DOI issue:
Nr. 36 (19 Novembre)
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ET DE LA CURIOSITÉ 329
noncer absolument sur un chanteur de théâtre
privé d'une partie de ses moyens d'action. Je n'ai
que des éloges, par contre, à décerner à M""1 Georges
Marty qui faisait Brangceno. J'ignore comment
elle jouerait le rôle, mais elle l'a chanté de manière
à nous donner à croire qu'elle le jouerait bien,
avec ardeur et intelligence. M. Bartet, qui per-
sonnifiait KurwenaL, ne s'est guère mis en
avant, et M. Lubet, qui chantait la cantilène du
jeune matelot, ne lui a pas donné grand relief,
bien qu'il la dise d'une jolie voix.
P. D.
REVUE DES REVUES
Y L'Art décoratif moderne (septembre). —
M. Arthur Maillet, après avoir consacré une der-
nière étude à un de ces modestes ouvriers d'art
dont il défendit toujours si courageusement la
cause : le sculpteur-modeleur Eugène Goupri,
annonce qu'il cesse de faire paraître sa revue,
dont les idées ont d'ailleurs fait 'leur chemin.
Tous ceux qui connaissent M. Arthur Maillet et
savent Futile campagne qu'a menée sa vaillante
publication ne pourront que regretter cette re-
traite de notre excellent confrère.
|| Archives médicales d'Angers (20 juillet).
— M. A. Germain signale et décrit un tableau de
Gérard Dow, conservé au musée d'Angers, repré-
sentant un Médecin aux urines, qui est une
réplique inachevée de la composition de ce litre
au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
— L'Estampe et l'Affiche (15 octobre). —Les
Pointes sèches en couleurs de J.-F. Raffaëlli,
par M. G. Lecomte (7 reprod.).
— La Gravure sur bois au canif (reprod. de
deux grav. au canif de M. M. Delcourt, dont une
hors texte tirée en couleurs).
-|- Revue encyclopédique Larousse (12 no-
vembre). — Félicien Rops, par M. Camille Mau-
clair (14 grav. : portrait de l'artiste et reprod.
d'œuvres).
= Art et Décoration (novembre). — Puvis de
Chavannes, par M. Léonce Benedite (20 reprod.
d'études et de compositions décoratives, et beau
portrait hors texte).
= Article de M. Frantz Jourdain sur la nou-
velle salle de la brasserie Pousset et son originale
décoration (avec vue d'ensemble et reprod. de
plusieurs des détails).
0 Studio (août). — Un des plus intéressants
articles de ce numéro est celui que M. Komilly
Allen consacre à l'architecture qu'il qualifie de
prénormande, et qui comprend les monuments
celtiques antérieurs au xic siècle.
Il semble que l'art de sculpter la pierre ait
coïncidé à peu près, chez les Anglo-Saxons et les
Celtes, avec l'introduction du christianisme; en
tous cas, le plus ancien monument que l'on
puisse citer dans ce genre semble être l'église de
Whithorn, dans le "Wigtownshire, bâtie par
saint Ninian en 412. Les premières manifesta-
tions de cet art encore en enfance sont des piliers
à peine dégrossis, et qui portent, entouré d'or-
nements naïfs, le monogramme du Christ : le chi
et le rho. Puis viennent des croix, toutes sim-
ples d'abord, et, ensuite, décorées d'un anneau
ajouré qui rayonne autour de l'intersection des
deux branches. Cette disposition semble être la
marque distinctive des croix celtiques.
Peu à peu, les croix se couvrent de gracieux
entrelacs et d'ornements divers; enfin, la figure
humaine y apparaît sous la forme du Christ. Une
des plus belles est celle de Muircadach, à Mo-
nasterboice. Elle repose sur une pyramide tron-
quée. A l'intersection des branches, le Christ en
croix ; sur les faces antérieure et postérieure
sont figurées différentes scènes bibliques : l'Ado-
ration dos Mages, Adam et Ève chassés du para-
radis terrestre, le Jugement dernier, etc. La bran-
che supérieure figure une sorte d'arche d'alliance.
Parmi les croix remarquables que le Studio re-
produit, il faut encore citer celle des saints Pa-
trick et Colomban, à Kells (Irlande).
O A signaler encore, dans ce numéro, une étude
sur le peintre anglais James Clark ; des corres-
pondances de Belgique, de France et d'Italie résu-
mant le mouvement artistique du mois écoulé ;
et de nombreuses reproductions d'après J. de
Lalaing, Gerald Moira, Forain, etc.
V Die Kunst unserer Zeit (IX0 année, fasc.
12 et 18). — Suite et fin du compte rendu, par
M. F. H. Meissner, des Expositions des Beaux-
Arts de cette année à Munich (plus, reprod. hors
texte et dans le texte).
— Étude de M. H. Bottenburg sur l'art déco-
ratif à ces expositions (4 grav.).
X Revues d'art décoratif allemandes. ■—
Concurremment, et chacune avec une ardeur cou-
ronnée de succès, les deux principales revues
d'art décoratif d'outre-Bhin : Dekorative Kunst
et Deutsche Kunst und Dekoration, poursui-
vent leur carrière. La première, d'inspiration plus
internationale que spécialement allemande, a pu-
blié dans les trois derniers numéros de sa pre-
mière année, où le texte prend de moins en moins
d'importance pour faire d'autant plus de place
aux documents graphiques, des études sur
M. Hermann Obrist, auteur de nombreux cartons
de broderies, — sur des vitraux de MM. Urban,
Behrens, Ule, Bruno, Pacher, — sur le nouveau
musée de Grefeld, dont nous avons déjà parlé
ici (1), — sur les architectes munichois Martin
Dùlfer, Helbig et Haiger, — sur les nouvelles
créations (reliures et orfèvreries) de M. Otto Eck-
mann, — sur l'architecte viennois Joseph Hoff-
mann, — sur les expositions de Munich et de
Vienne, — etc., tout cela accompagné de quantité
de photogravures extrêmement variées et intéres-
santes, dont quelques-unes en couleurs, où tous
les genres et tous les pays sont représentés.
A partir du numéro suivant (octobre), qui
inaugure sa deuxième année, cette revue se publie
également en français sous le titre : L'Art Déco-
(1) V. Chronique des Arts duBjanvier 1898, p. 11.
noncer absolument sur un chanteur de théâtre
privé d'une partie de ses moyens d'action. Je n'ai
que des éloges, par contre, à décerner à M""1 Georges
Marty qui faisait Brangceno. J'ignore comment
elle jouerait le rôle, mais elle l'a chanté de manière
à nous donner à croire qu'elle le jouerait bien,
avec ardeur et intelligence. M. Bartet, qui per-
sonnifiait KurwenaL, ne s'est guère mis en
avant, et M. Lubet, qui chantait la cantilène du
jeune matelot, ne lui a pas donné grand relief,
bien qu'il la dise d'une jolie voix.
P. D.
REVUE DES REVUES
Y L'Art décoratif moderne (septembre). —
M. Arthur Maillet, après avoir consacré une der-
nière étude à un de ces modestes ouvriers d'art
dont il défendit toujours si courageusement la
cause : le sculpteur-modeleur Eugène Goupri,
annonce qu'il cesse de faire paraître sa revue,
dont les idées ont d'ailleurs fait 'leur chemin.
Tous ceux qui connaissent M. Arthur Maillet et
savent Futile campagne qu'a menée sa vaillante
publication ne pourront que regretter cette re-
traite de notre excellent confrère.
|| Archives médicales d'Angers (20 juillet).
— M. A. Germain signale et décrit un tableau de
Gérard Dow, conservé au musée d'Angers, repré-
sentant un Médecin aux urines, qui est une
réplique inachevée de la composition de ce litre
au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.
— L'Estampe et l'Affiche (15 octobre). —Les
Pointes sèches en couleurs de J.-F. Raffaëlli,
par M. G. Lecomte (7 reprod.).
— La Gravure sur bois au canif (reprod. de
deux grav. au canif de M. M. Delcourt, dont une
hors texte tirée en couleurs).
-|- Revue encyclopédique Larousse (12 no-
vembre). — Félicien Rops, par M. Camille Mau-
clair (14 grav. : portrait de l'artiste et reprod.
d'œuvres).
= Art et Décoration (novembre). — Puvis de
Chavannes, par M. Léonce Benedite (20 reprod.
d'études et de compositions décoratives, et beau
portrait hors texte).
= Article de M. Frantz Jourdain sur la nou-
velle salle de la brasserie Pousset et son originale
décoration (avec vue d'ensemble et reprod. de
plusieurs des détails).
0 Studio (août). — Un des plus intéressants
articles de ce numéro est celui que M. Komilly
Allen consacre à l'architecture qu'il qualifie de
prénormande, et qui comprend les monuments
celtiques antérieurs au xic siècle.
Il semble que l'art de sculpter la pierre ait
coïncidé à peu près, chez les Anglo-Saxons et les
Celtes, avec l'introduction du christianisme; en
tous cas, le plus ancien monument que l'on
puisse citer dans ce genre semble être l'église de
Whithorn, dans le "Wigtownshire, bâtie par
saint Ninian en 412. Les premières manifesta-
tions de cet art encore en enfance sont des piliers
à peine dégrossis, et qui portent, entouré d'or-
nements naïfs, le monogramme du Christ : le chi
et le rho. Puis viennent des croix, toutes sim-
ples d'abord, et, ensuite, décorées d'un anneau
ajouré qui rayonne autour de l'intersection des
deux branches. Cette disposition semble être la
marque distinctive des croix celtiques.
Peu à peu, les croix se couvrent de gracieux
entrelacs et d'ornements divers; enfin, la figure
humaine y apparaît sous la forme du Christ. Une
des plus belles est celle de Muircadach, à Mo-
nasterboice. Elle repose sur une pyramide tron-
quée. A l'intersection des branches, le Christ en
croix ; sur les faces antérieure et postérieure
sont figurées différentes scènes bibliques : l'Ado-
ration dos Mages, Adam et Ève chassés du para-
radis terrestre, le Jugement dernier, etc. La bran-
che supérieure figure une sorte d'arche d'alliance.
Parmi les croix remarquables que le Studio re-
produit, il faut encore citer celle des saints Pa-
trick et Colomban, à Kells (Irlande).
O A signaler encore, dans ce numéro, une étude
sur le peintre anglais James Clark ; des corres-
pondances de Belgique, de France et d'Italie résu-
mant le mouvement artistique du mois écoulé ;
et de nombreuses reproductions d'après J. de
Lalaing, Gerald Moira, Forain, etc.
V Die Kunst unserer Zeit (IX0 année, fasc.
12 et 18). — Suite et fin du compte rendu, par
M. F. H. Meissner, des Expositions des Beaux-
Arts de cette année à Munich (plus, reprod. hors
texte et dans le texte).
— Étude de M. H. Bottenburg sur l'art déco-
ratif à ces expositions (4 grav.).
X Revues d'art décoratif allemandes. ■—
Concurremment, et chacune avec une ardeur cou-
ronnée de succès, les deux principales revues
d'art décoratif d'outre-Bhin : Dekorative Kunst
et Deutsche Kunst und Dekoration, poursui-
vent leur carrière. La première, d'inspiration plus
internationale que spécialement allemande, a pu-
blié dans les trois derniers numéros de sa pre-
mière année, où le texte prend de moins en moins
d'importance pour faire d'autant plus de place
aux documents graphiques, des études sur
M. Hermann Obrist, auteur de nombreux cartons
de broderies, — sur des vitraux de MM. Urban,
Behrens, Ule, Bruno, Pacher, — sur le nouveau
musée de Grefeld, dont nous avons déjà parlé
ici (1), — sur les architectes munichois Martin
Dùlfer, Helbig et Haiger, — sur les nouvelles
créations (reliures et orfèvreries) de M. Otto Eck-
mann, — sur l'architecte viennois Joseph Hoff-
mann, — sur les expositions de Munich et de
Vienne, — etc., tout cela accompagné de quantité
de photogravures extrêmement variées et intéres-
santes, dont quelques-unes en couleurs, où tous
les genres et tous les pays sont représentés.
A partir du numéro suivant (octobre), qui
inaugure sa deuxième année, cette revue se publie
également en français sous le titre : L'Art Déco-
(1) V. Chronique des Arts duBjanvier 1898, p. 11.