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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 34 (7 Novembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0365
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ET DE LA CURIOSITÉ

une étude signée de M. Georges Latenestre. Hébert,
lui-même, a conté de façon charmante dans la
Gazette (avril 1901) ses souvenirs sur La Villa
Médicis en 18Â0.

Le graveur Achille Jacquet, membre de l'Ins-
titut, est mort la semaine dernière à Paris, à l'âge
de soixante-deux ans. Né le28 juillet 1846, à Courbe-
voie, il était le plus jeune de deux frères, qui tous
deux gravèrent avec succès et obtinrent le prix de
Rome. Jules Jacquet avait été prix de Rome en 1866 ;
Achille le fut en 1870 ; il était élève d'Henriquel-Du-
pont. Dès son retour de la Ville Éternelle, la façon
dont il s'acquitta de la commande que l'Etat lui avait
faite de graver en taille-douce la belle statue de
Paul Dubois, le Courage militaire, le mit en évi-
dence et lui valut une médaille de 2e classe au
Salon de 1877. Il së fit ensuite remarquer par ses
reproductions d'oeuvres de Gabanel, Bouguereau,
Meissonier. Ses principales planches sont : David
et Goliath, d'après Daniel de Volterra; La Muse
Uranie, d'après Lesueur; Sainte Barbe, d'après
Palma le vieux ; La Pose, d'après Bouguereau ;
Flore et Psyché et L'Éducation de saint Louis,
d'après Gabanel ; Le Peintre d'enseignes, Les Ren-
seignements, Le Guide, VAtelier du peintre, etc.,
d'après Meissonier ; L'Évanouissement de sainte
Catherine, d'après le Sodoma, otc. Il grava pour
l'Etat quelques belles pièces éditées par la Chalco- '
graphie du Louvre, entre autres Le Calvaire et
Le Christ au Jardin des Oliviers d'après Mante-
gna, et la belle Pietà provenant de Villeneuve-lès-
Avignon et aujourd'hui au Louvre. Cette dernière
planche fut exposée au Salon de cette année.

Achi.le Jacquet obtint de nombreuses récom-
penses au cours de sa carrière. Il reçut une mé-
daille de 1" classe en 1884, la médaille d'honneur
en 1889, un grand prix à l'Exposition de 1889, un
grand prix à l'Exposition de 1900. Il était officier
de la Légion d'honneur. En 1892, l'Académie des.
Beaux Arts l'avait appelé à prendre place à l'Ins-
titut; il occupait le fauteuil de son maître Henri-
quel-Dupont.

On annonce la mort de M. Alexandre Devêche,
sculpteur ornemaniste, qui fut le collaborateur
des principaux architectes contemporains.

C'est avec un sentiment do profonde tristesse que
nous apprenons la fin de M. Ignace Ephrussi,
dont le souvenir restera lié aux destinées de notre
revue. M. Ignace Ephrussi était le frère de l'an-
cien directeur de la Gazette, Charles Ephrussi, et!
l'oncle de son directeur actuel, M. Théodore Rei-,
nach. Par l'affabilité de son caractère, par tes:
hautes qualités de son cœur. Ignace Ephrussi;
s'était conquis de vives sympathies auprès de tous
et notamment dans le monde des arts où il fré-
quentait assidûment avec Charles Ephrussi.

Le célèbre peintre et illustrateur Lorens
Froelich, né à Copenhague le 25 octobre 1820, est
mort h' jour même où il accomplissait ses quatre-;
vingt-huit ans. Après avoir étudié la peinture
sous Eckersberg dans sa ville natale, il voyagea en'
Allemagne (où il fut à Dresde l'élève du sculpteur
Bendemann) et en Italie, puis vint à Paris où il
entra dans l'atelier de Couture et expose au Salon,

à partir de 1852, des œuvres telles que : Une
bergère, « Quand la Misère entre par la porte,
l'Amour s'en va par la fenêtre », Biches dans la
forêt, Souvenir de Danemark, des toiles ayant
pour sujet la figure de Psyché ou des légendes
danoises, etc. Mais c'est surtout comme graveur à
l'eau-forte et dessinateur qu'il est connu. Il a
illustré les Contes d'Andersen, VAmour et Psyché,
etc., etc., et son nom figure au bas de nombre
d'illustrations du Magasin d'éducation et de ré-
création de Hetzel et dans des albums qui ont
amusé plusieurs générations. Revenu se fixer en
1873 dans son pays, il y obtint de grands succès
en raison de la réputation qu'il s'était acquise en
France. Ses envois aux Salons parisiens lui avaient
valu plusieurs récompenses. Il avait été classé
hors concours à l'Exposition Universelle de 1889.
Il était membre de l'Académie de Copenhague de-
puis 1877.

Le portraitiste et peintre d'histoire, professeur
G-ottlieb Biermann, vient de mourir. Il était né à
Berlin le 13 octobre 1824. It a portraituré nombre
de personnages célèbres ; la Nationalgxlerie de
Berlin possède de lui le portrait de l'égyptologue
Lepsius.

On annonce la mort récente, au monastère béné-
dictin de Beuron, du P. Placidus Wolter, supé-
rieur de ce couvent, où, comme on sait, les moines
se consacrent à l'art religieux et ont fondé une
école qui a ses formules spéciales (1).

Dernièrement est mort également, à l'âge de
quatre-vingt-sept ans, le musicien belge Théodore
Solvay. Elève de Chopin, sous la direction duquel
it avait comploté à Paris son éducation musicale,
il possédait un beau talent de pianiste, mais son
tempérament lui fit préférer à l'existence mouve-
mentée du virtuose la carrière plus discrète du
professorat. Il s'y distingua on inculquant à ses
nombreux élèves l'amour des belles œuvres, il fut
des premiers à propager en Belgique le culte de
Beethoven, de Mendelssohn, de Schumann, de Cho-
pin, de Wagner ; attentif à l'évolution musicale, il
ne négligeait aucune manifestation artistique nou-
velle ; Richard Strauss et Claude Debussy, par
exemple, trouvèrent en lui un admirateur pas-
sionné,

Théodore Solvay laisse, en assez grand nombre,
des mélodies, des morceaux pour piano et des
pièces instrumentales, dont quelques-uns seulement
furent édités.

--t^m^rn-m^as*-

MOUVEMENT DES ARTS

Collection du comte Lauderdala

Vente faite à Londres, le 2 juin, chez Christie,

Prix en francs
Anciennes porcelaines. — Paire de vases avec
couvercle, Sèvres, de forme cylindrique, à fond
gros-bleu; médaillons d'Amours dans un paysaga,
et au revers, bords de rivière avec maisons et pay-

(1) V. la Chronique des Arts du 3 décembre 1904,
p. 313.
 
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