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La chronique des arts et de la curiosité — 1898

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Nr. 36 (19 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19746#0336
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326 LA CHRONIQUE DES ARTS

déro, le cours d''architecture française du
Moyen âge et de la Renaissance sera fait
par M. A. de Baudot, professeur, tous les
jeudis, à 2 h. 1/2, à partir du 24 novembre.

A l'École des Chartes, le cours d'archéo-
logie du Moyen âge est professé par M. E. de
Lasteyrie les mercredis et jeudis, à 2 h. 1/2.

Nous nous sommes fait l'écho d'un faux
bruit en annonçant qu'un accident était arrivé
à un tableau de Rembrandt prêté par le roi
de Roumanie à l'exposition d'Amsterdam. Rien
de tel n'est vrai. Cette méchante fable a son
origine dans un journal hollandais, et nos
confrères de la presse française, qui ont été
les premiers trompés, l'avaient rapportée avec
des sentiments de regrets qui excluaient toute
idée de malveillance. Nous sommes heureux,
comme eux, de nous démentir et de maudire
notre crédulité.

Puvis de Chavannes

SES DESSINS

Nous avons dit que Puvis de Chavannes
n'avait pris aucune disposition testamen-
taire concernant les œuvres de sa main fai-
sant partie de sa succession.

Parmi les plus précieuses sont certaine-
ment les dessins de toute date qui servirent
à ses grands travaux. On pouvait craindre
que cette collection, dont il exposa une par-
tie au Salon de la Société Nationale en 1896,
ne fût dispersée aux enchères; nous sommes
heureux d'annoncer qu'il n'en sera pas
ainsi : de son plein gré, la famille du maître
a en effet résolu de répartir ces dessins,
dont le nombre monte à un millier, entre
diverses grandes collections publiques.

Voici la base qui a été arrêtée pour cette
répartition. Recevront en don des dessins —
se rapportant autant que possible aux pein-
tures exécutées par Puvis de Chavannes dans
les édifices du lieu — les villes de France
suivantes :

Paris. Le musée du Luxembourg sera na-
turellement très richement pourvu. La Ville
de Paris recevra de même sa part, destinée
au musée municipal dont l'établissement
définitif ne saurait tarder;

Amiens, Lille, Lyon, Marseille, Poi-
tiers, Rouen, Toulouse. On sait que les
musées de ces villes, sauf Toulouse, ren-
ferment des décorations ou des tableaux du
maître ;

L'Académie de Màcon, sa ville natale.

La seule condition posée par les dona-
taires, dont le désintéressement ne saurait
être assez loué, c'est que les dessins remis
par eux soient exposés sans délai et conser-
vés avec le soin dont ils sont dignes.

Nous saisissons l'occasion pour démentir
les informations sans fondement données
par un journal au sujet des peintures du
Panthéon.

A l'heure où nous écrivons, on procède

aux dernières opérations du marouflage de
ces peintures et aucune difficulté n'est sur-
venue du chef de l'adminiatration pour le re-
tarder. Le vif désir de la Direction des Beaux-
Arts est, au contraire, que la dernière œuvre
de Puvis de Chavannes soit livrée le plus tôt
possible au public. Cela est si vrai que la
frise elle-même, qui n'est encore que modelée
en camaïeu et non peinte, sera marouflée
dans l'état où l'artiste l'a laissée quand la
mort le surprit.

SON MONUMENT

Dans sa séance de mercredi, la Commis-
sion du budget a adopté une proposition de
loi, déposée par MM. le prince d'Arenberg,
Aynard, Georges Berger, CochinetDujardin-
Beaumetz, tendant à accorder un crédit de
dix mille francs pour l'érection, à Paris,
d'un monument à Puvis de Chavannes.

Il faudra compter bientôt comme acquises,
avec la souscription de la Ville de Paris,
celles des grandes villes de France pour la
gloire desquelles Puvis de Chavannes a tra-
vaillé et que nous nommons plus haut.

D'autre part, la Société Nationale des
Beaux-Arts a décidé de faire un apipel direct
à ses membres et s'est inscrite corporative-
ment pour la somme de cinq mille francs.

Enfin, une souscription publique sera ou-
verte et la Gazette des Beaux-Arts tiendra à
honneur d'y participer dès la première
heure.

Académie des Inscriptions

Séance du 11 novembre

Les fouilles de Carthage. — M. Héron de
Villcfosse donne à l'Académie de nouveaux ren-
seignements qu'il vient de recevoir du R. P. De-
lattre sur les fouilles de Carthage.

Le puits où l'on a trouvé le petit sarcophage
dont le couvercle porte le personnage drapé et
barbu que nous avons déjà décrit n'avait pas été
exploré entièrement. La chambre située au fond
de ce puits avait, seule, été complètement vidée,
et il restait vers le milieu du puits une seconde
chambre à deux auges que l'on n'avait pas encore
pu explorer parce qu'elle était pleine de terre.
C'est le 6 octobre seulement qu'elle a été déblayée.

Outre les auges renfermant des squelettes avec
le mobilier ordinaire, urnes à queue, lampes pu-
niques, lampes grecques, monnaie, « œnoché» de
bronze brisée, deux miroirs, un manche en ivoire,
etc., on trouva dans cette chambre quatre sarco-
phages simples, ne renfermant que des ossements
calcinés. Mais, dans l'auge de la cellule à gauche,
sous le plafond, un cinquième petit sarcophage
était encastré dans le rocher.

Le couvercle de ce petit sarcophage est très
particulier. Il porte, gravé au trait, un personnage
barbu, à longue robe, la main droite levée, et
portant de la main gauche, devant la poitrine,
une sorte de coupe ou de cassolette. La tête repose
sur deux coussins à glands.
 
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