LA COURONNE DE FER
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Italie? Est-ce, au contraire, par suite d’un apport postérieur qu’ils
seraient arrivés à Pavie, car c’est là certainement, dans la capitale
du royaume, qu’ils étaient réunis dans le principe? Mais il semble
que pour un don aussi précieux, pour un dépôt aussi important, il
aurait dû subsister quelque récit historique. On n’en connaît pas.
Eh bien, ce texte inaperçu, jusqu’à présent, existe parfaite-
ment ; c’est la fameuse donation de Constantin, par laquelle l’Ern-
L A S A IA T E I. A N C E
(Tri'sor de la Maison d’Autriche)
pereur abandonne à Silvestre tous ses droits sur Rome. Constantin
vient d’être baptisé, il veut combler l’Eglise de ses dons, il la veut
grande, puissante et, s’adressant au pape Silvestre, il lui concède
« les honneurs impériaux, son palais du Latran, son diadème, son
bonnet phrygien, le superhuméral, la chlamydc de pourpre, la
tunique écarlate et tous les vêtements impériaux, le sceptre impérial,
tous les insignes et ornements, toute la pompe de la sublimité
impériale. Il prend sur sa propre tête, pour la donner à Silvestre,
sa couronne d’or et de pierres précieuses; il conduit son cheval, en le
tenant par le mors, pour remplir auprès du Souverain Pontife l’office
d’écuyer impérial 1 ».
1. « Pro quo concedimus ipsis sanctis apostolis, dominis meis beatissimis
Petro et Paulo et per eos etiam beato Silvestro patri noslro, summo pontifici, et
universalis urbis Romæ papæ et omnibus ejus successoribus ponlificibus, qui
usque in fînem mundi in sede beati Pétri erunt sessuri atque de præsenti,
contradimus palatium imperii nostri Lateranense, quod omnibus in toto orbe
terrarum præfertur atque præcellit palatiis : deinde diadema, videlicet coronam
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Italie? Est-ce, au contraire, par suite d’un apport postérieur qu’ils
seraient arrivés à Pavie, car c’est là certainement, dans la capitale
du royaume, qu’ils étaient réunis dans le principe? Mais il semble
que pour un don aussi précieux, pour un dépôt aussi important, il
aurait dû subsister quelque récit historique. On n’en connaît pas.
Eh bien, ce texte inaperçu, jusqu’à présent, existe parfaite-
ment ; c’est la fameuse donation de Constantin, par laquelle l’Ern-
L A S A IA T E I. A N C E
(Tri'sor de la Maison d’Autriche)
pereur abandonne à Silvestre tous ses droits sur Rome. Constantin
vient d’être baptisé, il veut combler l’Eglise de ses dons, il la veut
grande, puissante et, s’adressant au pape Silvestre, il lui concède
« les honneurs impériaux, son palais du Latran, son diadème, son
bonnet phrygien, le superhuméral, la chlamydc de pourpre, la
tunique écarlate et tous les vêtements impériaux, le sceptre impérial,
tous les insignes et ornements, toute la pompe de la sublimité
impériale. Il prend sur sa propre tête, pour la donner à Silvestre,
sa couronne d’or et de pierres précieuses; il conduit son cheval, en le
tenant par le mors, pour remplir auprès du Souverain Pontife l’office
d’écuyer impérial 1 ».
1. « Pro quo concedimus ipsis sanctis apostolis, dominis meis beatissimis
Petro et Paulo et per eos etiam beato Silvestro patri noslro, summo pontifici, et
universalis urbis Romæ papæ et omnibus ejus successoribus ponlificibus, qui
usque in fînem mundi in sede beati Pétri erunt sessuri atque de præsenti,
contradimus palatium imperii nostri Lateranense, quod omnibus in toto orbe
terrarum præfertur atque præcellit palatiis : deinde diadema, videlicet coronam