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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 22 (30 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0223
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ft« 22. - 1908. BUREAUX ': 106, BOULEVARD S5AINT-GERMAIN (6e)

30 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LI SAMEDI MATIN

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Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

in a beaucoup discuté, en ces der-
niers jours, la question de savoir
comment on pourrait protéger les
peintures de Bernard qui se trou-
vent à l'École de Pharmacie. Ce n'est pas la
première fois que ce sujet occupe les polé-
mistes et les amis de l'art. Il y a longtemps
qu'on a signalé le mauvais état de ces pein-
tures, exposées à toutes les fantaisies des
visiteurs, et même aux intempéries. Fallait-il
accuser les étudiants,les simples passants ou
la seule humidité? C'est un problème rétros-
pectif qui n'a plus grand intérêt aujourd'hui,
et l'essentiel est, après une mise en état qui
parait Lien utile, de parer à l'avenir.

La solution la plus simple et la plus sûre
consiste à mettre les peintures sous verre.
Elles sont de dimension assez restreinte pour
que cette mesure soit facile et peu coûteuse.
Elles se trouvent, d'autre part, placées dans
une galerie très éclairée, où l'on n'a pas à
redouter que l'interposition du verre soit un
obstacle à bien voir. La suite de ces tableaux
qui forment sur les deux parois de la galerie
une sorte d'histoire de l'humanité pourra
ainsi se conserver à la satisfaction de tous
ceux qui veulent pouvoir les admirer encore
et qui songent à conserver 'aux générations
futures cet intéressant, exemple de la peinture
décorative contemporaine. Mais cette mesure
de préservation si simple a déjà trop tardé :
il y a plusieurs années qu'on la discute ; es-
pérons que quelques mois suffiront désormais
à l'adopter et à la prendre eu fait.

Il est impossible de laisser passer les nou-
veaux vols d'émaux commis au préjudice delà

cathédrale de Limoges sans rappeler les dan-
gers qui menacent les trésors d'art religieux.
L'émotion soulevée il y a plusieurs mois par
les vols de Clermont avait fait naître de nom-
breux projets, qui,d'ailleurs, prêtaient à bien
des critiques. Mais le temps a passé, l'émo-
tion s'est évanouie et les vols ont recom-
mencé. Il faut reconnaître, que dans l'état
actuel le problème est très difficile à résou-
dre. La garde des églises demeure forcément
incertaine dans la période transitoire où l'on
se trouve. Il est fatal que les brocanteurs et
les rabatteurs de toutes sortes profitent des
circonstances. Ce qui est nécessaire, en atten-
dant une situation légale mieux définie et des
responsabilités fixes, c'est que la loi, qui con-
sidère comme provisoirement classés tous les
objets contenus dans les édifices religieux,
soit rigoureusement appliquée, et que les
sanctions assez sévères qu'elle prévoit pro-
duisent tout leur effet. A défaut d'une garan-
tie bien sûre, ce sera du moins un avertisse-
ment propre à réfréner les tentations.

NOUVELLES

Dimanche dernier 24 mai a été inauguré
à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, un
monument à la mémoire d'Eugène Pottier,
ancien membre de la Commune, oeuvre du
sculpteur Brosset.

Le même jour a été inauguré àToulouse un
monument du poète Goudouli, oeuvre du sta-
tuaire Antonin Mercié.

Le même jour encore a été inauguré à
Roubaix un buste de l'industriel Alfred Motte.

Par arrêté du ministre de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts, en date du 22
mai 190S, M. Bernier, professeur, chef d'ate-
lier d'architecture à l'Ecole Nationale des
Beaux-Arts, a été désigné pour faire partie,
à ce dernier titre, du Conseil supérieur de
 
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