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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 3
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Blanc, Charles: Un nouveau dictionnaire d'architecture
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0261

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UN NOUVEAU DICTIONNAIRE D’ARCHITECTURE.

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tel qu’on ne le voit point, tel qu’on ne le verra jamais, puisque ce genre
de dessin suppose le rayon visuel dirigé à angle droit sur tous les points
du bâtiment à la fois, et à la même distance, supposition évidemment
contraire aux lois de l’optique et qui n'a pas dé raison d’être quand on
s’adresse au public. Ce que l’architecte est obligé de faire pour indiquer
à son contre-maître ou à l’entrepreneur de la construction le développe-
ment matériel que doit avoir chaque surface et la mesure réelle de
chaque membre d’architecture, il est inutile de le répéter dans un livre
qui n’est plus destiné au constructeur, puisque la construction est finie,
et qui s’adresse à tout lecteur désireux de connaître et partant de com-
prendre ce qu’on a pris la peine d’imprimer.

Cependant, comme l’architecte ne saurait écrire sur ses travaux et
sur ceux des autres sans parler la langue de son art, il faut, pour s’initier
à son langage et aux secrets de l’architecture, en savoir les termes :
il faut donc un dictionnaire. Encore un tel ouvrage est-il insuffisant et
presque inutile si les définitions n’v sont pas expliquées par un exemple
graphique.

Le premier dictionnaire d’architecture qui ait paru, du moins en
France, est celui de Charles d’Aviler, dont la première édition fut
publiée en 1691 et qui était une explication des termes dont il s’était
servi dans son cours d’architecture. Félibien donna, six ans plus tard,
un Dictionnaire des mots propres à chacun des trois arts du dessin :
F architecture, la sculpture, la peinture; mais ces lexiques étaient l’un
et l’autre fort incomplets, et de plus fort peu intelligibles pour le public
parce qu’il y manquait une explication figurée de l’explication écrite.
Ce fut seulement en 1770 que Roland le Virloys mit au jour un Dic-
tionnaire cVarchitecture civile, militaire et navale, antique, ancienne et
moderne, excellent pour ce temps-là, je veux dire eu égard à la connais-
sance qu’on avait alors des architectures antiques et au point où en
était la science des constructions. Ce Dictionnaire en trois gros volumes
était enrichi de cent planches, gravées en taille-douce dans le genre de
celles qui ornaient Y Encyclopédie de Diderot, et, pour faciliter l’intelli-
gence de son livre, Fauteur y avait joint non-seulement un vocabulaire
en six langues — français, latin, italien, espagnol, anglais et allemand,
— de tous les termes qu’il avait définis et illustrés, mais encore une
notice sommaire des architectes, ingénieurs, peintres, sculpteurs, gra-
veurs et autres artistes les plus fameux, avec indication de leurs princi-
paux ouvrages.

Après ce Dictionnaire vint celui qui avait été composé par Quatre-
mère de Quincy tout exprès pour l’Encyclopédie méthodique de
 
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