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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 17.1878

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: Les peinter-graveurs en 1878: Albums-Cadart
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https://doi.org/10.11588/diglit.22837#0372

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344 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

graveurs et des amateurs distingués. Bientôt en 1874, M. Gadart entre-
prenait une collection d'un ordre plus élevé dans la hiérarchie de l'art :
tous les ans il réunissait, sous le titre de Y Eau-for te en 187.., trente des
eaux-fortes les plus remarquables qu'il avait pu obtenir dans l'année, et
en composait un album, avec frontispice, accompagné d'une préface où
un critique d'art distingué était appelé à disserter sur l'histoire, les
mérites ou les procédés de l'eau-forte. L'an dernier, par exemple,
M. Ernest Ghesneau y abordait la philosophie de l'art ; dans l'album de
1878, M. Ph. Burty, laissant de côté les considérations générales, nous
donne une intéressante dissertation sur ce thème : « Qu'est-ce que c'est
que la gravure? »

Il serait téméraire, aujourd'hui, et non moins superflu, de venir
plaider la cause de l'eau-forte : Théophile Gautier, Charles Blanc, Bùrger
— pour ne citer que les maîtres — ont épuisé le sujet. Dans une revue
comme celle-ci, on risquerait fort, du reste, de prêcher des convertis de
vieille date. N'y a-t-il pas bientôt vingt ans que la Gazette s'ingénie, tous
les mois, à présenter mieux que des raisonnements : des exemples? Les
quelques 600 planches publiées par elle jusqu'à ce jour attestent avec
une autorité sans égale l'utilité de l'eau-forte et, nous pouvons le dire
sans vanité, ses droits à être rangée parmi les plus précieux engins de
l'art.

M. Caclart poursuit un but sensiblement différent du nôtre, aussi
n'éprouvons-nous aucun sentiment d'humeur à le voir s'acheminer vers
le succès. Dans la Gazette, l'eau-forte ne saurait avoir les coudées
franches, comme elle les a chez notre confrère : elle est, clans la plupart
des cas, subordonnée à une autre œuvre d'art qui la prime puisqu'elle
reçoit la mission d'en fournir une copie fidèle. C'est affaire à des ar-
tistes d'un mérite transcendant, comme Jacquemart, Gaillard ouFlameng,
d'élever la copie au rang de l'original et, parfois même, de le surpasser;
il n'en est pas moins vrai que, chez nous, l'aqua-fortiste n'est qu'un tra-
ducteur.

Dans les publications de M. Gadart, au contraire, à de très-rares ex-
ceptions près, L'art du graveur est tenu pour secondaire et l'on n'admet
que les œuvres originales. Ce qu'il aime à recueillir, ce sont les ébauches,
les croquis, les fantaisies, les pensées des artistes. Peu lui importe que
la forme en soit plus ou moins châtiée, c'est à l'idée qu'il tient; il la
recherche à l'état naissant, comme dirait un chimiste, dans le simple
appareil d'une idée qu'on arrache au sommeil de l'imagination. L'intel-
ligent éditeur n'est pas sans savoir que l'art des formules brèves et
expressives n'est pas à la portée de tout le monde : ceux-là seuls peu-
 
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