DOI issue:
Nr. 4 (22 Janvier)
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26
LA CHRONIQUE DES ARTS
Dans l'avant-propos de son livre sur les
Médailleurs français, M. Roger Marx pro-
posait la fondation d'une Société des Amis de
le Médaille « visant à la môme action utile
qu'exerce, pour le burin, la Société française
de gravure ».
Cette Société est, paraît-il, en voie de cons-
titution; moyennant une cotisation annuelle
do 100 francs, les adhérents recevront, par
exercice, une ou plusieurs médailles dont les
coins seront brisés après le tirage d'un nombre
d'épreuves égal à celui des membres de la
Société-
L'Exposition de l'œuvre du peintre
Louis Français, que nous annonçons d'autre
part, a été inaugurée hier, vendredi, par M. le
Président de la République.
On sait que les bénéfices de cette exposition
seront consacrés au monument glorificatif
qui sera élevé à Plombières (Vosges), patrie
de Louis Français.
s^** Le 15 janvier, a été inauguré au cime-
tière de Saint-Pierre, à Marseille, un monu-
ment à la mémoire des conqu érants de Tom-
bouctou, œuvre de MM, A. Lombard, architecte
et Royan, sculpteur.
*** Depuis le 1" janvier 1898 sont exposés
au musée de Dijon (salle 16) douze tableaux
généreusement offerts à la ville de Dijon par
M. Maciet, vice-président de l'Union centrale
des Arts décoratifs. Ce sont : un Portrait
présumé de Coysevox, par Hyacinthe Rigaud;
— Portrait d'homme, 1732, par Louis Tocqué;
— un autre Portrait d'homme, du même; —
Saint Jérôme, par Grégoire Pencz; — Che-
vaux, par Pierre van Bloemen; — Saint Jé-
rôme, école flamande, xvi° siècle ; — Intérieur
d'église, par Henri van Seenwyck; — Le
Christ au tombeau, école italienne, xve siè-
cle ; — L'Adoration des Mages, école romaine,
xvs siècle; — Portrait d'homme, par le Tin-
toret; — La Rançon, attribué à J.-B. Tiepolo.
^% On nous annonce du Caire que la mis-
sion Amélinoau vient de découvrir, à Abydos,
le tombeau d'Osiris, qui était le but de ses
fouilles et que Mariette avait vainement cher-
ché pendant plusieurs années. Le tombeau,
très vaste, n'est pas encore complètement dé-
blayé, mais déjà on a pu mettre au jour le mo-
nument funèbre lui-même, qui est en granit
et représente le dieu étendu sur un lit, la tête
et les pieds soutenus par des éperviers.
Les journaux de Berlin annoncent que
l'Ordre de la Couronne de 3e classe vient d'être
conféré au sculpteur-graveur Roty, membre
de l'Institut.
Académie des Inscriptions
Séance du 14 janvier
Une intéressante découverte archéologique.
— M. Héron de Villefosse annonce que la Société
d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône
vient d'acquérir et de faire transporter dans le
musée de cette ville nno mosaïque antique trou-
vée à Lens, commune de Sennecey-le-Grand
(Saône-et-Loire).
Suivant un croquis de M. Arcelin, président
de cette Société, le tableau principal, encadré dans
une large bordure rectangulaire, nous montre
une course de quatre chars dans le cirque.
Les cochers excitent les coursiers au moyen
d'un fouet; leur attitude varie suivant la place
qu'ils occupent dans la course. Au-dessus do cha-
que char est inscrit le nom de son conducteur.
Sous le premier char, dont le cocher va sortir
vainqueur, on lit le nom PRISCIANUS.
Le second conducteur fait tous ses efforts pour
ne pas perdre la place qu'il a su conquérir : il
s'appelle COMM[UNIS],
Le troisième agite son fouet; il espère encore
gagner du terrain: son nom est BALEARIO.
Enfin, le quatrième, dont l'attelage est en par-
tie détruit, est désigné par le surnom PEGVLIA-
RIS.
Tout le reste du pavage consiste en ornements
géométriques.
Une marque de fabrique. — M. Camille Jul-
lian adresse à l'Académie un col d'amphore avec
une marque de fabrique. La présence do la croix
sur cette marque donne à ce débris un intérêt par-
ticulier,
Jusqu'ici on ne connaissait pas de marque
semblable sur vin col d'amphore.
Cette croix a la forme habituelle dans les mar-
ques de fabrique sur des pierres gravées du qua-
trième siècle et des siècles suivants. N'était la
forme des lettres de l'inscription, on croirait voir
l'empreinte d'une brique contemporaine des Fla-
viens.
Une statue de Mars. — M. Héron de Villefosse
communique encore à l'Académie, au nom de
M. Bûche, professeur au lycée de Bourg, les
photographies de plusieurs morceaux et, en
particulier, de la tête d'une statue de bronze trou-
vée près de Goligny (Ain), au lieu dit Verpois.
M. Bûche croit que ces débris appartiennent à
une statue de Mars, identique au dieu Mars
d'Oyonnax, dont il existe du reste d'autres ré-
pliques dans les musées.
Le reste de la séance a été consacré à la lecture,
par M. T. Reinach, d'une note sur un texte d'un
manuscrit d'Oxford publié par Cramer et relatif
à l'existence d'un personnage mythologique ap-
pelé Ryropulatès.
--■:- ■ ; :--
CORRESPONDANCE D ANGLETERRE
LES EXFOSITIOXS D'HIVER. — LES ŒUVRES DE M1LLAIS
A LA. ROYAL ACADEMY
Cet hiver, on inaugure, à Londres, un nouveau
système : c'est la New-Gallery qui nous montre
l'art des vieux maîtres et la. Royal Academy qui
nous expose l'art moderne de Millais. Pour cette
dernière exposition, qui n'est qu'un acte de con-
venance ot de respect envers un président décédé,
nous espérons sincèrement qu'on ne s'en servira
pas comme d'un précédent pjur autoriser l'inter-
ruption de ces expositions de vieux maîtres de-
venues classiques chaque hiver à Burlington
LA CHRONIQUE DES ARTS
Dans l'avant-propos de son livre sur les
Médailleurs français, M. Roger Marx pro-
posait la fondation d'une Société des Amis de
le Médaille « visant à la môme action utile
qu'exerce, pour le burin, la Société française
de gravure ».
Cette Société est, paraît-il, en voie de cons-
titution; moyennant une cotisation annuelle
do 100 francs, les adhérents recevront, par
exercice, une ou plusieurs médailles dont les
coins seront brisés après le tirage d'un nombre
d'épreuves égal à celui des membres de la
Société-
L'Exposition de l'œuvre du peintre
Louis Français, que nous annonçons d'autre
part, a été inaugurée hier, vendredi, par M. le
Président de la République.
On sait que les bénéfices de cette exposition
seront consacrés au monument glorificatif
qui sera élevé à Plombières (Vosges), patrie
de Louis Français.
s^** Le 15 janvier, a été inauguré au cime-
tière de Saint-Pierre, à Marseille, un monu-
ment à la mémoire des conqu érants de Tom-
bouctou, œuvre de MM, A. Lombard, architecte
et Royan, sculpteur.
*** Depuis le 1" janvier 1898 sont exposés
au musée de Dijon (salle 16) douze tableaux
généreusement offerts à la ville de Dijon par
M. Maciet, vice-président de l'Union centrale
des Arts décoratifs. Ce sont : un Portrait
présumé de Coysevox, par Hyacinthe Rigaud;
— Portrait d'homme, 1732, par Louis Tocqué;
— un autre Portrait d'homme, du même; —
Saint Jérôme, par Grégoire Pencz; — Che-
vaux, par Pierre van Bloemen; — Saint Jé-
rôme, école flamande, xvi° siècle ; — Intérieur
d'église, par Henri van Seenwyck; — Le
Christ au tombeau, école italienne, xve siè-
cle ; — L'Adoration des Mages, école romaine,
xvs siècle; — Portrait d'homme, par le Tin-
toret; — La Rançon, attribué à J.-B. Tiepolo.
^% On nous annonce du Caire que la mis-
sion Amélinoau vient de découvrir, à Abydos,
le tombeau d'Osiris, qui était le but de ses
fouilles et que Mariette avait vainement cher-
ché pendant plusieurs années. Le tombeau,
très vaste, n'est pas encore complètement dé-
blayé, mais déjà on a pu mettre au jour le mo-
nument funèbre lui-même, qui est en granit
et représente le dieu étendu sur un lit, la tête
et les pieds soutenus par des éperviers.
Les journaux de Berlin annoncent que
l'Ordre de la Couronne de 3e classe vient d'être
conféré au sculpteur-graveur Roty, membre
de l'Institut.
Académie des Inscriptions
Séance du 14 janvier
Une intéressante découverte archéologique.
— M. Héron de Villefosse annonce que la Société
d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône
vient d'acquérir et de faire transporter dans le
musée de cette ville nno mosaïque antique trou-
vée à Lens, commune de Sennecey-le-Grand
(Saône-et-Loire).
Suivant un croquis de M. Arcelin, président
de cette Société, le tableau principal, encadré dans
une large bordure rectangulaire, nous montre
une course de quatre chars dans le cirque.
Les cochers excitent les coursiers au moyen
d'un fouet; leur attitude varie suivant la place
qu'ils occupent dans la course. Au-dessus do cha-
que char est inscrit le nom de son conducteur.
Sous le premier char, dont le cocher va sortir
vainqueur, on lit le nom PRISCIANUS.
Le second conducteur fait tous ses efforts pour
ne pas perdre la place qu'il a su conquérir : il
s'appelle COMM[UNIS],
Le troisième agite son fouet; il espère encore
gagner du terrain: son nom est BALEARIO.
Enfin, le quatrième, dont l'attelage est en par-
tie détruit, est désigné par le surnom PEGVLIA-
RIS.
Tout le reste du pavage consiste en ornements
géométriques.
Une marque de fabrique. — M. Camille Jul-
lian adresse à l'Académie un col d'amphore avec
une marque de fabrique. La présence do la croix
sur cette marque donne à ce débris un intérêt par-
ticulier,
Jusqu'ici on ne connaissait pas de marque
semblable sur vin col d'amphore.
Cette croix a la forme habituelle dans les mar-
ques de fabrique sur des pierres gravées du qua-
trième siècle et des siècles suivants. N'était la
forme des lettres de l'inscription, on croirait voir
l'empreinte d'une brique contemporaine des Fla-
viens.
Une statue de Mars. — M. Héron de Villefosse
communique encore à l'Académie, au nom de
M. Bûche, professeur au lycée de Bourg, les
photographies de plusieurs morceaux et, en
particulier, de la tête d'une statue de bronze trou-
vée près de Goligny (Ain), au lieu dit Verpois.
M. Bûche croit que ces débris appartiennent à
une statue de Mars, identique au dieu Mars
d'Oyonnax, dont il existe du reste d'autres ré-
pliques dans les musées.
Le reste de la séance a été consacré à la lecture,
par M. T. Reinach, d'une note sur un texte d'un
manuscrit d'Oxford publié par Cramer et relatif
à l'existence d'un personnage mythologique ap-
pelé Ryropulatès.
--■:- ■ ; :--
CORRESPONDANCE D ANGLETERRE
LES EXFOSITIOXS D'HIVER. — LES ŒUVRES DE M1LLAIS
A LA. ROYAL ACADEMY
Cet hiver, on inaugure, à Londres, un nouveau
système : c'est la New-Gallery qui nous montre
l'art des vieux maîtres et la. Royal Academy qui
nous expose l'art moderne de Millais. Pour cette
dernière exposition, qui n'est qu'un acte de con-
venance ot de respect envers un président décédé,
nous espérons sincèrement qu'on ne s'en servira
pas comme d'un précédent pjur autoriser l'inter-
ruption de ces expositions de vieux maîtres de-
venues classiques chaque hiver à Burlington