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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Petroz, Pierre: L' école hollandaise, [1]: (1609-1688)
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Bénédite, Léonce: Les écoles d'art décoratif à l'exposition universelle de 1889
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0173

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LES ECOLES D’ART DECORATIF A L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889. 155

xvic siècle, avaient été réunies au commencement du xvne,
sous ie nom de Compagnie des Indes orientales, et, au
bout de peu d’années, cette Compagnie « en pleine pros-
périté, avait conquis aux Indes une plus grande étendue
de territoire que la République n'en possédait en Europe ».
Des traités avaient été conclus avec les princes des pays
voisins des nouvelles possessions hollandaises, et, l’esprit
d’entreprise aidant, des relations très actives s’étaient éta-
blies entre ces régions lointaines et les Provinces-Unies.

Les navires de la Compagnie n’avaient pas tardé, dans
leurs nombreux voyages, à rapporter des plantes exo-
tiques, des oiseaux au brillant plumage, des bois odorants,
des tissus d’or, si bien qu’ « une opulence poétique » avait
fini par pénétrer « la maison hollandaise, froide et nue
jusque-là, dans sa rigidité calviniste ». Elle s’était ornée
« à plaisir de vases, de riches tapis, d’ivoires peints et
sculptés, des mille fantaisies d’un art charmant1 ».

(A suivre.) PlERRE PetROZ.

Les Écoles cl’Art décoratif à l’Exposition Universelle de 1889

i

C’est en 1879, à la suite de l’Exposition Universelle,
qu’eut lieu la grande enquête sur l'enseignement du des-
sin, nécessitée par la cons-
tatation des progrès consi-
dérables accomplis chez nos
voisins en même temps que
du stationnement du senti-
ment artistique dans nos
propres industries. Les ap-
pels isolés qui
lancés préc
n’avaient pas jusqu’alors été
entendus ; mais, cette fois,
toutes les forces du pays se
mirent en jeu pour réparer
le mal. L’initiative privée,
caractérisée par la propa-
gande de l’Union centrale
des Arts décoratifs, les as-
semblées municipales ou
départementales et le gou-
vernement s’unirent dans
ce but patriotique.

C’est à l’Administration
des Beaux-Arts, il faut bien
le dire, que revient princi-
palement l’honneur du
grand mouvement dont nous
pouvons aujourd’hui appré-
cier les résultats. Depuis
dix ans ses efforts ne se sont
pas ralentis, malgré les vi-
cissitudes qu’elle a eu à su-
bir dans sa composition et
les variations du personnel
dirigeant.

Indiquant de suite avec
clairvoyance où se trouvait
la racine du mal, elle a
compris qu’il fallait prendre
l’éducation de l’Art à sa
source même et elle a orga-
nisé en entier cet enseigne-
ment du dessin qui, pour
l’élève, débute obligatoire-
ment à l’école primaire et
le suit, en se ramifiant, soit
dans l’enseignement secon-
daire, soit dans l’enseignement spécial, et, pour les
maîtres, se présente inévitablement à chacun des examens
des instructeurs populaires ou des professeurs spéciaux
de dessin.

En même temps, l’Administration faisait élaborer par
le Conseil supérieur des Beaux-Arts un plan de réformes
pour réorganiser le programme de l’enseignement. Une
méthode logique et, pour ainsi dire, scientifique, suivant

l’appellation d’un des pro-
moteurs principaux de ce
mouvement, remplaça les
procédés fantaisistes et illu-
soires de professeurs incom-
pétents ou mal dirigés ; les
modèles furent entièrement
renouvelés, conformément
au programme établi ; un
corps d’inspecteurs créé, au
début, pour s’enquérir des
nécessités premières, fut
chargé de veiller à l’exécu-
tion de ces décisions, et
l’Etat, dont les encourage-
ments s’élevaient jadis, sur
ce chapitre, au chiffre de
3o,ooo francs, assura dès
1880 l’application et le dé-
veloppement de ce vaste
plan de réformes par un
crédit annuel de 35o,ooo fr.
en faveur des écoles spé-
ciales des Beaux-Arts, d’art
décoratif ou de dessin, et
un crédit de 400,000 francs
destiné à introduire l’ensei-
gnement du dessin dans les
lycées et collèges.

Aussi n’est-ce point sans
un légitime orgueil que
l’Administration des Beaux-
Arts est venue présenter au
Champ de Mars, au milieu
de cette grande fête univer-
selle des Arts et de l’Indus-
trie, les résultats éclatants
de dix ans d’efforts inces-
sants et éclairés, de propre
initiative et de propagande,
de créations diverses et d’en-
couragements aux bonnes
volontés qui, dès la pre-
mière heure, se sont décla-
rées de toutes parts.

De cent cinquante envi-
ron qu’elles étaient en 1878, les écoles de Beaux-Arts,
d’art industriel et de dessin des départements ont atteint

1. Daniel Stern, Histoire des commencements de la République
aux Pays-Bas.

Vase

exécuté par les élèves de l’École de Limoges,
sur le dessin de M. Bichet, élève de l’École des Arts décoratifs de Paris.
(Exposition Universelle de 1889.)
 
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