DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Reiset, Frédéric: Une visite aux musées de Londres en 1876, 2
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.21844#0127
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
plusieurs années déjà, est passée chez nous à l’état de profonde convic-
tion, savoir que bon nombre des études contenues dans ce recueil était
l’œuvre de Yittore Pisano. Ajoutons que notre ami et collaborateur,
M. de Tauzia, qui a étudié avec un soin tout particulier le xve siècle
italien, était arrivé de son côté aux mêmes résultats.
Vos preuves, me dira-t-on. Elles sont complètes et surabondantes, et
je n’aurai que l’embarras du choix. La meilleure de toutes, cher lecteur,
eût été de parcourir avec vous le précieux volume, en tenant à notre
portée le livre de M. Bernasconi, le Trésor de Numismatique et de Glyp-
tique et les empreintes des médaillons du Pisan...
Le volume de Vallardi contient plus de vingt études originales pour
les médaillons d’Alphonse Y d’Aragon : études de tout genre et de toutes
dimensions, depuis le grand dessin fait d’après nature jusqu’à des pro-
jets de médailles de deux ou trois centimètres de diamètre, depuis les
croquis de l’œuvre à moitié faite avec quelques détails en plus ou en
moins, jusqu’à des études d’animaux destinés à figurer dans les revers.
Nous n’en citerons qu’un exemple, c’est la superbe médaille qui porte
l’inscription liberalitas avgvsta et qui représente un aigle entouré d’oi-
seaux de proie et ayant à ses pieds un chevreuil mort. Les deux vautours
à droite sont pris d’une étude de notre volume. L’oiseau de proie qui
est à gauche se retrouve sur une autre feuille, avec d’autres animaux
d’après nature. Le maître les a purement et simplement transportés de
son dessin sur son bronze.
Plusieurs de ces projets de médailles n’ont point été exécutés et ceux
qui n’ont pas été mis en œuvre ne sont pas les moins beaux. Nous ne
les trouvons ni dans le Trésor de Numismatique, ni dans la collection
d’empreintes que possède le Louvre, ni au cabinet des médailles de la
Bibliothèque, ni dans Mazzuchelli, ni dans Litta... Mais qui peut se vanter
d’avoir tout vu ?
Il nous faudrait bien des pages pour citer tout ce qui se rapporte au
roi d’Aragon et à ses médailles. Abrégeons ; mentionnons seulement plus
sieurs pièces de canon portant ses armes et ses devises, et deux admirable-
aigles héraldiques qui se retrouvent en petit dans son écusson.
Pour terminer, nous donnerons une simple liste des études qui se
rapportent à divers médaillons autres que ceux d’Alphonse :
Jean Paléologue, un grand dessin à la pierre noire, d’après nature;
Piccinino, id. ;
F. M. Visconti, deux dessins, l’un à la plume, l’autre au crayon ;
Vittorino de Feltre, étude pour le revers;
Leonello d’Este, id.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
plusieurs années déjà, est passée chez nous à l’état de profonde convic-
tion, savoir que bon nombre des études contenues dans ce recueil était
l’œuvre de Yittore Pisano. Ajoutons que notre ami et collaborateur,
M. de Tauzia, qui a étudié avec un soin tout particulier le xve siècle
italien, était arrivé de son côté aux mêmes résultats.
Vos preuves, me dira-t-on. Elles sont complètes et surabondantes, et
je n’aurai que l’embarras du choix. La meilleure de toutes, cher lecteur,
eût été de parcourir avec vous le précieux volume, en tenant à notre
portée le livre de M. Bernasconi, le Trésor de Numismatique et de Glyp-
tique et les empreintes des médaillons du Pisan...
Le volume de Vallardi contient plus de vingt études originales pour
les médaillons d’Alphonse Y d’Aragon : études de tout genre et de toutes
dimensions, depuis le grand dessin fait d’après nature jusqu’à des pro-
jets de médailles de deux ou trois centimètres de diamètre, depuis les
croquis de l’œuvre à moitié faite avec quelques détails en plus ou en
moins, jusqu’à des études d’animaux destinés à figurer dans les revers.
Nous n’en citerons qu’un exemple, c’est la superbe médaille qui porte
l’inscription liberalitas avgvsta et qui représente un aigle entouré d’oi-
seaux de proie et ayant à ses pieds un chevreuil mort. Les deux vautours
à droite sont pris d’une étude de notre volume. L’oiseau de proie qui
est à gauche se retrouve sur une autre feuille, avec d’autres animaux
d’après nature. Le maître les a purement et simplement transportés de
son dessin sur son bronze.
Plusieurs de ces projets de médailles n’ont point été exécutés et ceux
qui n’ont pas été mis en œuvre ne sont pas les moins beaux. Nous ne
les trouvons ni dans le Trésor de Numismatique, ni dans la collection
d’empreintes que possède le Louvre, ni au cabinet des médailles de la
Bibliothèque, ni dans Mazzuchelli, ni dans Litta... Mais qui peut se vanter
d’avoir tout vu ?
Il nous faudrait bien des pages pour citer tout ce qui se rapporte au
roi d’Aragon et à ses médailles. Abrégeons ; mentionnons seulement plus
sieurs pièces de canon portant ses armes et ses devises, et deux admirable-
aigles héraldiques qui se retrouvent en petit dans son écusson.
Pour terminer, nous donnerons une simple liste des études qui se
rapportent à divers médaillons autres que ceux d’Alphonse :
Jean Paléologue, un grand dessin à la pierre noire, d’après nature;
Piccinino, id. ;
F. M. Visconti, deux dessins, l’un à la plume, l’autre au crayon ;
Vittorino de Feltre, étude pour le revers;
Leonello d’Este, id.