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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 15 (9 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0131
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N° 15. — 1898

bureaux : $, rue favàrt

'9 Avril

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année, 'entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an. ....... 12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

es temps ne sont pas tous bons
pour les hautes études de l'art et
de la science lorsque celles-ci
^£ïZf£»A ont besoin de subsides.

Le budget des Beaux-Arts vient d'être
adopté sans encombre par les Chambres,
après qu'un sénateur, dont nous avons si-
gnalé déjà l'an dernier les curieuses théories
esthétiques, eut de nouveau fulminé contre
l'acceptation du legs Caillobotte par le Mu-
sée du Luxembourg. Le budget de l'Instruc-
tion publique a failli, en revanche, subir
une réduction des plus mesquines et des
plus singulières. C'est sur le budget de
l'École française d'Athènes que la commis-
sion de finances du Sénat a cru devoir pro-
poser et a fait accepter une économie de
onze mille francs (hàtons-nous de dire que
la Chambre des députés a rétabli ce crédit).
C'est sur le mince pécule réservé aux fouilles
françaises en Grèce que la Chambre haute
a essayé de rogner une somme dérisoire, et
grâce à quels arguments imprévus ! « Le
sol de la Grèce est aujourd'hui épuisé, ex-
plique le rapporteur; il ne produit plus
d'antiquités au jour, et vous êtes réduits à
aller fouiller les îles do l'Archipel ! »

Fouiller des îles, comme Délos, n'est cer-
tes pas un pis aller ; et les découvertes faites
à Delphes no sont point méprisables. C'est
donc bien une malveillante indifférence que
le Sénat entendait manifester à l'égard de
cette École qui, depuis cinquante ans, a at-
teint de si précieux résultats pour l'art et la
science.

Puisse quelque générosité intelligente
constituer un budget des fouilles françaises
indépendant des mauvaises humeurs parle-
mentaires !

NOUVELLES

*** L'État vient de faire l'acquisition, pour
le Musée du Luxembourg, de plusieurs des-
sins de M. Milcendeau.

**H= L'Administration des hospices d'Anvers
possédait un tableau attribué à Adam van
Noort, représentant le Christ sur les genoux
de sa More. Selon certaines autorités, on au-
rait découvert que ce tableau n'est ni plus ni
moins qu'un Jordaens. C'est en compulsant
les archives de l'Administration des hospices
que l'on aurait trouvé consigné dans un re-
gistre qu'en 1679 le gendre de Jordaens, en
exécution des dernières volontés de son beau-
père, fit remettre ce tableau ainsi qu'une
somme d'argent à l'institution charitable de
Maagdenhuis.

La Fédération artistique, de Bruxelles,
émet des doutes sur cette attribution :

« C'est aller vite en besogne, dit notre
confrère, sur une double supposition que ne
confirme pas du tout Je style de ce Christ
mort, œuvre de premier ordre avec laquelle
la peinture de Jordaens a certes quelque rap-
port, mais dont la largeur toute spéciale et
l'empâtement caractéristique sont propres à
van Noort et à nul autre. Ses deux autres ta-
bleaux, à Saint-Jacques et aux Thérésiennes,
semblent suffisants pour le prouver. »

On commence déjà, à Anvers, les pré-
paratifs des fêtes qui seront données, au
mois d'août 1899, pour le trois centième an-
niversaire de la naissance de van Dyck. On
 
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