Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Courajod, Louis: Document inédit sur la statue de Francesco Sforza modelée par Léonard de Vinci
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0439

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DOCUMENT INÉDIT

SUR LA

STATUE DE FRANCESCO SFORZA

MODELÉE PAR LÉONARD DE VINCI

Au Directeur de la Gazette des Beaux-Arts.

Munich, le 20 septembre 1877.

Mon cher ami, en nos temps refroidis,
inféconds et agités par tant d’événements
meurtriers pour les objets d’art, c’est une
puissante consolation de pouvoir conserver,
dans une image, le souvenir de quelques
chefs-d’œuvre irrévocablement disparus. Par
la jalousie du sort, cette consolation nous a
été malheureusement refusée pour certaines
œuvres qui ont fait le plus d’honneur à l’hu-
manité et on peut compter au nombre de
celles-ci la fameuse statue équestre de Fran-
cesco Sforza, modelée par Léonard. Après
avoir épuisé l’admiration de la génération qui l’a vu apparaître et qui la
laissa périr sans l’avoir coulée en bronze, elle ne revit pas même, aujourd’hui,
sous une forme pittoresque bien définie et arrêtée dans la légende littéraire
éclose autour d’elle. J’ai l’ambition de restituer à l’histoire de l’art, d’après
un document positif, la pensée plastique de Léonard.

Quoique j’aie, dans cette laborieuse entreprise, de nombreux et très-
illustres prédécesseurs, le but n’est pas facile à atteindre. Tous les historiens
de Léonard se sont efforcés de retrouver dans les innombrables croquis laissés
par le maître quelques révélations sur ses intentions et quelques traces des
travaux préliminaires nécessités par l’exécution de la statue; mais presque
tous ont eu des sentiments différents et la multiplicité des solutions proposées
a obscurci le problème au lieu de l’éclairer. Dès le début des recherches cri-
tiques on se tint dans des données, sinon exactes, du moins parfaitement rai-
sonnables (Disegni cli Leonardo da Vinci incisi epubblùati da C. G. Gerli, Milan,
1784, in-f°, p. 18). On savait, d’autre part, par un contemporain, que, dans la
figure de Léonard, le cheval était plein d’action et haletant. On devait donc
s’arrêter tout d’abord à une estampe représentant des études pour une statue
équestre (2e édition de Gerli, par Vallardi. — Passavant, Le Peintre-Graveur,
 
Annotationen