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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 27 (6 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0256
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246

LA CHRONIQUE DES ARTS

des branches de chêne en bronze ; sur la face
principale, un laurier d'or accompagne les
inscriptions commémoratives. Au dessus du
chapiteau orné de cartouches, portant des
inscriptions, s'élève le buste du Président par
Ghapu.

L'ensemble de ce beau monument, de 6 m. de
hauteur, est l'œuvre de M. Paul Sédille, archi-
tecte du Gouvernement.

**# On pouvait lire, depuis 1844, dans le re-
cueil de Lettres sur la 'peinture., etc., publié
à Bologne par Michelangelo Gualandi, une
lettre de Michel-Ange, écrite en 1504 à un
certain Francesco Fortunati, qui fut mise dans
le grand recueil de M. Milanesi, publié en 1875.
En rapprochant cette lettre de documents ori-
ginaux, conservés dans la même liasse aux
archives de Florence, M. Pierre Gauthiez ar-
rive à démontrer, par un ensemble de pré-
somptions qui forment évidence, que, dans
cette pièce où Michel-Ange dit ne pouvoir s'en-
gager « à instruire et élever votre Jean »,
c'est de Jean de Médicis, le futur Jean des
Bandes noires qu'il est question. La Gazette
des Beaux-Arts reviendra sur cette piquante
découverte.

Les Grands Frix de Rome

Peinture. — L'Académie des Beaux-Arts
a jugé le concours de peinture, le mercredi
27 juillet.

N'ayant pas décerné de grand prix l'an
dernier, l'Académie disposait de deux pre-
miers grands prix cette année.

Ils ont été décernés à MM. Gibert et La-
parra ;

Premier second grand prix : M. Benner;

Deuxième second grand prix : M. Guétin.

Sculpture. — Jugement rendu le ven-
dredi 29 juillet.

Grand prix : M. G. Alaphilippe;

Premier second grand prix : M. Jean Bou-
cher;

Second grand prix : M. A. Terroir.

---ﻫ08C-<N--

Exposition des Concours de Rome

On connaît notre sentiment sur la publi-
cité que l'Académie des Beaux-Arts donne
aux concours dont elle envoie les lauréats à
Rome. Durant toute la dernière quinzaine,
l'École des Beaux-Arts a tenu ses portes ou-
vertes et le public a défilé devant les travaux
des jeunes logistes; nous avons suivi l'exem-
ple sans aucun plaisir. _

Le sujet du concours de peinture était tire
de l'Évangile de saint Jean ; il s'agissait de
représenter la foule des infirmes et des ma-

lades se pressant autour de la piscine pro-
batique, à Jérusalem, au moment où l'Esprit
de Dieu en fait bouillonner l'eau et lui donne
ses vertus salutaires.

Ainsi que nous le disons plus haut, aucun
souci de couleur locale chez les concurrents :
le réalisme de la rue. M. Jean-Paul Laurens
a jadis traité le même sujet avec de beaux
effets de clair-obscur, à l'espagnole. Ici,
nous ne voyons qu'une cour des miracles,
sans miracle, et des recherches curieusement
misérables de musculatures souffreteuses
qui, jadis, auraient semblé repoussantes et
arrêté net l'Académie.

Seul, M. Decotte tranchait sur ses rivaux.
Sa composition hiératique et sans vie avait
un aspect de vitrail assez plaisant ; mais
combien indigente était l'exécution chez ce
disciple du maître disparu, Gustave Moreau,
et quelles anatomies il nous offrait !

Le concours de sculpture se maintenait à
un niveau plus élevé. Parmi les bonnes fi-
gures représentant Caïn après le crime, on
pouvait choisir plusieurs types bien étudiés.

Celui de M. Alaphilippe, qui a eu le prix,
était d'une nature un peu molle et tendre ;
on eût dit un Abel plutôt qu'un Caïn meur-
trier. Comme l'an dernier, le jeune artiste
témoigne que la force et le mouvement ré-
pugnent à son talent.

Le concours d'architecture nous a pré-
senté dix projets d'un Palais destiné à re-
cevoir des « hôtes de la France ». On nous
pardonnera de glisser sur ces exercices de
pure rhétorique, où aucune fantaisie ne
s'était donné carrière.

Les médaillons de Kew

Nous recevons la lettre suivante, qui met
finaux essais d'identification tentés jusqu'ici
pour expliquer les médaillons découverts à
Kew. La solution proposée par lady Dilke,
de qui la compétence en matière d'histoire
de l'art français est si universellement re-
connue, ne saurait manquer de prévaloir et
d'annuler les premières suppositions que
nous avons enregistrées :

Cher Monsieur Renan,

Ayant pu étudier les cinq bas-reliefs de bronze
dont sir J. G. Robinson a annoncé la découverte
à Kew il y a déjà plusieurs semaines, je crois
pouvoir vous dire qu'ils ont dû faire partie
de la série des trente six médaillons commandés
à van der Bogaert (Desjardins) pour la déco-
ration des groupes de colonnes dressés aux
quatre coins de la place des Victoires. Aussitôt
que jo les ai vus il m'a semblé que le style et
l'exécution avaient beaucoup de rapport avec les
bas-reliefs de Desjardins conservés au Louvre et
 
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