DOI Heft:
Nr. 18 (30 April)
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Les travaux des pensionnaires de la
Villa Médicis sont exposés en ce moment à
Rome; le roi et la reine d'Italie les ont visités
et ont été reçus par M. Roujon, directeur des
Beaux-Arts, qui se trouvait à Rome en dépla-
cement.
La commission consultative des Musées
de Lyon ayant émis le vœu qu'il fût publié
une nouvelle édition du catalogue sommaire
des musées, épuisé depuis un certain temps
déjà, le maire de Lyon vient de présenter au
Conseil municipal un rapporta ce sujet.
Le prix de vente au public du catalogue en
question est fixé à 1 franc.
L'éditeur s'engage à orner la notice de des-
sins ou de reproductions de tableaux ou d'ob-
jets d'art des musées.
On parle, à Londres, d'organiser une
exposition des refusés, qui aurait lieu à l'Im-
périal Institute. Les envois non admis « faute
de place, » sont, cette année, plus nombreux
que jamais et, devant la réelle valeur d'un
grand nombre d'entre eux, on sollicite l'Aca-
demy de restreindre à deux le nombre des
tableaux exposés de droit par ses membres.
*** Le Burlington Fine-Arts Club vient de
se rendre acquéreur de plusieurs tableaux
de l'école milanaise et des écoles congénères.
L'Art du XVIII" Siècle
AU MUSÉE DU LOUVRE
Les objets du xvnie siècle français avaient
jusqu'alors été dispersés dans les différentes
salles du Musée du Louvre qu'ils pouvaient
servir à décorer. M. Emile Molinicr a eu
l'heureuse idée de les grouper et de cher-
cher, dans une dos meilleures salles dont il
pouvait disposer, des arrangements qui
puissent faire oublier l'ennuyeux aspect des
séries d'objets de musées.
M. Redon, l'architecte des Palais du
Louvre, a remis en harmonie les murs de
la salle, a cherché à présenter le mieux
qu'il a pu faire et à sa place le joli plafond
de Boucher, qui fut sans doute jadis celui
du château do Louvcciennes. Le fond de la
salle est décoré de la splendido tapisserie
des noces d'Angélique et de Médor, d'après
Coypel. Des commodes de Riescner, de
Bcimemann, des cabinets de Molitor, des
bronzes de potiches de Duplessis, de Dcla-
l'osse, les beaux vases de Sèvres avec cuivres
dorés de Thomirc y sont exposes ; une vitrine
contient de merveilleux objets de l'art le plus
précieux, le vase d'onyx et les trépieds de
Thomirc, la petite coupe do Gouthière, des
objets ayant appartenu à la Dubarry et à
Mario-Antoinette. Enfin, L'Enfant à lu
cage, marbre de Pigalle, et les terres cuites
DES ARTS
de Glodion, la Bacchante et les* deux vases-
sont, eux aussi, venus se grouper dans un
ensemble dont le Louvre possédait tous les
éléments; la dispersion avait peut-être jus-
qu'ici empêché d'en comprendre l'inesti-
mable valeur.
G. M.
La date de naissance de Portail
L'étude de M. Henry de Chennevièrcs sur Por-
tail publiée dans lo dernier numéro de la Ga-
zette a eu pour résultat de fixer un point d'his-
toire jusqu'alors incertain : la date de naissance
du peintre.
M. Marion, bibliothécaire de la ville de Brest,
vient de découvrir dans cette ville et do publier
dans la Dépèche de Brest l'acte de naissance de
Portail, ce qui, du même coup, tranche la ques-
tion du lieu d'origine de l'artiste que les uns fai-
saient naître à Nantes, et d'autres, mieux avisés,
comme M. de Chennevièrcs, à Brest.
« Nous avons trouvé cette pièce, dit M. Marion,
dans les registres paroissiaux de Recouvrancc.
Elle met lin au débat et fixe les amateurs d'art
et d'histoire locale sur l'origine brestoise et l'âge
do Portail.
« Voici cette pièce :
« Jacques-André, fds naturel et légitime de
Jacques Portai (sic) et Agnès Lénardou Glénard,
né le quatrième jour de septembre mil six cent
quatre-vingt-quinze, a esté baptisé par moi, sous-
signé, recteur, et tenu sur les fonts baptismaux
par le sieur André-Alexandre Tousseloir et de-
moiselle Anne-Ursule de Parthenay.
« Ont signé : Brigand, Tousseloir, Por-
tai, Allain Madec, rec-
teur de Quilbignon. »
On remarquera que lo nom patronymique est
Portai et non Portail. Il en est de même dans
plusieurs autres actes de la même famille figu-
rant dans les registres de Brest, paroisse des
Sept-Saints.
LES TAPISSERIES
des batailles de St-Denis et de Jarnac
AU MUSÉE DE CLUNY
Le musée de Cluny possède trois tapisseries
historiques ayant appartenu à Michel d'Astarac.
vicomte de Fontrailles, gouverneur de Lectoure
et sénéchal d'Armagnac pour le roi de Navarre.
Ces tapisseries, aux armes du vicomte de Fon-
trailles, devaient orner la grande salle du châ-
teau de Lectoure où le vicomte habita jusqu'à sa
mort. La première de ces tapisseries (n° fc'332),
représente la bataille de Saint-Denis, où périt le
connétable de Montmorency ; elle est accompa-
gnée de légendes explicatives. Les deux autres, pla-
cées sous les numéros 0333 et 0334, représentent
LA CHRONIQUE
Les travaux des pensionnaires de la
Villa Médicis sont exposés en ce moment à
Rome; le roi et la reine d'Italie les ont visités
et ont été reçus par M. Roujon, directeur des
Beaux-Arts, qui se trouvait à Rome en dépla-
cement.
La commission consultative des Musées
de Lyon ayant émis le vœu qu'il fût publié
une nouvelle édition du catalogue sommaire
des musées, épuisé depuis un certain temps
déjà, le maire de Lyon vient de présenter au
Conseil municipal un rapporta ce sujet.
Le prix de vente au public du catalogue en
question est fixé à 1 franc.
L'éditeur s'engage à orner la notice de des-
sins ou de reproductions de tableaux ou d'ob-
jets d'art des musées.
On parle, à Londres, d'organiser une
exposition des refusés, qui aurait lieu à l'Im-
périal Institute. Les envois non admis « faute
de place, » sont, cette année, plus nombreux
que jamais et, devant la réelle valeur d'un
grand nombre d'entre eux, on sollicite l'Aca-
demy de restreindre à deux le nombre des
tableaux exposés de droit par ses membres.
*** Le Burlington Fine-Arts Club vient de
se rendre acquéreur de plusieurs tableaux
de l'école milanaise et des écoles congénères.
L'Art du XVIII" Siècle
AU MUSÉE DU LOUVRE
Les objets du xvnie siècle français avaient
jusqu'alors été dispersés dans les différentes
salles du Musée du Louvre qu'ils pouvaient
servir à décorer. M. Emile Molinicr a eu
l'heureuse idée de les grouper et de cher-
cher, dans une dos meilleures salles dont il
pouvait disposer, des arrangements qui
puissent faire oublier l'ennuyeux aspect des
séries d'objets de musées.
M. Redon, l'architecte des Palais du
Louvre, a remis en harmonie les murs de
la salle, a cherché à présenter le mieux
qu'il a pu faire et à sa place le joli plafond
de Boucher, qui fut sans doute jadis celui
du château do Louvcciennes. Le fond de la
salle est décoré de la splendido tapisserie
des noces d'Angélique et de Médor, d'après
Coypel. Des commodes de Riescner, de
Bcimemann, des cabinets de Molitor, des
bronzes de potiches de Duplessis, de Dcla-
l'osse, les beaux vases de Sèvres avec cuivres
dorés de Thomirc y sont exposes ; une vitrine
contient de merveilleux objets de l'art le plus
précieux, le vase d'onyx et les trépieds de
Thomirc, la petite coupe do Gouthière, des
objets ayant appartenu à la Dubarry et à
Mario-Antoinette. Enfin, L'Enfant à lu
cage, marbre de Pigalle, et les terres cuites
DES ARTS
de Glodion, la Bacchante et les* deux vases-
sont, eux aussi, venus se grouper dans un
ensemble dont le Louvre possédait tous les
éléments; la dispersion avait peut-être jus-
qu'ici empêché d'en comprendre l'inesti-
mable valeur.
G. M.
La date de naissance de Portail
L'étude de M. Henry de Chennevièrcs sur Por-
tail publiée dans lo dernier numéro de la Ga-
zette a eu pour résultat de fixer un point d'his-
toire jusqu'alors incertain : la date de naissance
du peintre.
M. Marion, bibliothécaire de la ville de Brest,
vient de découvrir dans cette ville et do publier
dans la Dépèche de Brest l'acte de naissance de
Portail, ce qui, du même coup, tranche la ques-
tion du lieu d'origine de l'artiste que les uns fai-
saient naître à Nantes, et d'autres, mieux avisés,
comme M. de Chennevièrcs, à Brest.
« Nous avons trouvé cette pièce, dit M. Marion,
dans les registres paroissiaux de Recouvrancc.
Elle met lin au débat et fixe les amateurs d'art
et d'histoire locale sur l'origine brestoise et l'âge
do Portail.
« Voici cette pièce :
« Jacques-André, fds naturel et légitime de
Jacques Portai (sic) et Agnès Lénardou Glénard,
né le quatrième jour de septembre mil six cent
quatre-vingt-quinze, a esté baptisé par moi, sous-
signé, recteur, et tenu sur les fonts baptismaux
par le sieur André-Alexandre Tousseloir et de-
moiselle Anne-Ursule de Parthenay.
« Ont signé : Brigand, Tousseloir, Por-
tai, Allain Madec, rec-
teur de Quilbignon. »
On remarquera que lo nom patronymique est
Portai et non Portail. Il en est de même dans
plusieurs autres actes de la même famille figu-
rant dans les registres de Brest, paroisse des
Sept-Saints.
LES TAPISSERIES
des batailles de St-Denis et de Jarnac
AU MUSÉE DE CLUNY
Le musée de Cluny possède trois tapisseries
historiques ayant appartenu à Michel d'Astarac.
vicomte de Fontrailles, gouverneur de Lectoure
et sénéchal d'Armagnac pour le roi de Navarre.
Ces tapisseries, aux armes du vicomte de Fon-
trailles, devaient orner la grande salle du châ-
teau de Lectoure où le vicomte habita jusqu'à sa
mort. La première de ces tapisseries (n° fc'332),
représente la bataille de Saint-Denis, où périt le
connétable de Montmorency ; elle est accompa-
gnée de légendes explicatives. Les deux autres, pla-
cées sous les numéros 0333 et 0334, représentent
LA CHRONIQUE