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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 26 (23 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0243
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n° — 1898 bureaux : 8, rue favarï

23 Juillet,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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h Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois........8 frf

PROPOS DU JOUR

[ertes, l'installation d'une salle
de moulages au rez-de-chaussée
du Louvre n'est pas faite pour
nous plaire.
La Chronique s'est déjà exprimée sur ce
sujet au moment où furent exposés les mou-
lages des antiquités découvertes à Delphes
par M. Homolle. Le Louvre n'est pas une
école. Le Louvre est trop petit pour exposer
les œuvres originales du passé qu'il possède;
il ne saurait donc abriter des collections
d'intérêt tout didactique et des reproduc-
tions : pas de musée de copies, pas de musée
de plâtres, pas d'étalages de photographies.

Quand on se rappelle les dépenses formi-
dables qu'a nécessitées l'installation des
collections Dieulafoy au premier étage du
Musée, on se demande comment le service
d'architecture et l'administration du Louvre
ont osé hisser si haut de pareilles masses et
risqué une pareille installation, désormais
inamovible, alors que cette ancienne salle
de manège, inaugurée hier, était là presque
prête. Et combien d'antiquités auraient pu,
avant-hier encore, trouver place clans cette
crypte élégante ! Les collections chypriotes,
étrusques, les grands morceaux archéologi-
ques encombrent le premier étage ; on pou-
vait faire dans le nouveau local une mer-
veilleuse salle asiatique, ou bien songer que
que la sculpture moderne sera bientôt sans
abri !...

Les plâtres exposés sont d'un intérêt nul ;
ils ne constituent aucun groupement chrono-

logique ou technique ; l'embryon, bloqué do
toutes parts, ne pourra d'ailleurs se dévelop-
per. Il faut pourtant rendre justice à M. Ch.
Ravaisson-Mollien qui les a tirés de l'obs-
curité. Dans sa pensée, croyons-nous — et,
en ce cas, nous comprenons ses efforts, —
la présente appropriation serait passagère;
la nouvelle salle resterait dorénavant dis-
ponible pour la science ou pour l'art ; mais
à une condition : c'est qu'il soit statué sé-
rieusement sur la question du musée des
moulages. Or, nos confrères ont parfois
tranché cette question un peu légèrement.
Il y a deux tronçons de ce musée à l'École
des Beaux-Arts ; un autre tronçon, miséra-
blement abandonné, gît au ïrocadéro; la
Sorbonne se constitue une petite collection;
seulement, tout cela ne réalise pas un
musée d'enseignement classé. Il n'y a pas à
Paris de musée ni de bibliothèque d'ensei-
gnement. Paris n'a pas ce qu'ont Londres et
Berlin. Pour foncier l'équivalent, il faudra
d'immenses emplacements et des frais im-
menses; jusqu'alors, tout ce qu'on fera sera
de la parodie.

La Gazette des Beaux-Arts salue joyeuse-
ment le nouvel académicien : Léopold Fla-
meng n'est-il pas pour elle un ami des pre-
miers jours ? Il y a quarante ans, le maître
graveur travaillait pour notre revue nais-
sante ; depuis, que de fines œuvres de sa
main nous avons éditées ! La vieille et fidèle
maison que nous sommes est heureuse
aujourd'hui de se souvenir, et nous applau-
dissons.
 
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