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Leroi, Paul: Salon de 1890: introduction, II [3]; le centenaire de l'art
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0217
ig6
L’ART.
tarder à reconnaître l’insuffisance de l'enseignement d'un tel maître et à demander des conseils
plus sérieux à un véritable grand artiste, à Élie Delaunay. Les lecteurs de l’Art connaissent le
franc succès qu’obtint le Caïn du jeune peintre chilien; je le fis graver pour eux lorsqu’il parut
au Salon de 1882, et l’eau-forte de M. Léopold Massard l’interpréta à souhait1.
Rappelé dans sa patrie, M. Pedro Lira devint professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, y a fait
des élèves distingués, a considérablement développé le goût de ses concitoyens au point de
Étude de Walter Mac Ewen
pour une des figures de son tableau de l’Exposition Universelle de 1S89 : Revenant du travail.
parvenir à fonder, à Santiago, un Musée et à y créer enfin la Repista de Bellas Artes2, recueil
d'un extrême intérêt dont le Courrier de l’Art ne tardera pas à rendre compte.
Le caractère de l’homme est, chez M. Lira, digne de l'incontestable talent de l’artiste; je
n’en saurais donner de meilleure preuve qu'en signalant ici son empressement plein de cœur à
me demander d’obtenir de M. Élie Delaunay le portrait de mon vieil ami Eugène Véron pour le
1. Voir l’Art, 8e année, tome III, page 61.
2. Santiago, Imprenta de Los Debates, Calle de La Moneda, aon.
L’ART.
tarder à reconnaître l’insuffisance de l'enseignement d'un tel maître et à demander des conseils
plus sérieux à un véritable grand artiste, à Élie Delaunay. Les lecteurs de l’Art connaissent le
franc succès qu’obtint le Caïn du jeune peintre chilien; je le fis graver pour eux lorsqu’il parut
au Salon de 1882, et l’eau-forte de M. Léopold Massard l’interpréta à souhait1.
Rappelé dans sa patrie, M. Pedro Lira devint professeur à l’Ecole des Beaux-Arts, y a fait
des élèves distingués, a considérablement développé le goût de ses concitoyens au point de
Étude de Walter Mac Ewen
pour une des figures de son tableau de l’Exposition Universelle de 1S89 : Revenant du travail.
parvenir à fonder, à Santiago, un Musée et à y créer enfin la Repista de Bellas Artes2, recueil
d'un extrême intérêt dont le Courrier de l’Art ne tardera pas à rendre compte.
Le caractère de l’homme est, chez M. Lira, digne de l'incontestable talent de l’artiste; je
n’en saurais donner de meilleure preuve qu'en signalant ici son empressement plein de cœur à
me demander d’obtenir de M. Élie Delaunay le portrait de mon vieil ami Eugène Véron pour le
1. Voir l’Art, 8e année, tome III, page 61.
2. Santiago, Imprenta de Los Debates, Calle de La Moneda, aon.