COUP D'OEIL A VOL D'OISEAU
SUR
L'EXPOSITION UNIVERSELLE
Onze ans après une Exposition dont
la splendeur et les succès semblaient
ne pas pouvoir être dépassés, au len-
demain d'une des guerres les plus
malheureuses qui aient frappé un
peuple, sous le coup de tous les dé-
sastres et de toutes les ruines causés
par la plus terrible des invasions étran-
gères, immédiatement suivie d'une
guerre civile sans précédent, en proie
aux déchirements de sa politique inté-
rieure avec la menace toujours pré-
sente d'une conflagration européenne,
la France, dans un effort de redres-
sement superbe, a osé convier le monde
entier, c'est-à-dire tout ce qui sur
cette terre travaille et produit, à un
rendez-vous plus solennel, plus gran-
diose, plus largement international que
celui de 1867; elle a pensé qu'on pou-
vait faire encore plus grand et plus
beau, et que, même après 1867, les
Expositions universelles n'avaient pas
dit leur dernier mot. Les sceptiques, les méfiants, voire les hostiles, n'ont
XVII. — 2e PÉRIODE. 61
SUR
L'EXPOSITION UNIVERSELLE
Onze ans après une Exposition dont
la splendeur et les succès semblaient
ne pas pouvoir être dépassés, au len-
demain d'une des guerres les plus
malheureuses qui aient frappé un
peuple, sous le coup de tous les dé-
sastres et de toutes les ruines causés
par la plus terrible des invasions étran-
gères, immédiatement suivie d'une
guerre civile sans précédent, en proie
aux déchirements de sa politique inté-
rieure avec la menace toujours pré-
sente d'une conflagration européenne,
la France, dans un effort de redres-
sement superbe, a osé convier le monde
entier, c'est-à-dire tout ce qui sur
cette terre travaille et produit, à un
rendez-vous plus solennel, plus gran-
diose, plus largement international que
celui de 1867; elle a pensé qu'on pou-
vait faire encore plus grand et plus
beau, et que, même après 1867, les
Expositions universelles n'avaient pas
dit leur dernier mot. Les sceptiques, les méfiants, voire les hostiles, n'ont
XVII. — 2e PÉRIODE. 61