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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 25 (4 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0259
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N» 25. - 1908. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN [6')

4 Juillet.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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H"u.:m.éro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

^Kfi, se tient en ce moment à Londres
3^T?li\t une exPositlon où l'art français
r^^J^xr est représenté. ■ Il est regrettable
'V*o->4i que cette exposition n'ait, pas été
organisée avec plus de souci de la vérité do-
cumentaire : l'art français ligure à Londres
d'une manière insuffisante et l'imago que
peut en contempler le visiteur est malheureu-
sement incomplète.

C'est le xixc siècle seulement que com-
prend la section française, et cette limitation
n'est pas en vérité ce qui est le plus sujet à
critique. .11 était nécessaire de se borner.
L'Angleterre, en ce qui la concerne, a pu or-
ganiser une exposition beaucoup plus vaste ;
elle a commencé par Ifogarth et montre or-
gueilleusement quelques-unes des plus belles
œuvres du xvm" siècle. Si la soction fran-
çaise avait comporté des toiles de la même
époque, elle n'aurait pas manqué d'offrir un
ensemble très brillant. Mais c'est avec Ingres
et Delacroix qu'elle commence : il importait
■des lors qu'elle donnât une idée d'ensemble
de ce qu'a été durant le dernier siècle le déve-
loppement do la peinture française.

On est bien obligé de constater qu'elle n'y
réussit pas. Ingres et Delacroix eux-mêmes ne
sont pas représentés bien sérieusement. Les
grands romantiques de la première partie du
xix° siècle, les paysagistes qui ont eu une
telle influence sur l'art des autres pays et qui
sont si admirés hors de France comme en
France, sont présents sans doute et des cou-
vres très honorables sont exposées ; mais il
n'y a là nul ensemble éclatant qui donne l'im-
pression de ce qu'a été la floraison de nos
grandes écoles. 11 en va de même pour les
impressionnistes; les toiles qui sont à Lon-

dres ne peuvent faire comprendre la place que
l'impressionnisme a occupé dans l'art fran-
çais de ces dernières années. Et ainsi, par un
revirement assez inattendu, Part français
qui avait donné à Paris, lors de l'Exposition
centonnale do 1900, une idée précise de son
développement, ne présente plus à Londres
qu'une image atténuée et, par suite, inexacte.

S'il y a un cas cependant où il faut avoir à
cœur d'être soi-même et de ne pas cacher le
résultat de ses travaux, c'est lorsqu'ils doi-
vent être mis en paralHle public avec d'au-
tres travaux, représentant d'autres nations.
Il no s'agit plus alors de savoir ce qu'on aime
ou ce qu'on n'aime pas; il s'agit de montrer
historiquement ce qui a été, et de constituer
un ensemble capable de représenter digne-
ment ce qui a été l'effort de tout un siècle.

NOUVELLES

**# Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le 19 juin, à la Sorbonne, dans la salle
Albert Dumont, un médaillon d'Alexandre
Beljame, œuvre du sculpteur Allouard ;

Le dimanche 21 juin, dans la chapelle de
l'Ecole Sainte-Geneviève, rue Lhomond, un
buste du P. Cosson, œuvre du sculpteur Jean
Bafâer ;

Le même jour, dans le parc de Haubctte, à
Reims, un monument commémoratif de la
bataille du 13 mars 1814;

Le même jour, au cimetière du Montpar-
nasse, à Paris, un monument à la mémoire
de Goubet, promoteur de la navigation sous-
marine.

*** La statue équestre de La Fayette, œu-
vre du sculpteur américain Bartlett, qui,
après avoir été une première fois placée sur
son piédestal, au jardin du Louvre, en avait
 
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