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Frutaz, François-Gabriel: Le château de Verrès et l'inventaire de son mobilier en 1565
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.11589#0165
LE CHATEAU DE VERRES ET L'INVENTAIRE DE SON MOBILIER 151
jovet, d'Ussel et de Cly pour habiter les paisibles et splen-
dides manoirs d'Issogne, de Châtillon, de Fénis et d'Ay-
maville.
Iblet de Challant mourut le 10 février 1410 et fut ense-
veli dans la crypte de l'église de Saint-Gilles à Verrès.
Une porte du premier étage, donnant sur le magnifique
escalier qui dessert l'intérieur du château, est surmontée de
l'inscription suivante :
M. CCC. £XXXX. magnifie inûts cba'û' ôtûis cljallaniri
mont'ioneti etc. etc. edificare fecit l)oc castrum Binent'
bu0 egregia mxis francise» ire cl)allani> bnâ ire
boâtîonenâ et castelli et iol)7 ire cljallani)
irnô ire consona'
ëi filiis
Iblet de Challant a voulu attacher à cette construction,
qui devait perpétuer son souvenir, les noms de ses deux
fils : François, qui avait épousé Catherine Doron de Bosso-
nens, et Jean, qui avait épousé, en 1387, Louise de Cos-
sonay. Cette inscription est le seul document fixant la date
de la construction du château qui aura été fini en 1390,
mais qui a dû exiger plusieurs années de travaux ; car,
comme le fait observer Edouard Aubert, tout dans cette
étonnante construction a été exécuté avec la même intelli-
gence du beau. Quels en ont été les artistes et à quelle
construction féodale s'est inspiré Iblet de Challant ? Nous
l'ignorons absolument. L'historien Jean-Baptiste de Tillier
qui a pu visiter, au commencement du xviii6 siècle, les
archives encore intactes de la plupart des familles nobles
de la Vallée d'Aoste, n'a pu être renseigné sur ce point.
Ce qui est certain c'est qu'Iblet a profité des matériaux
jovet, d'Ussel et de Cly pour habiter les paisibles et splen-
dides manoirs d'Issogne, de Châtillon, de Fénis et d'Ay-
maville.
Iblet de Challant mourut le 10 février 1410 et fut ense-
veli dans la crypte de l'église de Saint-Gilles à Verrès.
Une porte du premier étage, donnant sur le magnifique
escalier qui dessert l'intérieur du château, est surmontée de
l'inscription suivante :
M. CCC. £XXXX. magnifie inûts cba'û' ôtûis cljallaniri
mont'ioneti etc. etc. edificare fecit l)oc castrum Binent'
bu0 egregia mxis francise» ire cl)allani> bnâ ire
boâtîonenâ et castelli et iol)7 ire cljallani)
irnô ire consona'
ëi filiis
Iblet de Challant a voulu attacher à cette construction,
qui devait perpétuer son souvenir, les noms de ses deux
fils : François, qui avait épousé Catherine Doron de Bosso-
nens, et Jean, qui avait épousé, en 1387, Louise de Cos-
sonay. Cette inscription est le seul document fixant la date
de la construction du château qui aura été fini en 1390,
mais qui a dû exiger plusieurs années de travaux ; car,
comme le fait observer Edouard Aubert, tout dans cette
étonnante construction a été exécuté avec la même intelli-
gence du beau. Quels en ont été les artistes et à quelle
construction féodale s'est inspiré Iblet de Challant ? Nous
l'ignorons absolument. L'historien Jean-Baptiste de Tillier
qui a pu visiter, au commencement du xviii6 siècle, les
archives encore intactes de la plupart des familles nobles
de la Vallée d'Aoste, n'a pu être renseigné sur ce point.
Ce qui est certain c'est qu'Iblet a profité des matériaux