince fit
creuser à l’endroit indiqué, et y ayant découvert un trésor considérable, il l’employa à construire
l’abbaye bénédictine et l’église de Monreale. Quoi qu’il en soit de la légende, l’édifice, commencé
en 1174, était fort avancé en 1182; à cette date, en effet, le roi lui témoignait sa bienveillance
1. Voir l’Art, 16“ année, tome I", pages 69 et 101.
2. Cf. Serra di Falco, Il Duomo di Monreale.
Tome XLVIII. 16
Chapiteau du cloître de Monreale.
(XIIe SIÈCLE.)
Dessin de Mlle Marie Weber.