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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 11.1875

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: Exposition de Lille, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21840#0167

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158

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

quoi le sang de Jésus-Christ chut); clou brae. S. Bertremieu (Barthé-
lémy), clou brac. S. Phelipe : de S. Andrieux : de Se Crois : de S. Nicaise :
clou sépulcre nostre Sign (eur) : de le Magdelaine : des ciras Nostre
Dame 1. »

Un autre bras-reliquaire, du xnie siècle comme le précédent, que
possède l'église de Crespin (Nord), renferme des reliques de saint Lan-
delin, ainsi que l'indique l'inscription suivante niellée en magnifiques
lettres onciales.

t PROTEGAT HEC DEXTRA NOS SEMPER ET EXTRA ET INTUS,
f QUE LANDELINI SACRA CONTINET OSSA BENI GNI.

Il faut dire pour ceux de nos lecteurs non familiers avec l'orfèvrerie
sacrée du moyen âge, que ces deux reliquaires sont formés d'une main
bénissante sortant de la manche d'un vêlement d'argent orné d'orfrois
qui sont ici exprimés par des nielles et des filigranes avec pierres
cabochons.

L'église du village de Gueschard (Somme) possède une petite châsse
du xme siècle en « forme de grange », comme disent quelques inven-
taires, — et c'est la définition la plus précise que l'on puisse trouver —
revêtue de plaques d'argent repoussé, qui renferme des reliques de
saint Furcy.

Le transport du saint évêque sur un char traîné par dix bœufs est
représenté sur la face. Sur l'un des pignons le Christ montre ses plaies,
sur l'autre, la Vierge porte l'enfant Jésus. — Sur le revers, le donateur,
agenouillé devant saint Furcy, lui offre une représentation de la châsse
elle-même. Les figures s'enlèvent sur un champ de rinceaux ou de qua-
drillés. L'inscription suivante donne le nom de celui qui fit exécuter cette
châsse, ainsi que la désignation des reliques qui y sont renfermées :
« Maigtre Iehaxs le Graxs de Gayssart maistres de evinile (?) douna

chest saintuayre a l'église de gaissart. » « De ossibus pulveribus et

sudario beati Fursey. » Maître Jean Legrand est vêtu d'une ample cotte
hardie à capuchon et coiffé d'un bonnet à deux lobes.

L'église d'un autre village, celui de Sainghin (Nord), est encore en
possession d'un fort beau triptyque tout d'orfèvrerie, où le nielle se
combine avec le repoussé. Une figure d'évêque se tient debout sous l'arc
trilobé du centre, au milieu de quatre-feuilles régulièrement rapportés

4. Nous devons la lecture de cette inscription et des suivantes à ia complaisance
de M. H. Rigaux fils, secrétaire-adjoint de la commission, qui nous a mis en main
toutes les pièces qui pouvaient nous intéresser.
 
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