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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 4 (22 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0035
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N» 4. — 1898

BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT

22 Janvier

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.......... 12 fr. |- Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

ux deux bouts do l'Europe M. Fer-
dinand Brunetièrc et le philo-
sophe Tolstoï viennent de porter
leur examen sur l'art. Ni l'un ni
l'autre no témoignent une grande tendresse à
ce colifichet; leur méfiance fera donc contre-
poids à l'exaltation d'un Ruskin ou à l'her-
métisme d'un Péladan et la taLle restera
rase, à moins que M. Izoulet ne s'en mêle,
ainsi que fit M. Séailles.

Une chose nous paraît digne de remarque
dans le récent réquisitoire de M. Brune-
tière : c'est qu'il taxe d'« immoralité » ce qu'au
temps do Victor Cousin on appelait encore
sensualisme ou épicurisme, avec une nuance
égale de sévérité puritaine, et qu'au ton de
colère d'un prédicateur il substitue le ton de
rancune délatrice d'un mal-initié. Voilà donc
l'art montré au doigt, suspect a priori, tenu

de se faire pardonner une tare originelle.....

« Ne vois-tu pas ce nuage en forme de be-
lette? ». — « Si, Monseigneur. » — « Ou
plutôt en forme de chameau. » — « Oui,
Monseigneur. » Un conférencier est un mon-
treur de nuages ; un esthéticien en est un
autre.

Reprenez un livre suranné et que Barbey
d'Aurevilly ne pouvait pas souffrir : les En-
treliens de Gœthe el d'Éckermann. Les plus
belles choses que le siècle ait pensées sur
l'art, il les a pensées vers la vingtième an-
née, par la personne du philosophe de
Weimar.

Nous avons le plaisir d'annoncer à ceux
qui nous ont si bien soutenus dès la pre-

mière heure, que les travaux sont en cours,
au Palais du quai d'Orsay, pour l'enlèvement
des restes de l'œuvre de Chassériau. Un
mois seulement nous est accordé pour ce
délicat travail ; — et nous consultons le ba-
romètre comme foraient des armateurs en
peine de leur goélette, car les gelées et les
pluies contrarieraient fort notre œuvre. Nous
commençons, naturellement, par le sauve-
tage des parties dont la bonne conservation
a frappé les visiteurs, il y a quinze jours;
mais les travaux ne seront abandonnés qu'à
la dernière minute. Les souscriptions sont
reçues avec reconnaissance aux bureaux do
la Gazelle des Beaux-Arls.

NOUVELLES

Au Musée du Louvre, quelques rema-
niements récents sont à signaler : dans la
petite salle Henri II où se trouve YEndymion
de Girodet, l'administration vient de faire re-
tirer les deux petites études de Ghintreuil qui
s'y trouvaient, et elle les a remplacées par
une petite réduction de La Source et une pe-
tite Vénus anadyomène, d'Ingres, données,
il y a quelques années, par M. Marcotte-Genlis,
et par l'esquisse du plafond de l'ancien Hôtel
de ville, représentant VApothéose de Napo-
léon L™, que l'on a mise à côté d'un paysage
montagneux de Dccamps. A gauche du paysage
de Huet, on a remis le beau tableau de Fleurs
de Saint-Jean donné par Massecot.

Dans la salle des dessins, on a remis aussi
deux dessins de M. Ingres, le portrait de
M. Gordier, légué par sa fille, M°>° Mortier, en
1886, et celui de M. Delorme, donné par M»"'la
marquise Tamisier en 1885. Depuis longtemps,
ces dessins avaient été déposés en magasin.
 
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