Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

DOI Artikel:
Molinier, Émile: L' orvèvrerie civile à l'exposition universelle de 1889, [1]
DOI Artikel:
Dubouloz, John: John Jackson
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0163

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
148

L’ART.

chose à faire dans ce sens; ce n’est pas, du reste, d’une
nouveauté absolue, mais ce qui est nouveau c’est l’appli-
cation qu’ont faite quelques artistes des procédés de l’hé-
liogravure à l’orfèvrerie. L’emploi de ces procédés méca-
niques n’a peut-être pas, d’ailleurs, un très grand avenir;
car, en somme, on ne crée pas ainsi une décoration bien
durable ni facile à conserver dans son état primitif.

Je n’ai pas encore dit un mot des orfèvres étrangers,
qui vraiment, surtout les Américains, valent mieux qu’une
mention, parce qu’ils se sont frayé eux-mêmes un genre,

une voie, qui ne plaisent pas à tout le monde assurément,
mais qui, cependant, méritent à cause de leur originalité
qu’on s’y arrête, quand ce ne serait que pour critiquer ce
qu’il y a d’incohérent dans les bonnes intentior r, qu’ils
montrent; mais, auparavant, je ne puis passer sous silence
ni la maison Christofle, ni un véritable monument de la
maison Froment-Meurice, ni un artiste de très grand talent
qui a ressuscité l’art difficile de l’étain, M. Brateau.

E. M o l 1 n 1 e it.

(.1 suivre.)

JOHN JACKSON

Fils d’un humble tailleur de Lastingham, petit village
du Yorkshire, où il naquit le 3 1 mai 1778, ce portraitiste
très distingué commença par suivre la carrière paternelle,
mais sans enthousiasme aucun. Les leçons de dessin du
maître d’école de l’endroit avaient pour lui infiniment plus
d’intérêt. On ne lui connaît pas d’autre source artistique
d’instruction première. Il se sentait le feu sacré; aussi
osa-t-il, à dix-neuf ans, tenter la fortune à York, où il se
présenta en qualité de peintre en miniature. Il était assu-
rément né sous une heureuse étoile, car Lord Mulgrave et
le comte de Carlisle s’intéressèrent bientôt à lui. La splen-
dide résidence seigneuriale du second, Castle Howard,
l’initia à une foule de trésors d’art qui furent pour le
débutant autant de fécondes leçons.

Sir George Beaumont, cet intelligent Mécène, ne tarda
pas, de son côté, à se lier avec le jeune artiste et à lui être
utile. Jackson put, grâce à lui, commencer, en i8o5, à
suivre, à Londres, les cours de la Royal Academy, dont il
devint, en i8i5, membre associé, et, bientôt après,
en 1817, membre effectif, après avoir voyagé en Hollande
et dans les Flandres, afin d’y étudier les maîtres des Ecoles
néerlandaise et flamande.

Cette même année 1817, la British Institution décerna
à John Jackson une récompense de £ 200 (5,000 francs),
en témoignage d’admiration pour ses qualités de coloriste
et sa franchise d’exécution.

En 1819, Sir Francis Chantrey, le sculpteur, fit un
séjour à Rome en compagnie de Jackson, qui peignit pour
lui le Portrait de Canova, une de ses meilleures toiles
que grava Paul Rajon; elle a passé en vente publique à
Paris, il y a quelques années, et entra dans une des col-
lections parisiennes formées avec le goût le plus délicat.

Avant son départ pour l’Angleterre, Jackson avait été
élu membre de l’Académie romaine de Saint-Luc.

Il se maria deux fois ; sa seconde femme, dont il eut
trois enfants, était fille de l’académicien James Ward,
l’animalier ; à la mort de Jackson, arrivée, après deux ans
de maladie, le ier juin 1831, elle demeura sans fortune
aucune, bien que son mari eût eu, comme portraitiste,
une très brillante clientèle.

De même que Sir William Beechey, dont la Royal
Academy possède un si beau Portrait du Prince de Galles,
depuis George IV, John Jackson ne jouit pas à l’heure
présente de la renommée qu’il mérite grandement.

L’élégant portrait qu’a remarquablement gravé d’après
lui MUe Mathilde Teyssonnières, et que nous publions,
représenterait, d’après ce qui m’a été dit récemment à
Londres, la sœur de Léopold Ier, roi des Belges, S. A. R.
la Duchesse de Kent, mère de la Reine Victoria.

John Dubouloz.

Le Gérant, E. MÉNARD.


1
 
Annotationen