DOI Heft:
Nr. 6 (5 Février)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0052
LA CHRONIQUE DES ARTS
Une curieuse découverte archéologique
a été faite au Palatin. On se rappelle qu'on
découvrit en 18Ô7, dans la partie du palais ro-
main affecté au service de la garde préto-
rienne, un graffilo aux traits assez grossiers,
vrai dessin de corps de garde, représentant
une tête de l'animal aux longues oreilles,
dessin accompagné de cette légende, en ca-
ractères grecs : Adore ton Lieu, Alexamène.
Le dessin et l'inscription ont été reconnus
appartenir au troisième siècle de l'ère chré-
tienne. Aujourd'hui, c'est-à-dire plus da trente
ans après la première découverte, M. Ma-
rucchi a-trouvé la réponse à cette gasconnade
de l'époque, sous forme d'une inscription
voisine de la première, et également eu grec.
C'est sans doute un prétorien chrétien qui
parle : II est à souhaiter que Dieu, dont se
moque l'auteur du dessin, lui ouvre les
yeux à la vérité unique.
On vient de découvrir sous une couche
de badigeon dans la vieille église de Quartzs-
che (Prusse), bàile par les Templiers, de pré-
cieuses peintures murales au nombre de
treize, dont onze sont assez bien conservées
et représentent des figures de sainis plus que
grandeur naturelle. Ces peintures semblent
dater du milieu du xve siècle; on a l'intention
de les restaurer.
Le « Vieux-Paris »
La commission du « Vieux-Paris » s'est réunie
jeudi matin, ;i lTIôlel-de-Yille, sous la présidence
du préfet de la Seine.
Après un échange de vues entre les membres
de la commission, il a été décidé, sur la propo-
sition de M. Lamouroux, conseiller municipal,
que la commission plénière se réunirait le pre-
mier jeudi do chaque mois et qu'elle se subdivi-
serait en trois sous-commissions :
La première, composée de MM. Brouillé. Viollet,
Longnon, Normand, Périn, Sardou, Delisle, Cla-
retie, Lcnôtre, Tourneux, Laugier, Guillrey,
Chussaigne-Goyon et Labusquière, sera chargée
de faire l'inventaire des monuments et richesses
artistiques anciens de la Ville de Paris, et d'en
assurer, autant que possible, la conservation ;
La deuxième, composée de MM. Saulon, Lucas,
Le Vayer, Fromont-Meurice, Augé de Lassus,
Banel, Fonnigé, Bouvard, Befrance, Le Boux,
Vober et Lallier. s'occupera plus spécialement
des fouilles pratiquées à l'occasion des grands
travaux ;
La troisième, composée de MM. Betaille, Lu-
cipia, Cain, Baiidin, Blondel, Arsène Alexandre,
Mont'orgueil, Brown, Lambeau et Mareuse, aura
pour attribution do recueillir, classifler et iixer
par l'image les monuments et richesses artisti-
ques inventoriés par la première sous-commis-
sion et découverts par la seconde.
Les trois sous-commissions, après une courte
suspension do séance, ont désigné leurs bureaux.
Ont été désignés :
MM. Longnon, président; Périn. vice-président
et Breuillé, secrétaire de la 1" sous-commission :
MM. Santon, président; Lucas, vice-présitlml
et Lallier, secrétaire do la 2" ;
MM. Détaille, président ; Lucipia, vice-prési-
dent et Gain, secrétaire de la 3°.
Ces trois bureaux, constitués en commission
permanente, se réuniront sous la présidence de
M. Lamouroux.
La première séance de la commission plénièro
a été fixée au premier jeudi du mois de mars.
■--■--S~~f:^__-_.
PETITES EXPOSITIONS
LES MINIATURISTES
LES ESTAMPES DE M. H. RIVIÈRE
LES CUIRS DE M. SAINT-ANDRÉ DE HGNEREOX.
Comme les aquarellistes et les pastellistes
les peintres on miniature ont résolu de se
grouper ; les membres de cette nouvelle as-
sociation exposent en ce moment leurs
œuvres à la Galerie Petit.
Ce n'est pas seulement le portrait-minia-
ture qui est représenté à cetto exposition ;
elle comprend aussi les miniaturistes-enlu-
mineurs. Ceux-ci s'efforcent do ressusciter
l'art charmant qui, aux xive et xv siècles,
occupait l'ingénieuse patience des moines et
fut une des premières manifestations de
notre art national. Je n'ai malheureusement
rencontré à la Galerie Petit que d'assez
médiocres pastiches de l'art des Bcaunevou
et des Foucquet. Nulle verve, nulle fantaisie
originale clans ces compositions qui n'ont,
do l'art du moyen-âge que la gaucherie de
l'exécution sans en rappeler l'amusante naï-
veté.
Quant aux portraits plus ou moins goua-
chés que présentent au public les miniatu-
ristes proprement dits, ils ne font songer
que do très loin, pour la plupart, à ceux
d'Hall, d'isaboy, d'Augustin ou môme de
M™» de MirbcL Il convient, toutefois, de
mctlrc à part quelques noms. Citons donc,
sans plus de commentaires, Mm»s Dobillo-
mont-Ghardon, Marguerite Dolaroche etGar-
not Bcaupèrc, et M. Bonomé.
Une autre exposition vient de s'ouvrir sans
fracas dans le bureau do location du théâtre
Antoine. Elle no se compose que d'une
douzaine d'estampes en couleurs destinées,
dit le prospectus, à la décoration de vesti-
bules, chambres d'enfants, salles d'école, etc.
L'artiste qui les a conçues, M. Henri Ri-
vière, me semble trop modeste en leur assi-
gnant une telle destination et je ne vois pas
pourquoi ces œuvres ne prendraient pas
dans nos appartements une plus belle place.
Il n'est personne qui ne se souvienne des
délicieux décors qu'Henri Rivière exécuta,
il y a quelques années, pour le théâtre du
Chat Noir. C'est le même procédé de large
Une curieuse découverte archéologique
a été faite au Palatin. On se rappelle qu'on
découvrit en 18Ô7, dans la partie du palais ro-
main affecté au service de la garde préto-
rienne, un graffilo aux traits assez grossiers,
vrai dessin de corps de garde, représentant
une tête de l'animal aux longues oreilles,
dessin accompagné de cette légende, en ca-
ractères grecs : Adore ton Lieu, Alexamène.
Le dessin et l'inscription ont été reconnus
appartenir au troisième siècle de l'ère chré-
tienne. Aujourd'hui, c'est-à-dire plus da trente
ans après la première découverte, M. Ma-
rucchi a-trouvé la réponse à cette gasconnade
de l'époque, sous forme d'une inscription
voisine de la première, et également eu grec.
C'est sans doute un prétorien chrétien qui
parle : II est à souhaiter que Dieu, dont se
moque l'auteur du dessin, lui ouvre les
yeux à la vérité unique.
On vient de découvrir sous une couche
de badigeon dans la vieille église de Quartzs-
che (Prusse), bàile par les Templiers, de pré-
cieuses peintures murales au nombre de
treize, dont onze sont assez bien conservées
et représentent des figures de sainis plus que
grandeur naturelle. Ces peintures semblent
dater du milieu du xve siècle; on a l'intention
de les restaurer.
Le « Vieux-Paris »
La commission du « Vieux-Paris » s'est réunie
jeudi matin, ;i lTIôlel-de-Yille, sous la présidence
du préfet de la Seine.
Après un échange de vues entre les membres
de la commission, il a été décidé, sur la propo-
sition de M. Lamouroux, conseiller municipal,
que la commission plénière se réunirait le pre-
mier jeudi do chaque mois et qu'elle se subdivi-
serait en trois sous-commissions :
La première, composée de MM. Brouillé. Viollet,
Longnon, Normand, Périn, Sardou, Delisle, Cla-
retie, Lcnôtre, Tourneux, Laugier, Guillrey,
Chussaigne-Goyon et Labusquière, sera chargée
de faire l'inventaire des monuments et richesses
artistiques anciens de la Ville de Paris, et d'en
assurer, autant que possible, la conservation ;
La deuxième, composée de MM. Saulon, Lucas,
Le Vayer, Fromont-Meurice, Augé de Lassus,
Banel, Fonnigé, Bouvard, Befrance, Le Boux,
Vober et Lallier. s'occupera plus spécialement
des fouilles pratiquées à l'occasion des grands
travaux ;
La troisième, composée de MM. Betaille, Lu-
cipia, Cain, Baiidin, Blondel, Arsène Alexandre,
Mont'orgueil, Brown, Lambeau et Mareuse, aura
pour attribution do recueillir, classifler et iixer
par l'image les monuments et richesses artisti-
ques inventoriés par la première sous-commis-
sion et découverts par la seconde.
Les trois sous-commissions, après une courte
suspension do séance, ont désigné leurs bureaux.
Ont été désignés :
MM. Longnon, président; Périn. vice-président
et Breuillé, secrétaire de la 1" sous-commission :
MM. Santon, président; Lucas, vice-présitlml
et Lallier, secrétaire do la 2" ;
MM. Détaille, président ; Lucipia, vice-prési-
dent et Gain, secrétaire de la 3°.
Ces trois bureaux, constitués en commission
permanente, se réuniront sous la présidence de
M. Lamouroux.
La première séance de la commission plénièro
a été fixée au premier jeudi du mois de mars.
■--■--S~~f:^__-_.
PETITES EXPOSITIONS
LES MINIATURISTES
LES ESTAMPES DE M. H. RIVIÈRE
LES CUIRS DE M. SAINT-ANDRÉ DE HGNEREOX.
Comme les aquarellistes et les pastellistes
les peintres on miniature ont résolu de se
grouper ; les membres de cette nouvelle as-
sociation exposent en ce moment leurs
œuvres à la Galerie Petit.
Ce n'est pas seulement le portrait-minia-
ture qui est représenté à cetto exposition ;
elle comprend aussi les miniaturistes-enlu-
mineurs. Ceux-ci s'efforcent do ressusciter
l'art charmant qui, aux xive et xv siècles,
occupait l'ingénieuse patience des moines et
fut une des premières manifestations de
notre art national. Je n'ai malheureusement
rencontré à la Galerie Petit que d'assez
médiocres pastiches de l'art des Bcaunevou
et des Foucquet. Nulle verve, nulle fantaisie
originale clans ces compositions qui n'ont,
do l'art du moyen-âge que la gaucherie de
l'exécution sans en rappeler l'amusante naï-
veté.
Quant aux portraits plus ou moins goua-
chés que présentent au public les miniatu-
ristes proprement dits, ils ne font songer
que do très loin, pour la plupart, à ceux
d'Hall, d'isaboy, d'Augustin ou môme de
M™» de MirbcL Il convient, toutefois, de
mctlrc à part quelques noms. Citons donc,
sans plus de commentaires, Mm»s Dobillo-
mont-Ghardon, Marguerite Dolaroche etGar-
not Bcaupèrc, et M. Bonomé.
Une autre exposition vient de s'ouvrir sans
fracas dans le bureau do location du théâtre
Antoine. Elle no se compose que d'une
douzaine d'estampes en couleurs destinées,
dit le prospectus, à la décoration de vesti-
bules, chambres d'enfants, salles d'école, etc.
L'artiste qui les a conçues, M. Henri Ri-
vière, me semble trop modeste en leur assi-
gnant une telle destination et je ne vois pas
pourquoi ces œuvres ne prendraient pas
dans nos appartements une plus belle place.
Il n'est personne qui ne se souvienne des
délicieux décors qu'Henri Rivière exécuta,
il y a quelques années, pour le théâtre du
Chat Noir. C'est le même procédé de large