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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Bénédite, Léonce: Les écoles d'art décoratif à l'exposition universelle de 1889
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0175

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LES ECOLES D'ART DECORATIF A L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889.

Dessin de
Ecole des Arts décoratifs de Paris

grammes présentés par l'industrie privée, échange conti-
nuel entre les élèves et aussi entre les maîtres des trois
écoles dont les leçons se vivifient à ce contact incessant,
assemblées mensuel-
les de professeurs qui
sont de véritables con-
sultations artistiques,
quels résultats ne de-
vait-on pas espérer de
cet enseignement
unique au monde,
aiguillonné par de
perpétuels stimulants,
organisation vivante
et complexe, toujours
en mouvement sous la
haute direction éclai-
rée, vigilante et pater-
nelle, incomparable,
pour ne pas dire uni-
que, du second créa-
teur de l’École,

M. Louvrier de Lajo-
lais !

Aussi devrions-
nous être plutôt char-
més que surpris de
l’Exposition simulta-
née de ces trois écoles.

Nous pouvions nous
attendre à être obligés

d’admirer la vigueur de tous ces efforts et l’unité d’une
direction qui n’exclut pas une certaine indépendance indi-
viduelle; mais nous trouvons encore à nous étonner de la

variété des recherches, du
bonheur des tentatives, du
cachet vraiment artistique
qui marque tous ces envois.

L’inspiration qui a pré-
sidé à ces travaux prend sa
source dans le sentiment des
plus belles époques décora-
tives, et dans le trésor iné-
puisable des arts orientaux,
mais l’imagination ne s’en-
ferme pas dans le passé, elle
n’hésite pas à aborder avec
franchise des conceptions
plus modernes et plus per-
sonnelles, combinaisons in-
génieuses de lignes géomé-
triques, emploi fécond de la
flore à l’état naturel ou inter-
prété.

A ce titre, l’Exposition
des écoles de Limoges était
on ne peut plus remarquable.
On y était frappé par la beauté
des émaux, l’assemblage har-
Éping.le a cheveux. monieux des tons qui rappe-
I colc des Arts décoratifs de Paris. Lfient les nuances les plus
(Exposition Universelle de 1889.) suaves de la Renaissance ,

l’emploi discret et intelligent
des ors. Le plus bel échantillon était le porte-bouquet,
désormais célèbre, composé par l’élève Bichet, de l’École
de Paris, et exécuté par les élèves de l’École de Limoges.
C’est là une composition tout à fait réussie, d’un dessin
original, àjjsilhouette découpée, où l’éclat laiteux de cette
Tome XLVI1I.

belle matière de Limoges joue un rôle important au milieu
de tons infiniment délicats associés par l’enlacement des
dessins géométriques et réveillés par des alternatives d’or

mat et d’or bruni.

Les deux beaux
vases bleu et or, l’un
d’après le modèle de
M. Galland, l’autre
d’après le projet de.
l’élève Quenioux, mé-
ritaient une mention
spéciale. Toute la vi-
trine de Limoges était,
d’ailleurs, à voir et à
imiter. Il y avait là
une magnifique col-
lection de plats déco-
ratifs, et une fort jolie
série de pots à fond
uni, et de cruches et
de plats à décor en
creux ou en relief avec
émail monochrome,
qui est à recomman-
der particulièrement à
l’industrie courante à
laquelle elle fournira
un décor très artis-
tique et très aisément
obtenu.

Les reproductions

des charmants modèles de M. Galland, le projet de vitrail
de l’élève Ruty : Euterpe, exécuté en tapisserie, font hon-
neur à l’École d’Aubusson. L’éventail de M. Hirz, la

SERRURERIE.

. — (Exposition Universelle de 1889

Euterpe,

modèle de vitrail, par M. Ruty, élève de l’Ecole des Arts décoratifs de Paris
(reproduit en tapisserie par les élèves de l’Ecole d’Aubusson).
(Exposition Universelle de 1889.)

coupe de M. Braconnot, les délicieuses aquarelles de fleurs
des jeunes filles de Limoges, tels sont les principaux
envois qu’il est possible de citer dans cette Exposition où
tout était à étudier.
 
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