174
LA CHRONIQUE DES ARTS
à l'église do l'abbaye d'Altenberg, près Cologne,
et remontant au xiv° siècle (deux reprod.,).
= Notice de M. W.-M, Schmid sur un curieux
dessin ornant un manuscrit du xv° siècle du
Musée national de Munich et représentant un
sculpteur taillant une figure sur une pierre tom-
bale en prenant comme modèle le mort lui-même
(reprod.).
NÉCROLOGIE
La Royal Academy vient de perdre son conser-
vateur, M. Philip Calderon, qui a succombé à
Londres. II était le descendant authentique du
grand dramaturge espagnol. Né à Poitiers en
1833, il avait étudié la peinture à Paris, notam-
ment dans l'atelier de Picot, et c'est à Paris qu'il
devait obtenir un de ses plus grands succès, lors-
que son tableau intitulé : Sa très haute, noble
et puissante Grâce, obtint à l'Exposition inter-
nationale de 18(17 la première médaille qui ait été
décernée en France à un représentant de l'art
britannique. Auparavant, M. Philip Calderon
avait exposé en Angleterre de nombreux tableaux
de genre : Vœux rompus, La Fille du prisonnier,
La Demande en mariage, Après la bataille, etc.;
après son succès parisien, il fut élu à Londres
membre de la Royal Academy, dont il devint le
conservateur il y a deux ans. Fêté à Vienne en
1873, il obtint pour la seconde fois une médaille
d'or à l'Exposition de Paris de 1878 et fut décoré
de la Légion d'honneur.
Les tableaux les plus connus qu'il ait exposés
depuis une trentaine d'années sont, dans l'ordre
chronologique : Le Petit Hamlet sur les épaules
de Yorick, Où, Les Adieux d'Élisabeth Wood-
ville et du duc d'York, Ruth, Les Coquettes, La
Reine du tournoi, etc..
M. Alphonse Wauters, le savant archiviste de
la ville de Bruxelles, est mort le 1er mai, à l'âge
de 81 ans. D'une grande activité, il a conservé
ses fonctions jusqu'à ses derniers jours. Dans
cette longue carrière si remplie, M. Wauters a
fendu d'immenses services à sa ville natale, autant
comme historien que comme archéologue,
Le mois dernier est mort à Méran (ïyrol), ls
peintre d'histoire Otto Knille, né à Osnabrûck on
1832. Il avait étudié à Dûsseldorf, à Paris dans
l'atelier de Couture, et à Munich.
Il se fit d'abord connaître par plusieurs compo-
sitions historiques :Le Cid mort, la Mort de To-
tila, etc., reçut de la reine de Hanovre la com-
mande d'une décoration pour des salles de son
château de Marienburg ; mais ce ne fut guère
qu'en 1873 qu'il devint célèbre avec sa toile
Tannhœuser et Vénus, aujourd'hui à la Galerie
nationale de Berlin, œuvre qui le fit nommer pro-
fesseur et chef d'atelier à l'Académie de cette ville
lors de sa réorganisation en 1875.
Knille a laissé également deux petits livres :
Grubeleien eines Malers iiber seine Kunst (Rê-
veries d'un peintre sur son art) (1897^) et Wollen
und Kœnnen in der Malerei (Vouloir et pou-
voir en peinture) (1897), ce dernier ouvrage di
rigé particulièrement contre les tendances mo-
dernes.
.-------. r - -tv. ' ï .'—----
MOUVEMENT DES ARTS
Collection du Marquis de Ghennevières
(Suite et fin) (1)
Total de la vente : 171.£02 francs.
Détail de la seconde vocation (vendredi 6 mai).
Moreau le Jeune. Huit compositions pour illus-
trer un Voyage en Angleterre : Boute de Vau-
dreuil à Rouen, 700 iï.; — Ils saluent la mer,
500; — Adieux et embarquement, 500; — Ils
passent la nuit à fond de cale, 4r0; — Débarque-
ment en Angleterre, 500; —■ Route de Londres,
430; — Vue delà Tamise, 430; — Ils manquent
essentiellement à doux dames, 500; — Le même.
La Mort d'un guerrier, 2.000.
Moreau (Louis), Ferme dans un paysage, 480.
Natoire, La Musique, 400; — .limon commando
à Éole de déchaîner les vents, 100; — Portrait
présumé do Dandré-Bardon, 100; —Vue d'Italie,
110; — Portrait de gentilhomme, 260; — Por-
trait d'un maréchal, 1.000; — Femme tenant un
livre, 300.
Olivier, Jeune femme en pied; 500; — Femme
assise, de profil, 530.
Oudry, Le Bepas de chasse, 800; — Gibier
pondu au mur, 440; — Portrait de femme avec
un enfant portant une corbeille de fleurs, 110; —
Portrait de femme, 155.
Panini, Villa aux environs de Rome, 180; —
Parroccl, Cavalier au manège, 125.
Pater, Jeune femme couchée, 1750 (à M™" Edouard
André); — Étude de femme debout, vue de dos,
300; — Étude de femme penchée, 300; — Étude
de femme accroupie, 380.
Peters(A. de), LaDévideuse^.lSOiàM'"8 Edouard
André); — Pierre, Le Marché, 135.
Portail, Gentilhomme debout, 8.800 (à M. Weil-
Picard); — Femme et fillette, 4.050; — Fleurs ri
fruits, 1.050; — Dame et Gentilhomme, 3.750; —
Dame debout, vue de dos, 1.000; — Dame tenant
un éventail, 1.425; — Duo de musique, 200; — Le
Petit chiffonnier, 500; — Gentilhomme saluant
deux dames, 300; — Nymphe et Amours tenant
un écusson, 400; — Tètes d'homme et de femme
450.
" Restout, Portrait de la Brinvilliers, 100; —
Mercure et Diane, 100; —' Etudes d'hr .unies et
de femmes, 140;— Rigaud, Portrait d'un gentil-
homme, 050.
Robert (Hubert), Lue Prisonnière dans sa. cel-
lule, 330;— Monument de Rome, 1805; — Vue
d'un palais, 080; - Vue de l'escalier des cent
marches et do l'Orangerie, à Versailles 800" —
Temple de la Sibylle, à Tivoli, 455; — Le Pont
du Gard, 520.
roo°Salba Garriera> Jeune liUt! «■ lii colombe,
Saint-Aubin (Aug. de), Quatre dessins, 415; —
Portrait de la princesse Lamballe, 8.100; _
Sainl-Aubin (Gab. de), Femmes adorant l'Amour
(1) Voir Chronique des Arts du 7 niai 1808.
LA CHRONIQUE DES ARTS
à l'église do l'abbaye d'Altenberg, près Cologne,
et remontant au xiv° siècle (deux reprod.,).
= Notice de M. W.-M, Schmid sur un curieux
dessin ornant un manuscrit du xv° siècle du
Musée national de Munich et représentant un
sculpteur taillant une figure sur une pierre tom-
bale en prenant comme modèle le mort lui-même
(reprod.).
NÉCROLOGIE
La Royal Academy vient de perdre son conser-
vateur, M. Philip Calderon, qui a succombé à
Londres. II était le descendant authentique du
grand dramaturge espagnol. Né à Poitiers en
1833, il avait étudié la peinture à Paris, notam-
ment dans l'atelier de Picot, et c'est à Paris qu'il
devait obtenir un de ses plus grands succès, lors-
que son tableau intitulé : Sa très haute, noble
et puissante Grâce, obtint à l'Exposition inter-
nationale de 18(17 la première médaille qui ait été
décernée en France à un représentant de l'art
britannique. Auparavant, M. Philip Calderon
avait exposé en Angleterre de nombreux tableaux
de genre : Vœux rompus, La Fille du prisonnier,
La Demande en mariage, Après la bataille, etc.;
après son succès parisien, il fut élu à Londres
membre de la Royal Academy, dont il devint le
conservateur il y a deux ans. Fêté à Vienne en
1873, il obtint pour la seconde fois une médaille
d'or à l'Exposition de Paris de 1878 et fut décoré
de la Légion d'honneur.
Les tableaux les plus connus qu'il ait exposés
depuis une trentaine d'années sont, dans l'ordre
chronologique : Le Petit Hamlet sur les épaules
de Yorick, Où, Les Adieux d'Élisabeth Wood-
ville et du duc d'York, Ruth, Les Coquettes, La
Reine du tournoi, etc..
M. Alphonse Wauters, le savant archiviste de
la ville de Bruxelles, est mort le 1er mai, à l'âge
de 81 ans. D'une grande activité, il a conservé
ses fonctions jusqu'à ses derniers jours. Dans
cette longue carrière si remplie, M. Wauters a
fendu d'immenses services à sa ville natale, autant
comme historien que comme archéologue,
Le mois dernier est mort à Méran (ïyrol), ls
peintre d'histoire Otto Knille, né à Osnabrûck on
1832. Il avait étudié à Dûsseldorf, à Paris dans
l'atelier de Couture, et à Munich.
Il se fit d'abord connaître par plusieurs compo-
sitions historiques :Le Cid mort, la Mort de To-
tila, etc., reçut de la reine de Hanovre la com-
mande d'une décoration pour des salles de son
château de Marienburg ; mais ce ne fut guère
qu'en 1873 qu'il devint célèbre avec sa toile
Tannhœuser et Vénus, aujourd'hui à la Galerie
nationale de Berlin, œuvre qui le fit nommer pro-
fesseur et chef d'atelier à l'Académie de cette ville
lors de sa réorganisation en 1875.
Knille a laissé également deux petits livres :
Grubeleien eines Malers iiber seine Kunst (Rê-
veries d'un peintre sur son art) (1897^) et Wollen
und Kœnnen in der Malerei (Vouloir et pou-
voir en peinture) (1897), ce dernier ouvrage di
rigé particulièrement contre les tendances mo-
dernes.
.-------. r - -tv. ' ï .'—----
MOUVEMENT DES ARTS
Collection du Marquis de Ghennevières
(Suite et fin) (1)
Total de la vente : 171.£02 francs.
Détail de la seconde vocation (vendredi 6 mai).
Moreau le Jeune. Huit compositions pour illus-
trer un Voyage en Angleterre : Boute de Vau-
dreuil à Rouen, 700 iï.; — Ils saluent la mer,
500; — Adieux et embarquement, 500; — Ils
passent la nuit à fond de cale, 4r0; — Débarque-
ment en Angleterre, 500; —■ Route de Londres,
430; — Vue delà Tamise, 430; — Ils manquent
essentiellement à doux dames, 500; — Le même.
La Mort d'un guerrier, 2.000.
Moreau (Louis), Ferme dans un paysage, 480.
Natoire, La Musique, 400; — .limon commando
à Éole de déchaîner les vents, 100; — Portrait
présumé do Dandré-Bardon, 100; —Vue d'Italie,
110; — Portrait de gentilhomme, 260; — Por-
trait d'un maréchal, 1.000; — Femme tenant un
livre, 300.
Olivier, Jeune femme en pied; 500; — Femme
assise, de profil, 530.
Oudry, Le Bepas de chasse, 800; — Gibier
pondu au mur, 440; — Portrait de femme avec
un enfant portant une corbeille de fleurs, 110; —
Portrait de femme, 155.
Panini, Villa aux environs de Rome, 180; —
Parroccl, Cavalier au manège, 125.
Pater, Jeune femme couchée, 1750 (à M™" Edouard
André); — Étude de femme debout, vue de dos,
300; — Étude de femme penchée, 300; — Étude
de femme accroupie, 380.
Peters(A. de), LaDévideuse^.lSOiàM'"8 Edouard
André); — Pierre, Le Marché, 135.
Portail, Gentilhomme debout, 8.800 (à M. Weil-
Picard); — Femme et fillette, 4.050; — Fleurs ri
fruits, 1.050; — Dame et Gentilhomme, 3.750; —
Dame debout, vue de dos, 1.000; — Dame tenant
un éventail, 1.425; — Duo de musique, 200; — Le
Petit chiffonnier, 500; — Gentilhomme saluant
deux dames, 300; — Nymphe et Amours tenant
un écusson, 400; — Tètes d'homme et de femme
450.
" Restout, Portrait de la Brinvilliers, 100; —
Mercure et Diane, 100; —' Etudes d'hr .unies et
de femmes, 140;— Rigaud, Portrait d'un gentil-
homme, 050.
Robert (Hubert), Lue Prisonnière dans sa. cel-
lule, 330;— Monument de Rome, 1805; — Vue
d'un palais, 080; - Vue de l'escalier des cent
marches et do l'Orangerie, à Versailles 800" —
Temple de la Sibylle, à Tivoli, 455; — Le Pont
du Gard, 520.
roo°Salba Garriera> Jeune liUt! «■ lii colombe,
Saint-Aubin (Aug. de), Quatre dessins, 415; —
Portrait de la princesse Lamballe, 8.100; _
Sainl-Aubin (Gab. de), Femmes adorant l'Amour
(1) Voir Chronique des Arts du 7 niai 1808.