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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 16.1877

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Nr. 6
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Gonse, Louis: Le musée Wicar, 5: Musée de Lille
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https://doi.org/10.11588/diglit.21845#0583

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560

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

lant, n’a pas été exécuté ou du moins l’exécution n’en subsiste plus.
C’est à la fois un dessin de peintre, d’architecte et de décorateur. On
peut en dire autant des deux frises, au bistre rehaussé de blanc, dans
les volutes desquelles s’enroulent, avec un caprice charmant, des chi-
mères, des animaux et des personnages de fantaisie. Portons encore à
l’actif de Pierino, jusqu’à plus ample information, le n° 1/C35, le Baiser
de Judas, joli dessin à la plume et au bistre.

Les dessins de Polydore de Caravage, nos 660 à 663, et aux inconnus,
1119, 1218, 1219 et 1236, plus nombreux, sont moins intéressants et
moins accentués, sauf le dernier qui caractérise parfaitement sa manière.
C’est un casque et son cimier, à grandeur d’exécution, formant une riche
composition avec ornements et figures, à la plume et au bistre relevé
de blanc. 11 rappelle de très-près le beau casque .du Louvre. Il faut
ajouter à ces dessins ceux de Francesco Penni, nos 6/iA et 6A5, dont le
second est une curieuse esquisse, à la plume, d’après un bas-relief
antique représentant la statue de Minerve, sur une colonne entourée
d’un serpent et accompagnée d’une Victoire et d’un guerrier; — un
dessin de Frederigo Zucchero, l’esquisse au crayon noir de la Pietà de la
Galerie Borghèse; — de Taddeo Zucchero, le peintre plein d’habileté
des fresques du palais de Caprarola, deux vigoureuses plumes accentuées
de bistre, très à l’effet, dont une esquisse de Moïse devant Pharaon pour
la chapelle de la Consolation, à Rome, et une tête d’honnne, n° 1083,
aux crayons noir et rouge, de profil et les yeux baissés, d’un beau senti-
ment ; —puis, à la suite et dans un pêle-mêle que je me garderai bien
de vouloir éclaircir, les dessins, si fort en vogue au xvme siècle, des
Barocci, des Carie Maratte, des Ghezzi, des Pannini, des Sacchi, des
Sabatelli, des Ciro Ferri, etc... Il va de soi que je ne confonds pas dans
cette foule les délicieux portraits d’Ottavio Leoni, à la pierre noire et au
pastel, qui sont une note très-intéressante de l’art italien au xvne siècle.
Le Musée Wicar en possède six incontestables, aussi jolis, aussi vivants
que ceux du Louvre. Us sont tous classés aux inconnus et portent les
nos 1199, 1200, 1201, 1202, 1232 et 1238. Mariette, qui s’y connaissait,
estimait singulièrement ce portraitiste original et fécond. Leoni approche,
en effet, de l’excellence de notre art français, qu’il rappelle par l’agré-
ment de l’exécution et la vérité du trait.

louis gonse.

La suite prochainement.
 
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