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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 16.1890 (Teil 1)

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Leroi, Paul: Salon de 1890: la peinture
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https://doi.org/10.11588/diglit.25869#0271

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SALON DE 1890.

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de lourdeur. Nous regrettons de ne pouvoir que citer en passant : le Repas du soir à Villerville,
de M. Fernand Blayn, belle et savante étude d'une famille rustique à table; — les Travailleurs
de la mer, de M. Jameson, qui rappellent assez inopinément une des plus fastidieuses productions
en prose de Victor Hugo; — et le Bandit corse, de M. Bacon, un bandit de Colomba, assis
tranquillement dans le maquis et regardant au loin passer les gendarmes, qui ont succédé aux
voltigeurs de la Corse de Mérimée.

Il faut mettre à part, comme des œuvres d’une distinction tout à fait rare : Le père était
pêcheur; costume de deuil à l’île de Mar ken, Z uydeijée {Hollande), de M|le Thérèse Schwartze ;
— et le Bateau disparu, de M. de Souza-Pinto.

M. Deyrolle nous convie à Une Noce en Bretagne. Non loin d'une mer calme, des fûts sont
mis en perce; on danse des rondes; on mange sous une tente; une femme surveille sa cuisine

A Cancale. — Chercheuses d’huîtres.

Dessin de G. E. Le Sénéchal de Kerdreoret, d’après son tableau. — (Salon de 1890.)

improvisée. Les ménétriers sont assis sur une estrade de tonneaux. C'est très composé, d’une
observation intelligente et appliquée.

Il est, dans cette série, deux œuvres qui s'imposent par leur mérite exceptionnel : Che\ le
juge d’instruction, de M. Gelhay, morceau d’une conception fort étudiée, ’d’une facture ample et
précise, et qui n’est nullement un épisode à la Gaboriau; — et l’Absente, de Mac-Ewen, belle
page d’une exécution à la fois robuste et délicate, d’une émotion élevée, où se traduit, dans les
vigueurs et les souplesses du métier le plus accompli, avec l’intuition de toutes les magies de
la forme et de la couleur, un sentiment aussi noble, aussi intense que celui des plus célèbres
maîtres anciens.

IV

La peinture militaire, si fort à la mode au lendemain de la guerre, est, semble-t-il, en
 
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