DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Nolhac, Pierre de: La décoration de Versailles au XVIIIe siècle (Nouvelle Série), 1
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
donnancement de 80.000 livres, pour « changements à faire au Ca-
binet du Roi et pièces en dépendantes, et dans les combles, et pour la
prolongation de la Bibliothèque'».
Parmi les sculpteurs employés à Versailles à ce moment, figurent
Verberckt, associé à Le Goupil, Gervais, Morisant, Monthéant, ce
dernier pour une cheminée de marbre. Mais Verberckt paraît avoir
été le plus occupé dans les parties qui nous intéressent; le registre
de 1734 porte, en effet, mention du « parfait paiement de 42.441
livres pour ses ouvrages de sculpture sur bois, aux Cabinets et à la
Bibliothèque du roi, faite en 1732 ». En 1736, les noms des sculpteurs
sur bois, au premier rang desquels est Verberckt, qui travaille pour
la chambre de la Reine, ne sont pas suivis d’indications précises de
locaux; mais on en trouve pour les fondeurs-ciseleurs ; Caffiéri, par
exemple, reçoit 8.040 livres pour « sculptures en bronze et ouvrages
de bronze doré et moulu faits pour les Petits Cabinets du Roi », et
i .620 livres pour travaux analogues dans les « Petits Appartements» ;
Le Blanc travaille à peu près autant pour les mêmes « Petits Cabi-
nets ». Les comptes n’ont pas d’indication spéciale sur la Biblio-
thèque dans ces travaux de 1736, qui paraissent importants 2. Mais,
pour 1737^ un état des travaux à exécuter la mentionne encore :
« Pour le rehaussement de la Petite Galerie et de la première pièce de
la Bibliothèque du Roi, 15.362 livres 15 sols3 ».
Une partie des indications des Comptes est confirmée et complétée
par des documents assez curieux, conservés à la Bibliothèque Natio-
nale : ce sont trois pages in-4° de calligraphie uniforme, encadrées
d’élégants ornements à Laquarelle, dont une fort belle rocaille signée
Caffiéri delineavit, qui me paraissent avoir fait partie d’un ensemble
aujourd’hui dispersé. Ce pouvait être un volume relatant, pour
Lusage personnel de Louis XV; les travaux qu’il faisait exécuter et
qui étaient sa distraction principale. L’existence des restes de ce
recueil détruit méritait d’être signalée à propos de l’histoire de la
construction des Petits Cabinets.
Après 1737, il devient difficile de savoir la part qui revient aux
1. En 1732 encore, le treillageur Langelin est payé « pour ouvrages de treil-
lage, qu’il a faits sur les terrasses au-dessus la Bibliothèque et des Cabinets du
Roi » (O' 2232).
2. O' 2234, 2236.
3. O1 1797. Cet état, qui n’existe malheureusement pas pour les années voi-
sines, prévoit les dépenses pour les bas-reliefs de bronze de la chapelle, pour la
dorure et le bronze doré du « petit appartement du Roi en bas », etc.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
donnancement de 80.000 livres, pour « changements à faire au Ca-
binet du Roi et pièces en dépendantes, et dans les combles, et pour la
prolongation de la Bibliothèque'».
Parmi les sculpteurs employés à Versailles à ce moment, figurent
Verberckt, associé à Le Goupil, Gervais, Morisant, Monthéant, ce
dernier pour une cheminée de marbre. Mais Verberckt paraît avoir
été le plus occupé dans les parties qui nous intéressent; le registre
de 1734 porte, en effet, mention du « parfait paiement de 42.441
livres pour ses ouvrages de sculpture sur bois, aux Cabinets et à la
Bibliothèque du roi, faite en 1732 ». En 1736, les noms des sculpteurs
sur bois, au premier rang desquels est Verberckt, qui travaille pour
la chambre de la Reine, ne sont pas suivis d’indications précises de
locaux; mais on en trouve pour les fondeurs-ciseleurs ; Caffiéri, par
exemple, reçoit 8.040 livres pour « sculptures en bronze et ouvrages
de bronze doré et moulu faits pour les Petits Cabinets du Roi », et
i .620 livres pour travaux analogues dans les « Petits Appartements» ;
Le Blanc travaille à peu près autant pour les mêmes « Petits Cabi-
nets ». Les comptes n’ont pas d’indication spéciale sur la Biblio-
thèque dans ces travaux de 1736, qui paraissent importants 2. Mais,
pour 1737^ un état des travaux à exécuter la mentionne encore :
« Pour le rehaussement de la Petite Galerie et de la première pièce de
la Bibliothèque du Roi, 15.362 livres 15 sols3 ».
Une partie des indications des Comptes est confirmée et complétée
par des documents assez curieux, conservés à la Bibliothèque Natio-
nale : ce sont trois pages in-4° de calligraphie uniforme, encadrées
d’élégants ornements à Laquarelle, dont une fort belle rocaille signée
Caffiéri delineavit, qui me paraissent avoir fait partie d’un ensemble
aujourd’hui dispersé. Ce pouvait être un volume relatant, pour
Lusage personnel de Louis XV; les travaux qu’il faisait exécuter et
qui étaient sa distraction principale. L’existence des restes de ce
recueil détruit méritait d’être signalée à propos de l’histoire de la
construction des Petits Cabinets.
Après 1737, il devient difficile de savoir la part qui revient aux
1. En 1732 encore, le treillageur Langelin est payé « pour ouvrages de treil-
lage, qu’il a faits sur les terrasses au-dessus la Bibliothèque et des Cabinets du
Roi » (O' 2232).
2. O' 2234, 2236.
3. O1 1797. Cet état, qui n’existe malheureusement pas pour les années voi-
sines, prévoit les dépenses pour les bas-reliefs de bronze de la chapelle, pour la
dorure et le bronze doré du « petit appartement du Roi en bas », etc.