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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 22 (28 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0199
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N° 22. — 1898

1MI.....Il IIWIMlliHHJlMi

bureaux : 8, rue favart

28 Mai.

la '

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

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Avis à MM. les Abonnés

A partir d'aujourd'hui, la CIIROXIQUIi ne
paraîtra pins que tons les quinze jours,
suivant l'usage adopté pendant la saison
d'été.

te prochain numéro portera la date du
I1 juin.

PROPOS DU JOUR

our une fois, nos confrères do la
presse nous ont devancé et ont
les premiers protesté vertement
contre une assez mesquine dé-

gradation commise dans un Palais national
par le service d'architecture qui en a la
garde et l'entretien : on ferait disparaître,
au Palais do l'Élysée, les aigles, chiffres et
emblèmes impériaux ciselés sur les serrures
et les crémones de l'édifice, pour les rem-
placer par dos emblèmes républicains.

A côté des gros scandales, il y a, on le voit,
do menus ridicules, et devant co beau zèle
do serrurerie démocratique on pourrait se
contenter de sourire. Mais c'est encore un
petit symptôme d'une maladie grave et in-
vétérée. Ces malencontreuses retouches de
détail à l'hôtel de Marigny et de Murât dé-
cèlent le vice qui fausse toute l'économie du
système de conservation et d'entretien dos
monuments nationaux. Co vice, le budget
l'encourage chaque année ; on y voit par
exemple, que l'entretien du Palais de l'Elysée
c°ûte par an 22.000 francs ; mais on s'apor-
Çoit au chapitre suivant que les grosses ré-

parations (installation do galeries nouvelles
pour les fêtes, établissement du « tout à
l'égout », réfection dos toitures, etc.), sont
prévues pour une somme bien supérieure.
Il faut donc que le service d'architecture
dépense les 22.000 fr. sans toucher au gros
œuvre. En 1898, à force de chercher, ce
service s'est avisé que les ferrures du Pa-
lais pouvaient être remises augoût du jour.
Si on l'empêche de les changer, à quoi veut-
on qu'il emploie ses crédits"?

Nous regrettons 'vivement que le Louvre
ait cru devoir prêter six tableaux de Joseph
Vernct à l'exposition do l'Ecole des Beaux-
Arts. C'est là un précédent très fâcheux.

M. Jean Patricot obtenait avant-hier la mé-
daille d'honneur de la section do gravure au
Salon do 1898.

Jour de fête pour la Gazette des Beaux-
Arts que celui où l'art supérieur d'un graveur
qu'elle estime et qu'elle aime a été si haute-
ment reconnu et si justement récompensé !
Nos lecteurs, qui lui doivent déjà la Vierge
au rosier, d'après Botticelli, et le portrait
de Madame de Senonnes, d'après Ingres, et
pour qui il prépare de nouvelles planches
dignes des précédentes, nos lecteurs, disons?
nous, savent que M. Patricot a exposé cette
année, avec notre Madame de Senonnes, un
burin qui est un pur chef-d'œuvre, d'après la
fresque du palais Ricardi, à Florence, repré-
sentant les Rois Mages, par Benozzo Gozzoli.
Une vie d'aitiste qui s'ouvre sous de pareils
auspices ne peut manquer d'être féconde et
belle, et nous sommes fiers de participer à
son brillant triomphe.

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