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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 16 (16 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0139
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N» 16. — 1898

BUREAUX : 8, RUE FAVART

16 Avril

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Siz mois........1 8 fr.

PROPOS DU JOUR

ne belle place a été réservée à
l'ancien art français dans le pro-
J gramme de l'Exposition univer-
1 selle. Depuis l'origine de la G aule,

les œuvres maîtresses de nos artisans seront
remises en lumière et, par ailleurs, l'art du
xixe siècle se trouvera évoqué dans l'inté-
gralité de ses manifestations. Déjà les orga-
nisateurs se préoccupent de parer au danger
des improvisations et d'assurer, par une
préparation méthodique, l'intérêt de la sec-
tion rétrospective ; les éléments n'en seront
pas fournis par la capitale seule, nul ne
l'ignore, et moins que personne le corres-
pondant qui nous presse do faire connaître
le sentiment de la Gazelle « sur le concours
que doivent accorder aux fêtes d'art do 19130
les collections provinciales publiques ou
privées. »

Notre revue n'éprouve aucun embarras à
satisfaire la curiosité de son correspondant
par une réponse nette et sans ambage.

Certains ont pu mettre en doute l'utilité
directe dos expositions et même se demander
s'il conviendra d'en renouveler désormais
l'expérience ; mais, outre que les considé-
rations d'ordre économique sont hors de
mise ici, la discussion se trouve close, et
l'Exposition de 1900, résolue sans retard, est
entrée aujourd'hui dans la période, exécu-
toire. On lui demande d'établir, par l'évo-
cation de longs siècles d'art, la vitalité et la
puissance de rayonnement du génie national ;
c'est assez qu'elle ait été investie d'une sem-
blable mission pour que chacun se doive,

dans les départements comme à Paris,
d'aider au succès de la démonstration entre-
prise. Il ne s'agit pas d'une vanité à satis-
faire, mais d'un enseignement à répandre,
et tout mauvais vouloir deviendrait, à cette
heure décisive, inexplicable et de fâcheuse
conséquence. D'ailleurs, en se révélant, les
chefs-d'œuvre ignorés incitent toujours à
connaître la provenance, le musée d'origine;
et ainsi tourneront à l'avantage de nos
collections provinciales, les prêts consentis
patriotiquement, pour « l'illustration de
l'Ecole française ».

NOUVELLES

#*# M. Scellier de Gisors, inspecteur général
des bâtiments civils, est nommé professeur
chef d'atelier d'architecture à l'École des
Beaux-Arts, en remplacement de M. Ginain,
décédé.

Le département des Antiquités égyp-
tiennes du Louvre vient de s'enrichir d'un
monument très remarquable de l'ancien Em-
pire. C'est une statue en pierre calcaire d'un
haut fonctionnaire de la quatrième dynastie,
provenant de Gigel ou de Saqqàrah. Le per-
sonnage, représenté assis sur un siège sans
dossier, est coiffé de la perruque évasée; la
main gauche est posée à plat sur la cuisse,
la droite tient le rouleau de papyrus. Par
la beauté des proportions et le fini de l'exécu-
tion qui se révèle dans tous les détails anato-
miques, cette statue est digne de prendre
place à côté des meilleurs monuments de
l'ancien Empire envoyés au Louvre lors des
premières fouilles de Mariette à Saqqàrah.

L'appel si éloquent fait dernièremen
 
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