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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 41 (24 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0379
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N° 41. — 1898 BUREAUX : 8, RUE FAVART 24 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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tements, 68 fr. pour l'étranger. Abonne-
ment semestriel à moitié des prix indi-
qués.

PROPOS DU JOUR

e budget des Beaux-Arts sera,
pour l'année prochaine, un bud-
get d'attente ; il ne diffère du
précédent que par de faibles dé-
tails que nous signalons plus loin.

Malgré l'occasion perdue, peut-être vaut-il
mieux qu'il en soit ainsi, car les réformes
de la nature de celles que nous réclamons ne
sauraient guère se discuter au cours d'une
séance parlementaire.

Il faudrait qu'elles eussent été élaborées
ailleurs, dans le privé d'une commission
réorganisatrice. En ce moment, les rouages
du ministère des Affaires étrangères sont
bien soumis à l'examen d'un contrôle res-
treint; pourquoi l'administration des Beaux-
Arts serait-elle soustraite à toute refonte ?
Nous ne voyons pas quel avantage on

retirerait de la suppression des inspecteurs
des Beaux-Arts ; mais cette question vaut
qu'on l'étudié avec le sérieux qu'elle com-
porte. Il en est de même de l'avenir des
manufactures nationales, — de la situation
des théâtres subventionnés, — des litiges
auxquels prête la défense des monuments
historiques, — des conditions dans lesquelles
végètent et l'enseignement du dessin et celui
des arts appliqués, — de l'organisation des
musées de province, etc. Le rapporteur du
présent budget nous dit qu'il a reçu l'assu-
rance qu'aucune restauration de tableaux
ne serait plus opérée par la direction des
Musées nationaux. C'est trancher bien vite
une question délicate entre toutes, et voilà
un engagement qu'il serait désolant de
suivre à la lettre.

Les exemples de ce genre abondent et sont
de notoriété publique. Bornons-nous à cons-
tater que, depuis la suppression de la direc-
tion des Bâtiments civils et l'émancipation
du Louvre, il n'a point été fait un pas en
avant dans le mécanisme de la direction des
arts en France.

NOUVELLES

Le peintre ndouard Ghantalat a peint
un portrait du poète Verlaine qu'il a donné
à MM. Sully-Prudhomme, Anatole France,
Henry Houssaye, de Hérédia, Raymond Poin-
caré, Maurice Faure, etc., etc. Ces écrivains
ont offert l'œuvre à l'État.

Le don vient d'être officiellement accepté
l'œuvre prendra place au musée du Luxem-
bourg.

**;:: Le « poteau cornier » si intéressant du
coin de la rue Saint-Denis et de la rue des
 
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