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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 2
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Darcel, Alfred: Exposition rétrospective de Lyon, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0202

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EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE LYON.

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mères adossées que sépare une figure debout, comme à deux tables, qui sont des modèles
d’élégance, l’une appartenant à M. Chabrières, autrefois dans la collection Carrand,
l’autre à Mme veuve Rougier.

Tantôt ces ais sont découpés à jour en forme d’arcade et accostés de colonnes, le
tout posé sur un patin continu comme dans une autre table appartenant encore à
M. Chabrières.

Parfois fais disparaît et il ne reste plus que les deux colonnes ou deux balustres,
ainsi qu’on le voit à une table exposée par Mme Dardel, et à celle que nous reproduisons,
et qui appartient à M. Edmond Michel.

Enfin, les appuis qui portent sur la traverse sont tantôt des termes, comme le
montre la première table de M. Chabrières, tantôt de simples balustres comme à toutes
les autres.

Parmi plusieurs sièges, deux qui appartiennent à Mme Rougier sont surtout remar-
quables. Leur haut dossier est terminé carrément par une frise supportée par des
cariatides formant colonnes qui encadrent un panneau décoré de sculptures; figures
ou ornements en relief. Des têtes de lion amortissent les bras de l’un, qui sont en
outre supportés par un balustre. L’autre, d’une exécution plus soignée, a pour pieds
des chimères ailées dont les tètes de bélier servent à terminer les bras.

Dans ces deux « chayères » l’élégance des formes se marie à une certaine gravité
nécessaire à des sièges d’apparat réservés au chef de la famille, ou destinés à accom-
pagner de leur haute architecture les vastes lits dont la corniche ouvragée, portée sui-
des colonnes en quenouille, laisse pendre une ample garniture de gouttières et de
courtines brodées.

Après ces meubles exécutés au xvie siècle ou sous son influence, il nousfaut fran-
chir un long intervalle de temps avant que de trouver quelque chose à citer.

Deux gaines d’horloge peuvent cependant se réclamer de la fin du xviie siècle.
L’une en bois de palissandre incrusté d’étain, dans le genre de Boulle à M. Guitton ;
l’autre d’ebène, également incrustée d’étain et d’écaille noire, à Mme Rougier.

Au xvme siècle appartiennent deux encoignures de laque, garnies de bronze dans
le genre de Caffieri, acquises par M. Châtel à la vente du château de Vaux; puis un
petit secrétaire ventru, exposé par M. de la Bretonnière, en marqueterie de bois des
lies, garni de bronzes dont les formes déjà rigides annoncent le réveil de l’architec-
ture antique.

Enfin, puisque nous sommes amené à parler des bronzes du xvinR siècle, signalons
à notre ami Paul Mantz, que la généalogie des Germain préoccupe, une œuvre authen-
tique de l’un d’eux. C’est la monture rocaille d’une boîte sphérique et côtelée en laque
chinois, qu’elle transforme en un brûle-parfums ou en un pot-pourri. Le dessin en est
ample dans sa bizarrerie; souple et ferme tout à la fois. Un G couronné, poinçonné
dans la gorge de l’un des branchages, lui sert de signature.
 
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