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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Molinier, Émile: L' orfèvrerie civile à l'exposition universelle de 1889
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0227

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20Ô

L’ART.

GRANDE COURE EN A R GENT.

exécutée par Froment-Meurice, d'après la maquette d’Alhr. (Exposition Universelle deG&Sç).)

une maîtresse pièce tout à fait digne d’éloges; la composi-
tion et l’exécution sont bonnes, les formes harmonieuses,
les figures très heureusement posées. Tous nos compli-
ments à M. Froment-Meurice qui, du reste, en donnant le
jour à cette belle œuvre ne fait que continuer les tradi-
tions de la maison qu’il dirige si habilement.

Si nous nous étendons quelque peu sur une pièce qui
nous semble être de bon augure, n’oublions pas qu’un
exemple semblable nous est encore donné par une autre
maison dont la réputation est universelle, la maison
Christofle, qui elle aussi a su s’assurer le concours pour

ses morceaux d’élite d’artistes de premier ordre, l’orgueil
de notre pléiade de sculpteurs modernes. Est-ce à dire que
ces orfèvres ne doivent fabriquer que cela ; non, sans
doute, car il faut vivre et si l’art est nécessaire âi une exis-
tence intelligente, il ne faut pas oublier que c’est en ven-
dant des couverts d’argent d’un modèle souvent banal, des
orfèvreries très ordinaires, que l’on peut constituer des
maisons de commerce aux reins assez solides pour se
payer de temps en temps la coûteuse fantaisie de faire
une pièce véritablement artistique.

(A suivre.) Emile MolINIER.

là combien nos orfèvres ont avantage — cl beaucoup
d’entre eux donnent cet exemple aujourd’hui — à deman-
der des modèles à de véritables sculpteurs ; nous voudrions
qu’un semblable exemple fût suivi par des amateurs ; nul
doute que la belle école de sculpture que nous possédons
aujourd’hui n’enfantât, si elle était tant soit peu encouragée,
les œuvres d’orfèvrerie les plus exquises ; pourquoi ne
montrerait-elle pas la même habileté dans les œuvres en
métal précieux qu’en fondant le bronze, pétrissant la terre
ou sculptant le marbre ? Que de monuments charmants

nous préparerions de la sorte pour nos petits enfants ! Les
quatre figures de M. Allar sont assises sur un socle d’une
facture riche mais non surchargée, et au milieu d’elles nait
la tige ciselée supportant une coupe d’un simple profil,
ornée de ces guirlandes de fruits dont les artistes de la
Renaissance ont tiré tant d’heureux effets, alternant avec
des cartouches représentant des monuments, ponts, gares
de chemin de fer, etc.; tout cela indique très nettement
la destination de la coupe et sa signification. On pourra
juger, par le dessin que nous en donnons ici, que c’est là
 
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