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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 35 (12 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0327
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N» 35. — 1898

BUREAUX : "S, RUE FAVART

12 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DÉPARTEMENTS :

Un an.........12 fr. | Six mois........8 fr.

PROPOS DU JOUR

'empressement avec lequel on
cherche une belle place, bien ba-
nale, pour ériger un monument
à Puvis de Chavannes, et la can-
deur inconvenante avec laquelle on suppute
déjà les grosses sommes qui ne pourront
pas manquer de faire le fond d'une souscrip-
tion ouverte à cette intention sont un trait
des mœurs du jour. Nous verrons certaine-
ment au Salon un ou plusieurs projets pour
ce monument, et les conseillers municipaux
réclameront alors chacun ce monument pour
un carrefour ou pour un square de leur ar-
rondissement.

Qu'il en soit comme le veulent nos moeurs.
Nous nous permettrons, pourtant, de pré-
senter deux observations.

La logique voudrait que le seul emplace-
ment auquel on pensât fût ce Jardin de l'In-
fante, au Louvre, où l'effigie de Meissonier
en robe de chambre représente seule l'Art
moderne.

Il existe au Musée d'Amiens un admirable
buste de Puvis de Chavannes, par Roclin. Ce
buste est une grande œuvre et jamais aucun
maître de la sculpture moderne ne pourra
sortir do cet inimitable galbe. On va donc
mettre ce buste sur un corps, c'est à-dire sur
une vilaine redingote, sur des jambes misé-
rables, et, pour ceux qui feront ce beau tra-
vail, ce sera une opération comme celle qu'on
pratiquait dans la Rome de la décadence,
quand on scellait des têtes postiches sur des
torses d'empereurs tout faits.
Nous préférerons cependant cela au misé-

rable stratagème de la robe de chambre et
au navrant modèle de la figure allégorique
écrivant sottement un grand nom sur un
pompeux piédestal.

Mais vraiment la piété respectueuse ne
voudrait-elle pas que le buste de Puvis de
Chavannes par Rodin, fondu à une dizaine
d'exemplaires, figurât en France partout où
le grand décorateur a construit lui-même
l'impérissable monument de sa gloire ?

Cela satisferait pleinement tous les amis
et disciples du maître.

NOUVELLES

M. Scellier de Gisors, architecte du
Luxembourg, a fait procéder cette semaine,
dans la galerie des Bustes du Sénat, à la
mise en place du buste de M. Jules Simon par
le sculpteur Injalbert.

**# Deux célèbres morceaux de sculpture
vont bientôt quitter le jardin des Tuileries
pour être admis au musée du Louvre.

Il s'agit du Lion au serpent de Barye, et de
l'Ugolin, deCarpeaux. C'est ce dernier groupe
qui valut à Carpeaux la médaille de première
classe au Salon de 1863.

Le portrait que Puvis de Chavannes
fit de sa femme, née Gantacuzène, va être
remis au musée de Lyon, selon la volonté
exprimée par la défunte. Puvis de Chavannes
n'a, en effet, laissé aucune disposition testa-
mentaire concernant ses œuvres.

Un grave accident est arrivé à l'une des
plus belles œuvres de l'exposition Rembrandt :
Eslher, Aman et Assuérus, appartenant au
roi de Roumanie. Un crochet, fixé dans la mu-
 
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