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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 2
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Gonse, Louis: Les aquarelles, dessins et gravures au Salon de 1877
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0179

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

au burin de M. Annedouche et de M. Levasseur, d’après le Poussin :
Y Assomption de la Vierge et le Ravissement de saint Paul? Pesne, où
es-tu? Quant à la Société de gravure, dont les efforts sont si dignes d’en-
couragement, elle expose, en outre de cette planche de M. Levasseur, la
Sainte Catherine d'Alexandrie, ce ravissant chef-d’œuvre de Luini au
Brera, par M. Huot, et Y Ensevelissement du Christ, d’après Andrea del
Sarto, par M. Danguin.

Entre le burin et l’eau-forte nous retrouvons M. Gaillard. On sait
notre admiration profonde pour l’auteur de Y Homme à l'œillet et du
Crépuscule ; nous reviendrons prochainement sur cette étonnante per-
sonnalité de graveur. Une nouvelle planche de M. Gaillard est toujours
une rare fortune pour les dilettanti de l’art. Cette année, avec une sorte
de hardiesse qui chez un autre serait taxée d’imprudence, il s’est gravé
et interprété lui-même, non dans une croquade d’artiste, mais dans une
planche aussi finie, aussi voulue qu’aucune des précédentes. Ce Saint
Sébastien est une œuvre charmante, d’une coloration blonde et douce
qui repose le regard des tapages environnants. L’étude du modèle
anatomique, dont il avait donné un premier et si puissant exemple dans
le Crépuscule, est d’une tenue et d’une adresse qui confondent l’ima-
gination. Dans ce parti pris de détail de l’infmiment petit personne n’a
été, personne n’ira aussi loin ; personne en même temps ne restera aussi
grand.

La section de l’eau-forte est une mer immense au travers de laquelle
nous ne pouvons songer à nous aventurer. M. Jules Jacquemart n’a rien
exposé. M. Léopold Flameng expose deux grandes planches d’après des
portraits de Rubens. M. Rajon, avec Lord Ileathfield, publié par la
Gazette des Beaux-Arts, expose une très-belle eau-forte de dimensions
inusitées, que nous avons déjà signalée dans la Chronique, d’après
YEmpereur Claude de M. Alma-Tadéma. La morsure de cette dernière,
brillante et veloutée, est d’une réussite exceptionnelle. M. Waltner est
représenté par une très-grande reproduction de Y Infante Marguerite de
Velasquez; M. Le Rat par trois portraits et Y Importun de M. Vibert;
M. Gilbert, par un portrait de M. Philippe Rousseau et le Forgeron du
même peintre; M. Boilvin, par sa série des eaux-fortes de Rabelais;
M. Jules Laurent, par une grande et vigoureuse planche d’après le reli-
quaire de Saint Pierre et Saint Paul du Trésor de Reims.

Parmi les artistes dont le nom n’est pas encore connu, retenons-en
trois : celui de M. Paul Renouard, celui de M. Lehnert, dont nous avons
examiné avec le plus vif intérêt les vingt-sept études de bœufs, de
vaches et de taureaux, d’un caractère si énergique et si franc, et celui
 
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