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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 20 (14 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0179
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N» 20. — 189S BUREAUX : 8, RUE FAVART 14 Mai

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant le samedi matin

Les abonnés à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

paris et départements :

Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr,

PROPOS DU JOUR

f^ïfj^V*kpu 1 s jeudi dernier, on travaille
3^îi^?"iflS5 à retirer les tapisseries du Garde-
i^^^/rfc meuble dont nous avons signalé
nS&fcZ&y la néfaste exhibition dans la
galerie des Machines, où elles s'endomma-
geaient d'une irrémédiable façon. L'anarchie
officielle a, comme on le voit, Suspendu,
quinze jours durant, tout sentiment de res-
ponsabilité chez ceux qui ont le soin de
conserver les richesses nationales, et l'acci-
dent est symptomatique d'un étrange état
de déséquilibre administratif.

On a dit, d'ailleurs, dans l'enthousiasme
de la première heure pour les aménagements
des Salons réunis, que ces pauvres tapisse-
ries faisaient là un bol effet. Tel n'est pas
notre avis. Dans la légère architecture de
ces charpentages provisoires, rien n'enca-
drait leur richesse et ne s'harmonisait avec
leur grand style. Il est un genre de décora-
tion qui, au contraire, était indiqué pour
orner les parois de cette fausse Orangerie, de
proportions colossales : c'est l'art du treil-
lage aux gracieuses et changeantes perspec-
tives. Cet art perdu du xvui" siècle a été re-
levé chez nous par des artisans ingénieux
et, dans certaines constructions privées, a
déjà trouvé les plus heureuses applications.
Mais les fêtes nationales, qui ont gâté le
goût public, lui ont appris à se contenter
de bâtonnets mis en croix, et d'écussons
tout juste bons pour des huttes de sau-
vages. _

Pendant que des esprits chimériques per-
sévèrent, ainsi que le faisait remarquer

M. Puvis de Chavannes, à se lamenter sur
la scission des artistes français, un schisme
de même nature divise, à Berlin, les artistes
allemands. Les plaignants ont déposé un
ultimatum, et il n'y-a pas apparence que
l'État se préoccupe là-bas de réconcilier les
fractions dissidentes, comme il le fait chez
nous.

NOUVELLES

Le musée de Longchamp, à Marseille,
vient de s'enrichir d'œuvres de mérite divers.

M. Charles Magne vient de leur donner un
nouveau dessin de PierrePuget, représentant
des vaisseaux dans la rade de Marseille.

Un Marseillais, M. Ch. H. Julhien. a légué
au musée un tableau attribué à Hyacinthe
Rigaud représentant le gentilhomme arlésien
Jean-Antoine Barras de la Penne — et non de
la Pesne, — premier chef d'escadre des galè-
res du roi et commandant du port de Mar-
seille.

Suivant les volontés testamentaires d'Élie
Delaunay, le musée de Longchamp a reçu
douze dessins ou croquis de cet artiste.

L'hôtel de la vicomtesse de Janzé, rue
de Marignan, et les collections du xvn° et du
xvin8 siècle qu'il renferme pourront être visi-
tés de dimanche prochain à vendredi inclusi-
vement, de deux à six heures, moyennant le
prix de 2 fr. Cette contribution est destinée à
venir en aide aux blessés espagnols.

Dans sa séance du 9 mai, le comité de
la Société des gens de lettres a voté l'ordre
du jour suivant, qui a été immédiatement
porté à la connaissance de M. Rodin :

« Le comité de la Société des gens do lettres
a le devoir et le regret de protester contre
l'ébauche que M. Rodin expose au Salon et
 
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