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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 7 (15 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0063
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N* 7. - 1908. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GÈRMAIN (6«)

15 Février.



CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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I-.e ZSTuroiéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

iw£jî«?L est impossible de ne pas reparler
3%fl}^ du Louvre ; il serait coupable de
T^HNirtf fermer les yeux à l'évidence. Un
c&^rJ** incendie qui a éclaté il y a quel-
ques jours aux Colonies a rappelé brutale-
ment le péril. On commençait à s'endormir
de nouveau dans la paix des grandes pro-
messes. Mais la réalité est là qui n'a pas
changé : le temps n'a rien diminué du dan-
ger. Il a seulement accru les responsabilités,
toutes les responsabilités engagées, celles des
Beaux-Arts, celles des Colonies, celles des
Finances, celles aussi du public et de ses
représentants, qui ont permis trop de délais
et d'ajournements.

On assure une fois de plus que le déména-
gement des Colonies est en bonne voie; on
fait par avance le tableau de ce que sera le
bâtiment de la rue Oudinot qui recevra le
ministère banni du Louvre; on rappelle toutes
les difficultés qui ont entravé les négociations
entre la Ville et l'Etat, et retardé l'heure de la
délivrance. Il est possible; personne ne songe
à nier ce que l'entreprise parait avoir d'ardu.
Elle n'en était pas moins nécessaire ni moins
urgente. Et il y a deux faits qui ne sont pas
niables, et qui donnent la mesure de l'em-
pressement que les Pouvoirs publics ont mis
à sauvegarder le Louvre : c'est que de-
puis 1902 le déménagement des Colonies est
inscrit à la loi de Finances, et qu'au mois de
février 1908 le fea a éclaté aux Colonies qui
n'ont pas cessé d'être les périlleuses voisines
de notre grande galerie.

Ne quittons pas le Louvre sans formuler
en sa faveur une autre plainte. Tout est
arrangé aux Invalides pour recevoir le Musée
de Marine. Il ne faut qu'un crédit modeste

pour opérer le déménagement. Quand le
ministère des Finances se dôcidera-t-il à
l'accorder? Il y a là des salles qui seraient
prêtes tout de suite et dont le Louvre aurait
grand besoin. Puisse-t on ne pas les lui faire
attendre aussi longtemps que les mesures
indispensables à sa sécurité!

Le Salon des Artistes français a accepté
d'hospitaliser les poètes. C'est le Salon d'Au-
tomne qui a donné l'exemple de lectures où
de jeunes écrivains ont pu se faire entendre
et connaître. L'exemple a été suivi. Les
poètes ne seront pas seuls d'ailleurs à prendre
la parole au Salon des Artistes français On
annonce que des conférences sur des sujets
historiques et artistiques auront lieu aussi
durant la même saison. Le temps est loin où
la peinture et la sculpture prétendaient occu-
per seules un Salon, et laisser seulement un
peu de place à l'architecture. Les arts déco-
ratifs ont conquis les premiers droit de cité.
La musique elle aussi est admise; voici dé-
sormais que la poésie, et l'histoire sous forme
de conférences, y auront accès : c'est tous les
arts qui, reconnaissant leur parenté, viennent
dans le même asile s'offrir à l'examen du pu-
blic qui est leur juge.

, NOUVELLES

*** Mardi dernier a été inauguré à Paris,
au jardin du Luxembourg, le monument de
l'ancien sénateur Scheurer-Kestner, œuvre
des sculpteurs Dalou et Becker et de l'archi-
tecte Formigé,

Par décret en date du 6 février, M. Bis»
son (Edouard-Louis Félix), artiste peintre,
commissaire en chef des expositions de la
 
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