Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1898

DOI Heft:
Nr. 1 (1er Janvier)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0011
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N« 1. — 1898

BUREAUX : 8, RUE FAVART

1" Janvier

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... 12 fr. | Six mois........S fr.

PROPOS DU JOUR

®VM^^veg la livraison du 1er janvier
fe^JIÏ^i 1898, la Gazette des Beatjx-
jQgî|J|S^ Arts entre dans sa quarantième

A pareil jour, notre recueil a le droit do
se montrer fier de son passé. Notre col-
lection commande en effet le respect et n'a
do rivale ni en France ni dans les pays voi-
sins ; nul recueil d'art n'a de si brillantes
archives et ne réalisa un plus heureux dé-
veloppement. Instrument de critique supé-
rieure et de recherche désintéressée, le pé-
riodique fondé par Galichon et Charles
Blanc '■a enregistré les variations de la
science et du goût avec tant de sûreté qu'il
est devenu le répertoire qui fait foi, l'inven-
taire imagé qui conserve et consacre. Rien
ne nous touche autant que de le voir con-
sulter encore comme de véiïdiqucs annales,
comme une tradition vivante.

Nos humbles premières années représen-
tent un immense effort ; on ne peut les
feuilleter sans émotion; les arts de la re-
production étaient dans l'enfance ; la criti-
que esthétique posait ses premiers jalons ;
mais déjà c'était, offert au public, le résul-
tat des études les plus libres et les plus
éclectiques. Or, la petite phalange des colla-
borateurs de la première heure a certaine-
ment vu juste où tendait l'instinct de l'ama-
teur, de l'érudit, de l'artiste français et
même — qu'on nous permette de le dire —
a créé ou élargi chez ceux-ci le sentiment de
l'universalité et do l'indépendance artisti-
ques. La fidélité de ses lecteurs a fait la

force de la Gazelle et continue de faire sa
confiance ; elle a entraîné la fidélité de ses
collaborateurs et le maintien d'une émula-
tion qui semble, de génération en génération,
naturellement transmise.

Aujourd'hui, nos efforts sont visiblement
les mêmes. Nous aurions mauvaise grâce à
affirmer la perfection matérielle apportée
à notre publication ; aussi bien, faut-il y
veiller sans cesse et plus que jamais, à me-
sure que progressent les industries tech-
niques grâce auxquelles on peut encore faire
d'aussi beaux livres que par le passé. Mais
nous pouvons, sans vain orgueil, nous féli-
citer de réunir, sur la couverture invariable
de la vieille Gazelle, les noms des artistes
les plus fins et les plus forts qui pratiquent
les arts de la reproduction. Seuls, nous
avons pu appeler et recevoir, dans la mai-
son où Flameng, Gaillard, Jacquemart, bien
d'autres ont tant fréquenté, un Waltner, un
Gaujean, un Patricot. Seul, notre recueil
peut se faire gloire d'avoir cultivé et fait
fructifier, comme une plante rare au dé-
licat parfum, la fleur do la gravure fran-
çaise.

Aidée par tant de concours intimes et dé-
voués, auxquels va toute sa gratitude, la
Gazelle des Beaux-Arls s'achemine à la
tâche de demain avec assurance et loyauté.

La Chronique des Arts, le petit satellite
devenu indispensable à la Gazette, tient à
ajouter un mot. Plus fréquemment que la
grande revue à laquelle elle sert de complé-
ment, elle est à même d'expérimenter la
fidélité attentive des lecteurs et le zèle désin-
téressé des collaborateurs communs. Son
 
Annotationen