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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 12 (19 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0107
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No 12. — 1S98

BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT

19 Mars

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois . . . . . . . . 8 fr.

PROPOS DU JOUR

lMT9N comité, composé de plusieurs
(J-ImT 9\ personnes de marque vient de se
«Iktv 4g réunir ' chez M. Léon Gérôme
pouf aviser aux moyens d'ériger
un monument à la dynastie des peintres qui
illustrèrent le nom de Vernet. C'est naturel-
lement dans le jardin de l'Infante, au Lou-
vre, à côté do Velazquez, de. Raffet et de
Meissonier, que Joseph, Carie et Horace
Vernet obtiendraient les quelques mètres de
pelouse qui consacrent l'immortalité.

Il n'y a rien à redire au projet, sinon que,
Poussin, Le Brun, Prud'hon, David, Géri-
cault et maints autres n'ayant pas encore
leur statue autour de notre grand musée,
voilà bien des comités à réunir qui pour-
raient avoir le pas sur le comité Vernet. Jo-
seph, l'ancêtre, dont Avignon peut être fier,
fut, d'ailleurs, un fin metteur en scène et un
payagiste sensible, un artiste délicat et pur;
Carie, qui, dès l'âge de cinq ans, dessinait
des chevaux, n'est guère là que pour la tran-
sition ; Horace, enfin, est le type avéré du
peintre célèbre. La bourgeoisie française,
interrogée sincèrement, répondrait encore
qu'il n'a pas été remplacé, et c'est surtout
au peintre de la Smala et de la Judith qu'est
évidemment destiné ce monument de fa-
mille.

Par malheur, nous ne saurions entrer dans
les vues du comité quant aux moyens d'ap-
peler sur le projet l'intérêt des souscripteurs.
Le comité propose, en effet, une exposition
des tableaux des Vernet à l'École des Beaux-
Arts, en exprimant l'espoir que les musées

y collaboreraient. par le prêt des œuvres
qu'ils possèdent. Il faudrait vraiment que
pareil espoir ne pût pas même être formulé
et, aux approches des expositions rétrospec-
tives de 1900, on ne saurait trop nettement
arrêter toute tentative, toute sollicitation
adressée en ce -sens au conservatoire des
Musées. Loin qu'il soit puéril d'insister, il
faut, au contraire, affirmer en toute occa-
sion le principe d'après lequel aucun objet
entré au Louvre, par exemple, .n'en peut
plus franchir les portes ; cette consigne n'est
pas révocable et ne saurait être éludée sans
les plus graves responsabilités.

Quant aux musées de province, ne sont-
ils pas sous la même tutelle ?

Que les souscripteurs au monument des
Vernet aillent au Louvre, où ils trouveront
quarante belles marines de Joseph, et, au
Musée de Versailles, où le grand Horace a
failli remplir l'étage de ses Batailles offi-
cielles ; mais qu'ils ne demandent pas qu'on
fasse exception à la règle de sauvegarde ; le
précédent serait aussitôt exploité de la plus
fâcheuse façon.

nouvelles

sic** Par décret du Président de la Répu-
blique, il est créé au Conservatoire national
des arts et métiers une chaire d'art appliqué
aux métiers.

*** Le conseil municipal, sur la demande de
M. Levraud, président de la quatrième com-
mission, vient d'autoriser le musée Carna-
valet à échanger quelques œuvres d'art de
même valeur avec le musée de Versailles qui
lui cède deux vues de Paris vers 1788 et une
 
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