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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 17.1897

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Nr. 5
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Mély, Fernand de: La Couronne de fer et la donation constantinienne
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https://doi.org/10.11588/diglit.28018#0472

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432

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Voilà tous les ornements impériaux de Constantin : ils sont tous
énumérés ici. Nous y avons la couronne et le mors. Il n’y a qu’une
chose embarrassante : c’est que cette donation, nous ne la connais-
sons que par la lettre d’Adrien Ier à Charlemagne, de 777, que l’his-
toire n’en contient pas de traces antérieures et qu’elle semble abso-
lument dater de ce moment.

Peu après, vers 798, la papauté traverse une crise terrible,
Léon III appelle Charlemagne à son aide, le reconnaît pour roi des
Romains, le sacre empereur à Rome en 800, et lui remet en le
sacrant les insignes impériaux reçus de Constantin par ses prédé-
cesseurs.

Jusqu’où devons-nous remonter pour le rencontrer, ce prédé-
cesseur qui les a reçus, quand nous savons que la donation de
Constantin est fausse, qu’elle date de 777 et que l’archéologie nous
répond que la couronne est du ixc siècle1?

F. DE MÉLY

capilis no s tri, simulque phrygium, ici est milram, neenon et superhume rate,
videlicet lorum quod impériale eircumdare assolet collum : verum etiam et
chlamydem purpuream, atque tunicam coccineam, et omnia imperialia indu-
menta, sed et dignitatem imperialium præsidentium equitum; eonferentes etiam
et imperalia sceptra simul et cuncta signa atque banta etiam et diversa orna-
menta imperialia et omnem processionem imperialis culminis et gloriam
potestatis nostræ.

« Deerevimus itaque et hoc, ut idem venerabilis pater noster Silvester,
summus pontifex, et omnes ejus successores pontitlces, diademate (videlicet
roroua quam ex capile nostro illi concessimus) ex auro purissimo et gemmis
pretiosis uti debeant, el in capite ad laudem I)ei et pro honore beati Pétri ges-
tare. Ipse vero, beatissimus papa, quia super coronam clericatus, quam gerit
ad gloriam beati Pétri, omnino ipsa ex auro non est passus uti corona, nos
phrygium quoque candidi nivoris, splendidam resurrectionem Dominicain dési-
gnons, ejus sacratissimo vertici manibus nostris imposuimus, et tenentes frenum
equi illius, pro reverentia beati Pétri, stratoris oftîcium, illi exhibuimus; sta-
tuentes, eodem phrygio omnes ejus successores singulariter uti inprocessionibus,
ad imitationem imperii nostri.» ( Apnd Migne, Patrologie latine, t. VIII, col. 576-577.)

1. Je ne saurais trop faire remarquer que, par une voie bien différente, mes
conclusions confirment, en les précisant, les hypothèses de Brunner insérées
dans Festgabe fur R. von Gneist (Berlin, J. Springer, 1888. In-8°).
 
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