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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 28 (15 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0295
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Si* 38. — 1908.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SÀLNT-GERMAIN (6")

15 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

paraissant lx samedi matin

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Xj« Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

e sort des fortifications, qui in-
quiète à si juste titre les défen-
seurs des espaces libres, a inspiré
il y a quelque temps une proposi-
tion de loi destinée à sauver l'avenir de
beauté et de santé de Paris. On sait que
l'Etat, propriétaire des fortifications, veut les
céder à la Ville pour un prix où il trouve son
bénéfice, et que la Ville, .de son côté, les re-
vendra en partie à des entrepreneurs qui
édifieront à leur aise de redoutables maisons
de rapport. D'après la proposition de loi qu'un
groupe de députés a rédigée, les fortifications
seraient bien remises à la Ville, mais à charge
de les niveler, d'y créer un boulevard de
soixante-dix mètres de large, coupé par des
parcs de quinze à vingt hectares et des ter-
rains de jeux d'un à deux hectares. Ainsi
pourraient être sauvegardés les intérêts par-
ticuliers, mais ils seraient subordonnés à ce
grand intérêt de l'hygiène et de la beauté de
Paris.

Il est ceitain que depuis trop d'années on
a sacrifié un peu légèrement les questions
d'aération et d'embellissement. La moitié du
Champ-dc-Mars a été vendue; l'emplacement
du marché du Temple a été vendu. Est-ce le
tour des fortifications ? Comme on l'a dit, en
une formule énergique, « elles sont nos der-
nières réserves d'air et de verdure ». Les jar-
dins de Paris n'offrent plus qu'une superficie
insuffisante pour la population. II y a un
siècle, leur surface s'élevait à 391 hectares.
Aujourd'hui, pour une population qui est
quatre fois plus nombreuse, elle n'atteint que
265 hectares! 11 suffit de citer ces chiffres
pour montrer quelle est l'importance des 89i

hectares do fortifications qui demeurent
libres, et aussi pour affirmer qu'il y a néces-
sité d'ordre général à les sauver.

Toutes les grandes villes du monde s'effor-
cent, dans un intérêt de salubiité publique
aussi bien que dans une intention d'art,
d'aménager des jardins, des parcs et de vastes
emplacements aérés. Paris, depuis près de
deux siècles, n'a cessé aussi de travailler à
une œuvre semblable.On arappelé avecraison
que les gouvernements, depuis Louis XVI,
lui avaient successivement donné la pla^e de
l'Étoile, les Champs-Elysées, le bois de Bou-
logne, lo bois de Vincennes. Aujourd'hui, il
s'agit de continuer cette tradition qui a valu
à l'aspect de Paris son prestige incomparable
et d'obtenir que les fortifications déclassées
deviennent de magnifiques jardins : c'est là
une question d'intérêt public pour le public ;
on ne peut cesser de combattre qu'après avoir
remporté la victoire.

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 2 août, à Replonges (Ain), un
monument élevé au romancier Louis Des-
noyers, œuvre du sculpteur Morlon et de
l'architecte Piapin ;

Lo dimanche 9 août, à l'occasion du cente-
naire de Daumicr, une plaque commémorative
sur la maison qu'il habita à Valmondois pen-
dant les dernières années de sa vie et où il
mourut en 1879.

*** Le Journal Officiel du 5 août a publié
la liste des œuvres d'art acquises pour le
compte de l'Etat depuis le 1er janvier 1908 et -
celle des travaux de peinture, sculpture, gra-
vure commandés et des subventions accor-
dées depuis le 1er janvier 1908. La longueur
 
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