DOI Heft:
Nr. 11 (12 Mars)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
naturelle et chargée du cours d'enseignement
du dessin appliqué à l'étude des plantes. La
première de ses conférences aura lieu au
mois de mai.
Une Société d'archéologues, comme
celles de Montmartre et d'Auteuil, vient de se
fonder dans le 6« arrondissement (Luxem-
bourg) dans le but de préserver de la démoli-
tion les immeubles qui offrent un intérêt ar-
chitectural ou historique. Cette Société se pro-
pose d'encourager les études dont l'arrondis-
sement peut-être l'objet en créant un musée
et une bibliothèque, en organisant des con-
férences , en publiant des travaux d'érudi-
tion, etc.
*** M. Dejean, architecte, récemment dé-
cédé," a légué sa fortune à la Société centrale
des Architectes français, à charge par elle de
remettre à l'École des Beaux-Arts le legs sui-
vant :
Les dix logistes architectes concourant pour
le grand prix de Rome recevront : le premier
grand prix, une somme de 5.000 francs; le
deuxième grand prix, une somme de 3.000
francs, et chacun des huit autres logistes, une
somme de 500 francs.
Ce legs devra être servi à partir de la pré-
sente année.
La belle série de sceptres chinois et
japonais, que M. Paul Gasnault avait expo-
sée au musée Guimet, vient d'être léguée à ce
musée par le savant collectionneur récemment
décédé.
La galerie de peinture de Brera, à Milan,
vient de s'enrichir d'une Madone avec l'En-
fant, assise sur un trône et accompagnée de
trois saints. Le tableau est signé Opus Tome
Aient Cremon MCCCCC. Thomas Aleni est
aussi connu sous le nom de Fadino.
Le Journal égyptien du 23 février nous
apporte la nouvelle suivante :
« M. Loret, directeur général du musée et
des fouilles, vient de découvrir à Thôbes, dans
la vallée des Rois, le tombeau de Thoutmùs III,
de la 18e dynastie.
« On amis àjour deux escaliers, un corridor
et sept chambres, dont deux sont ornées de
peintures admirablement conservées. Un sar-
cophage en pierre dure teinté en rouge et
unique en son genre, est presque intact.
« Dans une chambre sont déposés deux
cercueils contenant vraisemblablement les
momies de D'dvah-sa-t', femme du roi et de
Noufrit, sa fille. »
PETITES EXPOSITIONS
LES FEMMES PEINTRES ET SCULPTEURS
LE CERCLE ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Un des moindres ennuis que présentait,
jadis, l'Exposition des Femmes Peintres et
Sculpteurs était le nombre de ses adhé-
rentes. Cet encombrement a disparu en par-
tie, grâce à une scission dont je ne sais pas
bien les causes, mais dont je me réjouis, car
la Société y a gagné des expositions plus
restreintes et où les morceaux quelque peu
dignes d'intérêt no sont pas, comme autre-
fois, noyés dans une foule d'essais d'une
valeur artistique par trop discutable. Ce-
pendant, et en dépit de cette tentative de
sélection, la dix-septième Exposition que la
Société vient d'ouvrir, non sans solennité, à
la Galerie Petit, ne présente qu'un intérêt
bien mince. Je le constate à regret, car s'il
est un champ d'action où l'activité féminine
puisse s'exercer utilement, il semblerait que
ce dût être dans le domaine de l'art, où, à
défaut d'inspirations géniales, nombre de
femmes ont montré des qualités de goût in-
discutables. Ici, sauf de rares exceptions,
rien de tel. Le tableau de fleurs ou la nature
morte, sans aucune personnalité de facture,
sans aucune finesse spéciale de coloris, le
tableau de genre, banalement conçu et plus
banalement traité, sévissent depuis la cimaise
jusqu'à la corniche, et c'est à peine si, de
loin en loin, apparaît une œuvre montrant
une petite recherche de couleur ou de style,
une de ces qualités rares qui, seules font les
œuvres d'art.
Notons rapidement ces heureuses excep-
tions. Un des meilleurs morceaux, le meil-
leur peut-être, est un paysage de Mme Espi-
net, qui représente une falaise au bord de
la mer, d'une énergique et large facture.
Une marine de Mme E. La Villette nous
plairait complètement sans certaines mol-
lesses d'exécution qui en gâtent les premiers
plans. Une scène de genre rustique, de
Mme Loire, se recommande par la sincérité
de l'observation et le charme de la couleur.
Enfin, il convient de louer de bonnes minia-
tures de Mme Dibellemont - Chardon, des
études très virilement traitées de Mmes Manny
Adam et Camille Métra, et un joli buste
en terre cuite de M11» Kjellberg.
Au Cercle artistique et littéraire, une ex-
position de dessins et d'aquarelles a suc-
cédé à l'exposition de peintures et de sculp-
tures dont nous avons précédemment rendu
compte. Nous y signalerons d'agréables
pastels de M. Vidal et de M. Renard, de jo-
lies compositions de M. Léon Dufour, des
lithographies de M. Jean Veber, d'une
énorme et curieuse verve caricaturale, des
aquarelles de MM. Blanchard, Allongé et
Grolleron. Une importante série de dessins
à l'encre de Chine, que M. E. Fournier a
composés pour illustrer le Passant, de Fran-
çois Coppée, mérite également l'attention.
O. F.
■
LA CHRONIQUE DES ARTS
naturelle et chargée du cours d'enseignement
du dessin appliqué à l'étude des plantes. La
première de ses conférences aura lieu au
mois de mai.
Une Société d'archéologues, comme
celles de Montmartre et d'Auteuil, vient de se
fonder dans le 6« arrondissement (Luxem-
bourg) dans le but de préserver de la démoli-
tion les immeubles qui offrent un intérêt ar-
chitectural ou historique. Cette Société se pro-
pose d'encourager les études dont l'arrondis-
sement peut-être l'objet en créant un musée
et une bibliothèque, en organisant des con-
férences , en publiant des travaux d'érudi-
tion, etc.
*** M. Dejean, architecte, récemment dé-
cédé," a légué sa fortune à la Société centrale
des Architectes français, à charge par elle de
remettre à l'École des Beaux-Arts le legs sui-
vant :
Les dix logistes architectes concourant pour
le grand prix de Rome recevront : le premier
grand prix, une somme de 5.000 francs; le
deuxième grand prix, une somme de 3.000
francs, et chacun des huit autres logistes, une
somme de 500 francs.
Ce legs devra être servi à partir de la pré-
sente année.
La belle série de sceptres chinois et
japonais, que M. Paul Gasnault avait expo-
sée au musée Guimet, vient d'être léguée à ce
musée par le savant collectionneur récemment
décédé.
La galerie de peinture de Brera, à Milan,
vient de s'enrichir d'une Madone avec l'En-
fant, assise sur un trône et accompagnée de
trois saints. Le tableau est signé Opus Tome
Aient Cremon MCCCCC. Thomas Aleni est
aussi connu sous le nom de Fadino.
Le Journal égyptien du 23 février nous
apporte la nouvelle suivante :
« M. Loret, directeur général du musée et
des fouilles, vient de découvrir à Thôbes, dans
la vallée des Rois, le tombeau de Thoutmùs III,
de la 18e dynastie.
« On amis àjour deux escaliers, un corridor
et sept chambres, dont deux sont ornées de
peintures admirablement conservées. Un sar-
cophage en pierre dure teinté en rouge et
unique en son genre, est presque intact.
« Dans une chambre sont déposés deux
cercueils contenant vraisemblablement les
momies de D'dvah-sa-t', femme du roi et de
Noufrit, sa fille. »
PETITES EXPOSITIONS
LES FEMMES PEINTRES ET SCULPTEURS
LE CERCLE ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE
Un des moindres ennuis que présentait,
jadis, l'Exposition des Femmes Peintres et
Sculpteurs était le nombre de ses adhé-
rentes. Cet encombrement a disparu en par-
tie, grâce à une scission dont je ne sais pas
bien les causes, mais dont je me réjouis, car
la Société y a gagné des expositions plus
restreintes et où les morceaux quelque peu
dignes d'intérêt no sont pas, comme autre-
fois, noyés dans une foule d'essais d'une
valeur artistique par trop discutable. Ce-
pendant, et en dépit de cette tentative de
sélection, la dix-septième Exposition que la
Société vient d'ouvrir, non sans solennité, à
la Galerie Petit, ne présente qu'un intérêt
bien mince. Je le constate à regret, car s'il
est un champ d'action où l'activité féminine
puisse s'exercer utilement, il semblerait que
ce dût être dans le domaine de l'art, où, à
défaut d'inspirations géniales, nombre de
femmes ont montré des qualités de goût in-
discutables. Ici, sauf de rares exceptions,
rien de tel. Le tableau de fleurs ou la nature
morte, sans aucune personnalité de facture,
sans aucune finesse spéciale de coloris, le
tableau de genre, banalement conçu et plus
banalement traité, sévissent depuis la cimaise
jusqu'à la corniche, et c'est à peine si, de
loin en loin, apparaît une œuvre montrant
une petite recherche de couleur ou de style,
une de ces qualités rares qui, seules font les
œuvres d'art.
Notons rapidement ces heureuses excep-
tions. Un des meilleurs morceaux, le meil-
leur peut-être, est un paysage de Mme Espi-
net, qui représente une falaise au bord de
la mer, d'une énergique et large facture.
Une marine de Mme E. La Villette nous
plairait complètement sans certaines mol-
lesses d'exécution qui en gâtent les premiers
plans. Une scène de genre rustique, de
Mme Loire, se recommande par la sincérité
de l'observation et le charme de la couleur.
Enfin, il convient de louer de bonnes minia-
tures de Mme Dibellemont - Chardon, des
études très virilement traitées de Mmes Manny
Adam et Camille Métra, et un joli buste
en terre cuite de M11» Kjellberg.
Au Cercle artistique et littéraire, une ex-
position de dessins et d'aquarelles a suc-
cédé à l'exposition de peintures et de sculp-
tures dont nous avons précédemment rendu
compte. Nous y signalerons d'agréables
pastels de M. Vidal et de M. Renard, de jo-
lies compositions de M. Léon Dufour, des
lithographies de M. Jean Veber, d'une
énorme et curieuse verve caricaturale, des
aquarelles de MM. Blanchard, Allongé et
Grolleron. Une importante série de dessins
à l'encre de Chine, que M. E. Fournier a
composés pour illustrer le Passant, de Fran-
çois Coppée, mérite également l'attention.
O. F.
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