DOI Heft:
Nr. 40 (17 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0371
N" 40. — 1898 BUREAUX : 8, RUE FAVART 11 Décembre.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
paris et départements :
Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,
AVIS A MM. LES ABONNÉS
Pour éviter tout retard dans la récep-
tion de la livraison de janvier de la
Gazette des Beaux-Arts, nous vous rap-
pelons que l'abonnement doit être re-
nouvelé avant la fin du mois courant.
On s'abonne dans tous les bureaux de
poste de la France et de l'étranger, ou
en envoyant directement à l'Administra-
tion de la Gazette un mandat-poste de
60 fr. pour Paris, 64 fr. pour les dépar-
tements, 68 fr. pour l'étranger. Abonne-
ment semestriel à moitié des prix indi-
qués.
PROPOS DU JOUR
n s'est beaucoup occupé et pré-
occupé cette semaine de la déco-
ration que Puvis de Chavannes
,Sro5Pwt a laissée incomplète au Pan-
théon. On a beaucoup parlé de « retou-
cheurs » et de <( tripatouillage », et, certes,
si ses informations étaient presque toutes
sujettes à caution, les intentions de la presse
étaient bonnes.
Le malheur, en cette affaire, est qu'on ait
consulté le suffrage universel, ou peu s'en
manque. L'idée de prendre une responsabi-
lité immédiate répugne à la direction des
Beaux-Arts, et, pour le moindre détail, elle
convoque ces grandes commissions consul-
tatives, dont les décisions s'improvisent
selon la méthode la plus simpliste.
Un maître respecté s'offrit pour assumer-
la tâche de faire exécuter une frise qui s'har-
monisât avec les peintures de Puvis de Cha-
vannes. On l'accepta. Personne ne s'en serait
étonné si Puvis de Chavannes n'avait laissé
aucune préparation au travail interrompu.
Mais l'armature de l'œuvre existe. Voici
donc la besogne de M. Cazin transformée
en collaboration officielle avec le défunt, be-
sogne ingrate et de telle nature qu'elle eût
gagné à rester anonyme.
Puvis de Chavannes n'aurait pas aimé
cette solution. Si on lui avait parlé de con-
server au Musée du Luxembourg le carton
de cette très conventionnelle procession de
saints personnages, il aurait souri et refusé.
Si on avait fait en sa présence une affaire
d'État du coloriage desdites figures, il au-
rait haussé les épaules.
-■—r^^c^tr-^exsi^ïx^—1-
NOUVELLES
L'État s'est rendu acquéreur, à l'Expo-
sition internationale de peinture et de sculp-
ture (galerie Georges Petit), du tableau de
M. Lucien Simon, intitulé : Une salle de bal
à l'île Tuclij (Finistère).
*** Le Conseil municipal de Lyon a décidé
hier soir de donner le nom de Puvis de Cha-
vannes à la place actuelle des Hospices, une
des plus belles de la rive gauche du Ehône.
La famille du célèbre peintre, ainsi que nous
l'avons annoncé, va céder à la ville de Lyon
118 de ses meilleurs dessins.
LA
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ET DE LA CURIOSITÉ
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théon. On a beaucoup parlé de « retou-
cheurs » et de <( tripatouillage », et, certes,
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étaient bonnes.
Le malheur, en cette affaire, est qu'on ait
consulté le suffrage universel, ou peu s'en
manque. L'idée de prendre une responsabi-
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selon la méthode la plus simpliste.
Un maître respecté s'offrit pour assumer-
la tâche de faire exécuter une frise qui s'har-
monisât avec les peintures de Puvis de Cha-
vannes. On l'accepta. Personne ne s'en serait
étonné si Puvis de Chavannes n'avait laissé
aucune préparation au travail interrompu.
Mais l'armature de l'œuvre existe. Voici
donc la besogne de M. Cazin transformée
en collaboration officielle avec le défunt, be-
sogne ingrate et de telle nature qu'elle eût
gagné à rester anonyme.
Puvis de Chavannes n'aurait pas aimé
cette solution. Si on lui avait parlé de con-
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de cette très conventionnelle procession de
saints personnages, il aurait souri et refusé.
Si on avait fait en sa présence une affaire
d'État du coloriage desdites figures, il au-
rait haussé les épaules.
-■—r^^c^tr-^exsi^ïx^—1-
NOUVELLES
L'État s'est rendu acquéreur, à l'Expo-
sition internationale de peinture et de sculp-
ture (galerie Georges Petit), du tableau de
M. Lucien Simon, intitulé : Une salle de bal
à l'île Tuclij (Finistère).
*** Le Conseil municipal de Lyon a décidé
hier soir de donner le nom de Puvis de Cha-
vannes à la place actuelle des Hospices, une
des plus belles de la rive gauche du Ehône.
La famille du célèbre peintre, ainsi que nous
l'avons annoncé, va céder à la ville de Lyon
118 de ses meilleurs dessins.