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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 17.1878

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Nr. 4
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Lostalot, Alfred de: Les peinter-graveurs en 1878: Albums-Cadart
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https://doi.org/10.11588/diglit.22837#0374

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346 • GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

fantaisie décorative un peu creuse d'exécution, mais imaginée avec un
vif sentiment pittoresque. — Un robuste croquis de Femmes au Cabestan,
par M. Butin. — Windsor-C asile de M. A. Ballin qui, par la fermeté et
l'aisance du dessin, nous a rappelé les planches de M. Evershecl. — La
Plage d'Woulgqte, de M. H. de Gourcy, toute vibrante de lumière et de
chaleur, avec des imperfections nombreuses. — Les Fleurs de
M. Trouilleux, un peu sèches, mais disposées avec goût; d'excellents
modèles pour l'enseignement. — Enfin, l'honneur de cette collection, le
Clair de lune à Valmondois, de Daubigny, que nous publions.

Cette eau-forte a été dessinée deux mois avant la mort de l'artiste.
Daubigny se proposait d'y faire quelques retouches : il voulait brunir,
c'est-à-dire atténuer la gerbe de blé et les massifs de verdure qui
bordent l'horizon; la mort ne lui en a pas laissé le temps. Telle qu'elle est,
cette estampe sera recueillie pieusement par les collectionneurs, et nous
sommes particulièrement heureux de la publier dans cette revue qui
contenait déjà les plus remarquables spécimens du talent de graveur
de Daubigny. Depuis Claude Lorrain, aucun peintre n'a certainement
traité le paysage à l'eau-forte avec la puissance, l'intensité et la justesse
d'effet que l'on admire dans les planches du vaillant artiste qui vient de
disparaître.

L'Illustration nouvelle contient, en somme, de fort bonnes choses;
le malheur est que l'éditeur ne puisse pas en évincer impitoyablement
certaines productions inférieures où l'incapacité est trop apparente,
soit qu'elle s'accuse naïvement, soit qu'elle affiche des prétentions révo-
lutionnaires. Si complaisante que soit l'eau-forte, il y a des limites à sa
bonne volonté. D'aucuns voudraient la faire parler à trop peu de frais,
mais le résultat ne répond pas à leurs intentions : l'honnête cuivre se
refuse à rendre ce qu'on ne lui a pas donné; il colore toutes choses, et
fait volontiers un sort aux plus infimes, à des taches, à des salissures,
mais il ne se charge pas cle leur donner une forme.

U Album annuel de M. Caclart est d'une tenue irréprochable, et
presque toutes les planches offrent un réel intérêt; nous y retrouvons la
plupart des peintres-graveurs qui collaborent à Y Illustration nouvelle et
quelques noms nouveaux.,, bien faits pour piquer la curiosité, ceux de
MM. Laurens et Ribot, par exemple. La fantaisie pure y est représentée
avec intensité, mais non sans talent, par le dessinateur des frontispices,
M.' Chifflart, artiste agité par les échos du romantisme et tourmenté de
•visions ossianiques. Les en-têtes des sommaires sont spirituellement gra-
vés par M. Henry Somm.

S'il fallait faire un choix parmi les soixante estampes qui composent
 
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