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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 3
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Ephrussi, Charles: Les dessins d'Albert Dürer, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0237

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224

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

les divisions. D’autres figures, dans des attitudes variées, se détachant
tantôt sur la feuille blanche, tantôt sur des fonds plus ou moins clairs,
offrant ainsi différentes valeurs de lumière et d’ombres, se trouvent à
Y Albert ine, au musée de Dresde, au Britisli Muséum, au Louvre1, etc.

Un beau spécimen de ces études est une figure de jeune femme nue
dessinée à la plume (Collection Hulot). Le bras droit est relevé, la main
gauche s’appuie sur un écusson. Le corps, très-finement modelé, ressort
vigoureusement sur un fond noir à l’encre de Chine ; la tète, le bras
droit, légèrement esquissés, et les pieds sont en dehors du fond noir. Au
revers la même figure est décalquée au trait, avec de nombreuses divi-
sions géométriques. Une ligne droite partant de l’occiput rejoint le bas du
pied droit; elle sert de directrice au dessin. La région de la poitrine, y
compris l’attache du bras droit, est enfermée dans une circonférence; les
globes des seins sont indiqués par de petits cercles; les autres parties
du torse sont également sillonnées de lignes et d’arcs de cercle. Nous
reproduisons ici, en même temps qu’un profil de jeune visage d’une
extrême finesse, le recto et le verso de ce dessin2 qui pourra donner au
lecteur une idée nette des minutieuses études de Durer sur les propor-
tions scientifiques du corps humain. Par cette suite patiente d’essais théo-
riques, Durer, prenant pour base de son travail ses propres œuvres, le
souvenir des deux dessins de Barbarj et les préceptes de Vitruve, veut
arriver à établir un canon de la forme humaine et de ses mouvements.
Les résultats de ce long et pénible labeur sont consignés dans les quatre
livres du Traité des proportions du corps humain, dont D urer s’occupa
jusqu’à la fin de sa vie. Peut-être consacra-t-il une trop grande partie de
son temps à de pareilles tentatives ; dans la pratique il dut s’écarter
souvent de ses propres théories et, laissant de côté la science abstraite et
froide, demander à la nature de meilleures inspirations.

CHARLES EPIIRUSSI.

( La ftn au prochain numéro. )

1. La figure d’homme nu au Louvrese retrouve en sens inverse dans le Traité des
proportions du corps humain1. IV, p. DI 4.

2. Celte figure appartient évidemment au premier temps de Dürer. Les jambes
et les pieds ont quelques analogies avec les parties correspondantes de \'f'.ve de 1504.

L’étude de profil que nous donnons en lettre, au commencement dè cet article,
porte, écrit de la main de Dürer près de l’oreille, le mot licht (clair) ; nous retrou-
vons cette côte plus complète faite au trait, avec les divisions géométriques, en sens
inverse, dans le Traité des proportions du corps humain (livre I, p. 24, et livre II,
p. 71 bis) de la traduction française de Loys Maigret, Arnheim, 1013.
 
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