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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 34 (7 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0355
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N° 34. — 1908.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6S)

7 Novembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LI SAMEDI MATIN

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L« XTuxxiéro : O fr.

25

PROPOS DU JOUR

existe entre Rochefort et Saintes
y%$?vk une admirable forêt qui est me-
^^fi^f nacée de mort. Elle fait partie de
~SZ££j3w> l'antique domaine de La Roche-
Courbon, que longtemps les possesseurs ont
pu garder dans son intégrité. Aujourd'hui la
propriété, trop vaste pour que les héritiers
aient ia possibilité de la conserver, doit être
mise en vente ; elle est guettée par les mar-
chands qui ont déjà fait tant de ravages en
Franco et qui ne cachent pas leur projet
d'abattre les chênes. Comment la sauver ?
M. Pierre Loti a fait entendre un cri d'alarme.

. Dans un merveilleux langage, il a décrit
l'incomparable paysage qui menace d'être
détruit; il a obtenu que la vente fût ajournée.
Mais le temps passe, et dans quelques semai-
nes, le sort en sera jeté.

Ceux qui ont vu la Roche-Courbon s'accor-
dent à en proclamer la splendeur unique. Sur
une centaine d'hectares, c'est un ensemble
magnifique de chênes verts, de futaies, de
ronces, de taillis, de clairières, de ravins.
Depuis de nombreuses années, la forêt a pu
grandir librement, et elle est aujourd'hui
comme une fantaisie que la nature a mis des
siècles à réaliser. « Elle n'a jamais été tou-
chée,' dit M. Pierre Loti. Au cours des temps,

' elle s'est faite comme il lui a plu de se faire ;
les arbres ne s'y sont pas serrés les uns aux
autres, mais déployés avec calme, laissant
entre eux des intervalles, comme une sorte de

. mystérieux jardin... Et le charme si singu-
lièrement souverain de cette forêt, c'est l'es-
pace, les passages libres surtout. Entre les
touffes mystérieuses des feuillages vert bronze
atténuées" de grisailles, on circule aisément i

sur de très tins tapis, et cela donne une im-
pression de bois sacré, de parc élyséen ».

On sait que l'Etat ne fait rien en faveur des
merveilles de cette sorte. Il n'y a pas de bud-
get pour les arbres comme pour les monu-
ments. On prévoit déjà que la forêt d'Amboise
et la forêt d'Eu seront dévastées. Une pareille
destinée est-elle réservée au domaine de La
Roche-Courbon ? L'Etat faisant défaut, il n'y a
qu'un riche particulier, ami des forêts et des
paysages, qui puisse acquérir le domaine et
rende à son pays le service de lui conserver
un chef-d'œuvre dont personne ne sait l'âge et
qui, si on le laisse périr, sera impossible à
reconstituer. M. Pierre Loti a fait entendre
un appel plein de poésie, d'éloquence, de pas-
sion. Qu'il soit permis ici de joindre nos
instances aux siennes et de s'associer à son
vœu.

NOUVELLES

**# Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 25 octobre, à Lille, un monu-
ment à la mémoire du marquis de Boufflers
et des combattants de 1708 ;

Le même jour, à Annemasse (Haute-Savoie),
un monument de Michel Servet, œuvre du
statuaire Roch ;

Le mercredi 28 octobre, au cimetière de
Passy, un buste de la cantatrice Rosine La-
borde, œuvre du sculpteur Paul Landowski ;

Le jeudi 29 octobre, à l'Ecole vétérinaire
d'Alfort, un monument à la mémoire du pro-
fcsseurTrasbot, œuvre du sculpteur Allouard •

Le vendredi 30 octobre, à Paris, dans la cour
de l'Ecole spéciale d'architecture, un monu-
ment à la mémoire d'Emile Trêlat, œuvre
de son fils, M. Gaston Trélat.

*** Une copie du « bureau de Colbert »
exécutée sur l'initiative de la Société des
Amis du Louvre, vient de remplacer dans
 
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