Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1898

DOI Heft:
Nr. 29 (3 Septembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0275
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N° 29. — 1898

BUREAUX : 8, RUE FAVART

3 Septembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant le samedi matin

Les abonnés à une année, entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois....... . . 8 fr.

PROPOS DU JOUR

^V^yrïië''kst, à sa façon, une histoire

T)w^éy??F " ^en Pai'isi0nne » 1ue cette his-
•£mjV|^ toire du Palais des Arts qu'on
^a^mi^eZ édifie aux Champs-Élysées et
qui, Tannée même de son inauguration, se
trouvera trop étroit. On sait qu'il doit con-
tenir, en 1900, l'exposition décennale des
deux Sociétés d'artistes et une exposition
centennale de l'art français. On manquera de
cimaise ou, pour mieux dire, les vivants se
disputeront le mètre carré et le disputeront
surtout aux morts avec l'àpreté la moins
déguisée. Tout à l'heure les Sociétés vont se
réunir pour protester ; elles sont déjà d'ac-
cord pour regretter la Galerie des Machines
et, pour un peu, demanderaient qu'on la
leur réservât encore en 1900.

En 1889, on avait oublié de ménager une
place quelconque à la sculpture ; cotte fois,
on n'atteindra l'aunagc indispensable qu'en
attribuant aux peintres des salles du rez-de-
chaussée éclairées par des fenêtres. Et les
communiqués officieux des services de l'Ex-
position à la presse sont admirables sur ce
sujet. On y lit, par exemple : que les artistes
se trompent en désirant voir leurs œuvres
éclairées par le jour d'en haut; que de bon-
nes fenêtres sont bien préférables ; que les
grandes machines seules nécessitent le jour
d'atelier, si funeste aux petits tableaux. Ce
communiqué merveilleux entend évidem-
ment prouver que les peintres ont tort de
peindre dans des ateliers; s'ils peignaient
dans des chambres, leur peinture vaudrait
bien mieux. C'est toute une révolution qu'on
nous promet là.

En attendant, M. E. Molinier a donné sa
démission d'organisateur des sections rétros-
pectives ; c'est un homme d'action et de com-
pétence reconnues qui se retire. Il n'y a pas
ce que Diogène appelait un homme capable
de vouloir et de commander dans cette grande
affaire des expositions d'art de 1900.

On affirme, il est vrai, que le Ministère de
l'Instruction publique et la Direction des
Beaux-Arts écoutent favorablement les do-
léances des artistes vivants et ne les traitent
pas de factieux.

NOUVELLES

Ont été inaugurés dans la dernière quin-
zaine :

A Hordenc en-Brey (Oise), un monument à
la mémoire do Gui Patin, le célèbre médecin
du xyii" siècle, œuvre du statuaire Étienne
Leroux;

A Montbard (Gôte-d'Or), un monument à la
mémoire du Junot, duc d'Abrantos, œuvre de
l'architecte Pierre Degré, de Dijon ;

A Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), un mo-
nument à la mémoire de l'éerivain Alphonse
Toussenel, œuvre de l'architecte Mûrier et du
statuaire Porcher.

La National Gallery de Londres vient
d'acquérir de lady de Saumarez deux œuvres
de Rembrandt, de sa dernière manière, et fort
bien conservées. Ce sont les portraits d'un
homme et d'une femme âgés, qui, si l'on s'en
rapportait à la dimension des toiles, se se-
raient fait pendant; mais on n'emporte pas
l'impression qu'il y ait un lien certain entre
ces deux superbes morceaux.
 
Annotationen