ANTONIO DE BAZZI
SURNOMMÉ LE SODOMA
Que de lieux en Ita-
lie on pourrait nommer
où il serait doux aux
amoureux du passé de
finir de vivre ! Que de
silhouettes, chacune avec
son charme historique et
sa beauté qui n'est ja-
mais banale, se dessinent
précises dans le souvenir
du voyageur. Du rivage
de Gômo à la plaine de
Pestum, des collines d'Ur-
bino aux forêts de Porto
d'Anzio, qui pourra pro-
clamer la cité victorieuse
entre tant de cités ri-
vales ?
Il en est une cependant vers laquelle le touriste retourne moins
souvent, comme s'il respectait la solitude au milieu de laquelle elle vit
retirée, et le silence qui s'est fait depuis quatre siècles dans ses
murailles.
Entourée d'un cercle de collines qui semblent la saluer, elle dresse
au milieu d'elles ses tours calcinées par le soleil, et au-dessus de ses
tours brille comme un diadème le triangle d'or que la main de Gio-
vanni di Cecco posa sur le front de la cité de la Vierge : — nous voulons
SURNOMMÉ LE SODOMA
Que de lieux en Ita-
lie on pourrait nommer
où il serait doux aux
amoureux du passé de
finir de vivre ! Que de
silhouettes, chacune avec
son charme historique et
sa beauté qui n'est ja-
mais banale, se dessinent
précises dans le souvenir
du voyageur. Du rivage
de Gômo à la plaine de
Pestum, des collines d'Ur-
bino aux forêts de Porto
d'Anzio, qui pourra pro-
clamer la cité victorieuse
entre tant de cités ri-
vales ?
Il en est une cependant vers laquelle le touriste retourne moins
souvent, comme s'il respectait la solitude au milieu de laquelle elle vit
retirée, et le silence qui s'est fait depuis quatre siècles dans ses
murailles.
Entourée d'un cercle de collines qui semblent la saluer, elle dresse
au milieu d'elles ses tours calcinées par le soleil, et au-dessus de ses
tours brille comme un diadème le triangle d'or que la main de Gio-
vanni di Cecco posa sur le front de la cité de la Vierge : — nous voulons