L' art: revue hebdomadaire illustrée (16.1890 (Teil 1))

SALON DE 1890.

217

les autels dont il était un clés principaux dévots ; il cultive aujourd’hui, avec une non moins
ardente ferveur, le genre dessus de boîte de confiseur et ne croit pas aspirer à descendre en se
livrant même à la confection de réclames-affiches en l’honneur et gloire du Pear’s Soap ; de là
ces Bulles de savon, bâclées sous jambe avec le plus absolu sans-gêne, notre baronet s’étant sans
doute dit que pour l'usage réservé à pareille peinturlure, il était inutile de mettre des bras dans

Étude,

par George H. Boughton, membre agrégé de la Royal Academy of Arts.

les manches de son bambin ni de le doter de mains ayant forme avouable ; la Dernière Rose de
l’été est de la faible imagerie de keepsake ; les Cerises valent bien moins encore, et ce n’est pas
peu dire ; cela échappe littéralement à toute critique ; Cendrillon, enfin, qui voudrait être naïve,
ne réussit qu’à être nulle. Bref, le Millais de tout cela est à des millions de lieues du Millais de
l’Ordre d’élargissement ; en tant que peintre de genre, il n’existe plus qu’à titre éphémère,
question de mode de mauvais aloi. Mais si l’effondrement du peintre de genre est définitif pour

tout connaisseur, le portraitiste nous reste, non pas précisément à la hauteur à laquelle il était
Tome XLVIII. 32